Ils étaient venus s'installer en Suisse en juin 1998. Enceinte et épuisée, Anna n'avait pas les moyens d'en discuter. Aussi avait-elle chargé ses longs soupirs silencieux de signaler son acceptation et caché ses nombreuses angoisses dans l'un des mille tiroirs secrets de son coeur. (p.24)
Anna était une bonne épouse, dans l'ensemble. (p.13)
Il y a trois types de larmes.
Celles qui servent seulement à hydrates l'oeil s'appellent les larmes banales et lubrifient les paupières comme l'huile des fonds.
Les larmes appelées larmes réflexes apparaissent quand des irritants comme la poussière ou les composés volatils de l'oignon agressent l'oeil. Et si elles peuvent aussi apparaître quand une personne baîle ou tousse, la fonction spécifique des larmes est de laver et de nettoyer. Leur fonction est l'ablution.
Les larmes qui proviennent de l'affliction sont des larmes d'émotion et n'ont pas besoin d'être analysées.
Il
y a trois types de chagrin.
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. (...) C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. Vous finissez tout ce que vous avez à faire. Vous acceptez. L'angoisse arpente les chambres de votre coeur et vous vous armez de courage en prévision de la présence imminente d'une absence éternelle. Le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartée et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable.
Mais le deuil n'est pas une simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté, et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage.il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronce et une meute de loups à vos trousses.
Quand au deuil qui ne se fait pas on l'appelle le deuil compliqué. Le chagrin ne diminue pas, il n'est pas accepté et il ne se calme jamais, jamais. C'est un chagrin possessif, un chagrin délirant. Un chagrin hystérique. Courez si vous voulez, le chagrin ira plus vite. Ce chagrin-là vous poursuivra et vous vaincra. C'est le chagrin qui vous dévorera.
Il y a trois types de chagrin :
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé. Celui qu'on ressent en conduisant son chien chez le vétérinaire pour la dernière fois. Celui qu'éprouve la famille du détenu du couloir de la mort. Vous voyez cette douleur de loin ? Elle arrive. C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. (...) Vous acceptez (....) le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse, vous écartèle et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le voit jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser.la blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. c'est
"Quelle est la différence entre passivité et neutralité?
- La passivité est une défense. Être passif, c'est renoncer à sa volonté. La neutralité ne prend pas parti.
...
"Ne pas choisir. Est-ce malgré tout un choix?"
Ne comprenait-elle pas qu'elle pouvait être ce qu'elle voulait? Ne pensait-elle pas qu'elle avait la responsabilité d'être quelque chose?
Il y a trois types de chagrin.
Le premier est le chagrin d'anticipation. Le chagrin programmé ( mort annoncée d'un proche) Vous voyez cette douleur au loin? Elle arrive. C'est le chagrin auquel vous pouvez vous préparer dans une certaine mesure. Vous finissez tout ce que vous avez à faire. Vous acceptez. Vous prenez congé une, deux, dix fois. L'angoisse arpente les chambres de votre coeur et vous vous armez de courage en prévision de la présence imminente d'une absence éternelle. Le chagrin est un instrument de torture. Il vous compresse vous écartèle et vous écrase.
Le deuil qui suit une perte subite vient comme un coup de poignard. C'est le deuxième type de chagrin. Il est incisif et prend toujours par surprise. On ne le vois jamais venir. C'est un chagrin que l'on ne peut panser. La blessure est mortelle, cependant, on n'en meurt pas. C'est cela qui en rend la douleur insupportable.
Mais le deuil n'est pas simple tristesse. La tristesse est un sentiment qui ne demande rien de plus que d'être accompagné, écouté, et traité avec égards. Le deuil, lui, est un voyage. Il faut faire tout le trajet. Avec un sac à dos chargé de pierres, vous avancez dans une forêt obscure, sans chemins, les jambes dans les ronces et une meute de loups à vos trousses.
Quand au deuil qui ne se fait pas, on l'appelle le deuil compliqué. Le chagrin ne diminue pas, il n'est pas accepté et il ne se calme jamais, jamais. C'est un chagrin possessif, un chagrin délirant. Un chagrin hystérique. Courez si vous voulez, le chagrin ira plus vite. Ce chagrin-là vous poursuivra et vous vaincra.
C'est le chagrin qui vous dévorera.
"Toute connaissance de soi commence dans les chambres noires de l'ombre. Entrez dans ces pièces, Anna. Affrontez l'ombre en face. Posez vos questions. Ecoutez les réponses. L'ombre vous dira tout. Pourquoi vous haïssez. Qui vous aimez. Comment guérir. Comment supporter la tristesse. Comment faire son deuil. Comment vivre. Comment mourir."
En général, ce n'est pas parce qu'ils se sentent seuls ou qu'ils veulent des relations affectives que les hommes ont des liaisons. Pour l'homme, la raison se réduit souvent à ceci : relever le défi de la séduction.
Est-ce un dédale ou un labyrinthe? Ce n'est pas la même chose. Un dédale a une entrée et une sortie. C'est une énigme à résoudre. Un labyrinthe vous conduit à l'intérieur de vous même.