- J'ai aimé que tu le fasses, dis-je.
Et j'ai aimé dormir dans tes bras, même pour une seconde. Je retiens mon souffle, et me rends compte de ce que je viens d'admettre - non Reese, retire ce que tu viens de dire - et je ne bouge pas quand il tend le bras.
- Moi aussi, dit-il.
Ma langue glisse dans sa bouche, et il l'aspire plus profondément. C'est comme s'il libérait toute sa frustration dans ce baiser. Je ne veux pas qu'il soit perturbé par mon manque d'expérience, donc j'essaie de frotter sa langue aussi. Il grogne. Il fait glisser ses mains sur moi comme s'il aimait les courbes de mon cul, et mes seins sont agréablement écrasés contre son torse. Il se recule, prend son souffle.
Je a garde contre moi car elle est trop bien, là. Je passe mon pouce sur l'arrière de sa tête et renifle ses cheveux. Et je reste ici une heure avec eux, comme si c'était normal/
Moi, un gars dont le propre père n'a pas voulu, on me confie ce petit garçon. Racer me montre tous les jouets qu'il a prix avec lui. Et Reese est dans mes bras, là où je veux qu'elle soit.
Je passe une main sur mon visage, ressors mon téléphone, et j'essaie de me concentrer sur l'homme que je dois battre. mais je pense encore à cette fille sympa qui ne veut pas être gentille. Une fille qui veut être inoubliable et ne se rend pas compte qu'elle l'est déjà.
Dans le bus, j'ai sorti les derniers gants de mon père m'avait envoyés, à mon dernier anniversaire. Il ne m'avait pas envoyé de gants neufs, ils étaient vieux et il y avait un message avec : Comme tu ne t'es jamais servi de ceux que je t'ai envoyés et que tu n'as clairement pas l'intention de le faire, je t'envoie ceux qu'un vrai combattant a utilisé. Ils sont tellement vieux qu'ils sont rafistolés avec du gros scotch autour du poignet. J'ai glissé une main dans un gant, puis l'autre, et je me suis rendu compte qu'ils m'allaient.
Jamais de la vie, petit.
Non.
PAS INTERESSE.
Tire-toi de là !
Aux grands rêves et aux personnes encore plus grandes qui se lancnt à leur poursuite
Au bout d’une impasse, nous arrivons devant leur immense maison au bord de l’eau à Lakehaven, avec sa façade de stuc, son large toit plat et sa pelouse manucurée. Je suis sans voix, j’observe avec de grands yeux alors qu’elle me fait visiter rapidement. De la technologie partout, cinq chambres, une cuisine digne d’un restaurant. Il y a de hautes fenêtres et beaucoup de lumière naturelle, avec une vue sur le mont Rainier derrière une étendue d’eau scintillante.
Brooke me conduit dans le couloir vers la chambre d’amis. Des photos de sportifs célèbres sont accrochées aux murs, dont une où est écrit RIPTIDE. J’essaie de ne pas rester scotchée devant, car je sais que c’est son célèbre mari, ancien boxeur et désormais combattant de MMA. Même les gens qui n’ont jamais entendu parler de MMA semblent savoir qui il est. Ma mère dit qu’ils l’appellent aussi RIP, parce qu’il tue ses adversaires. Pas littéralement bien sûr. Enfin j’espère que non ! Mais il les écrase. Sur internet, les articles disent que c’est une machine à combattre, et qu’il est le meilleur de tous les temps.
Je suppose que je n'ai pas un si gros blocage émotionnel que cela, finalement. Je suppose qu'il suffit d'une seconde pour comprendre ce qui est sous votre nez, qui vous frappe comme un coup de poing dans le ventre. Elle voulait trouver un ami en moi. Je serai son ami, mais je veux tellement plus que cela.