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Critique de fanfanouche24


Déjà plus de 10 jours que j'ai achevé ce roman fort jubilatoire de Christian Estèbe ; auteur que je lisais pour la première fois, avec ce texte publié par l'excellente maison d'édition « Finitude »…, dont je salue au passage le catalogue de qualité, dans son ensemble…

Entre farce, fantaisie et fable…Steve, un libraire, qui a du mal avec la vie, avec l'Amour…se rattrape avec les livres, l'amour de l'écriture et des textes…qu'il partage avec ses clients, et ses amis…

Je ne rentrerai pas les détails de l'intrigue, l'amour tumultueux pour une stagiaire homosexuelle, travaillant avec lui, à la librairie, qui aime écrire et dont il tombe « en amour »…liens, rapports complexes et houleux, plus souvent sous les hospices de l'orage…mais ils partagent au moins, ces deux-là… « l'amour des mots » !...
« Elle est revenue vers lui et il s'aperçoit qu'il ne peut avoir avec MA que des rapports extrêmes : rejets ou séduction, mais pas d'amour là-dedans. Rien, deux solitudes qui ne se rencontrent pas, qui arrivent seulement à dialoguer par la seule force des textes » (p.131)

Des trouvailles langagières fort drôles… le lecteur se trouve toujours en équilibre savant entre le rire et les bords d'une tristesse latente, constante, profonde…dont on ne connaîtra le motif que dans les ultimes lignes… Je n'en dirais pas plus !

Découvrant pour la première fois cet écrivain, au hasard d'une flânerie en librairie, je souhaiterais signaler que Christian Estèbe fut tour à tour libraire itinérant, bibliothécaire, représentant et enfin… « Écrivain » de près d'une dizaine de livres. Je le remercie doublement, pour cette fiction, très belle déclaration d'amour à la littérature, et le deuxième MERCI lui revient car grâce à lui, j'ai fait une découverte incroyable d'un auteur-poète, dont j'ignorais jusqu'au nom : Christian Gabrielle Guez- Ricord, mort prématurément en 1988 (à l'abord de la quarantaine)…

Je reviens à quelques -uns des multiples extraits tournés vers les livres et l'amour de la littérature :
« Pas mal ce qu'écrit Maurice Nadeau, le grand éditeur :
« le roman, c'est le genre le plus englobant, le plus universel. (…)
Le roman même si le souvenir y a sa part ne peut pas être une reconstitution de la vie, il est la vie même, et en fin de compte une nouvelle vie, une leçon de vie nouvelle ».
Il aime son métier passionnant de passeur de textes. (p.39)
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« Stève avait écrit un océan de mots pour tenter de se sauver du naufrage qu'était sa vie » (p.159)

Nous aurons suivi avec plaisir, amitié, complicité parfois, Stève , notre libraire, personnage attachant, écrivain à la modeste popularité, et aux amours difficiles, s'acharnant à être d'une manière ou d'une autre ce « passeur de textes » rêvé...et agissant !

Assez enthousiaste pour avoir envie de lire d'autres écrits de Christian Estèbe… et je note dans mes élans premiers un roman ancien, édité par un autre éditeur de qualité, « le Temps qu'il fait », avec « La Messe de granit »…qui sera mon deuxième écrit de cet auteur, à découvrir ..., très prochaînement!

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