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Critique de afriqueah



En essayant de rester près du texte, et sans appréhension et sans préjugés, je lis, dès la première page :
« Souvent j'ai fait l'amour pour m'obliger à écrire. Je voulais trouver dans la fatigue, la déréliction qui suit, des raisons de ne plus rien attendre de la vie. J'espérais que la fin de l'attente la plus violente qui soit, celle de jouir, me fasse éprouver la certitude qu'il n'y avait pas de jouissance supérieure à celle de l'écriture d'un livre.  »
Il serait interessant d'énumérer les raisons qu'a Annie Ernaux d'écrire, puisque, finalement, c'est SON sujet. Faire l'amour, pour en avoir tellement de répulsion que cela l'incite à écrire, comme les bouteilles de sa tante dans la Place, comme les serviettes hygiéniques de sa mère entreposées au grenier dans Une femme, comme la chemise de nuit souillée d'urine de sa mère, encore elle, dans la Honte.
Voyez comme elle manie l'art de partir de très plouc, de très pauvre, de très honteux, pour arriver au summun de l'art d'écrire. Dit-elle. Elle cherche, dans ses souvenirs les plus scabreux, dignes d'un “Nous deux” de l'époque, elle provoque des expériences nouvelles, comme ce pauvre jeune homme A ( il est vrai, c'aurait été pire si elle l'avait nommé Z, ou X) duquel elle veut “tirer profit” ... pour écrire.
Alors, c'est quoi pour cette brillante écri – vaine, faire l'amour ?
D'abord, il a trente ans de moins, bon, elle n'est pas la première à se taper un jeune.
Mais, attention, elle insiste bien sur sa passion à lui ( elle, elle veut seulement écrire, elle n'arrête pas de nous les casser avec ça).
Il est jaloux, passionné, le lui montre, et de plus, la fait rajeunir( à voir ses récentes photos, la thérapie cougar n'a pas du tout réussi )
Mais, bon, imaginons( imaginons, hein?) un jeune éperdument épris: elle lui retourne qu'il est pauvre, qu'il lui rappelle sa pauvreté, et puis les mots qu'il utilise, alors là ! Quel nul!
Elle adore se penser scandaleuse, sans se rendre compte que beaucoup de femmes actrices de cinema ou autres, n'ont rien de scandaleux à sortir avec de plus jeunes, nous en avons l'exemple présidentiel.
Et elle se risque, de plus, à se comparer aux hommes sortant avec des jeunettes, en oubliant de mentionner que dans ce cas là, en général, le compte en banque masque les rides.
Elle, au contraire, elle veut en faire de l'argent de cette passion qu'elle aurait inspirée: nous ne sommes pas loin, comme l'a souligné @jcjc352, d'amours tarifées, et si on tient compte des 3 pages blanches qui suivent le pauvre texte, mieux vaut faire le calcul avant d'acheter ce livre.
Ça tombe bien, à force d'écrire , à la fin de ces 27 pages, la rupture intervient, dis donc, qui l'eût cru?
Dernière nouvelle brassée par les médias: avec l'argent du Nobel, Annie Ernaux va pouvoir, enfin, entamer une longue psychanalyse.
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