Par la technique, l’homme est devenu l’instrument de ses instruments. Autrement dit pour avoir voulu commander à la nature, il obéit désormais à la technique.
La participation à l’œuvre créatrice ne peut être qu’un processus collectif. L’action créatrice n’est pas une action individuelle mais une co-action. Dans cette perspective, le péché capital est l’égoïsme, la fermeture sur soi comme l’avait perçu Saint-Augustin. Agir à l’encontre des autres créatures, même si l’on croit en retirer un profit immédiat, c’est agir à l’encontre de l’accomplissement de l’œuvre créatrice.
Loin de nous laisser fasciner par l’effondrement inéluctable, nous avons besoin du sentiment partagé d’une force collective qui redonne confiance dans la possibilité d’agir.
Une reprise alors plus radicale de la théologie de la création, à partir de la Bible, permettra d’élaborer une proposition qui situe la relation Dieu-homme-nature d’une autre façon que l’anthropocentrisme moderne.
Le christianisme est une religion de l’histoire. Ses composantes se sont élaborées au gré des circonstances, dans une confrontation entre la lecture de la révélation biblique et les courants de pensée contemporains.