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Une magnifique BD de SF, ambitieuse et métaphysique.

J'avais découvert et adoré Al Ewing avec Immortal Hulk et j'avais hâte de voir ce qu'il pourrait faire comme comic indépendant. C'était à la hauteur de mes attentes.

L'histoire se déroule dans un futur où tout le Voie Lactée a été colonisée. Comme souvent dans les Space Opera, le centre dense de la galaxie abrite le plupart des institutions et de la population. La périphérie, au contraire, est un immense territoire peu peuplé et mal régulé.

Sauf qu'au lieu d'en faire en énième Far West spatial, Ewing prend une autre direction.

Le principale occupation de la périphérie consiste à disséquer des cadavres géants des dieux qui dérivent depuis la galaxie voisine. Leur chair sert de nourriture aux voyageurs et la plupart des organes de revendent à prix d'or près de la capitale. La plupart des vaisseaux spatiaux sont donc des espèces de scalpel géant (mais minuscule comparé aux dieux), et chaque corps est dépecé par une nuée de vaisseaux qui se battent pour les meilleurs morceaux. Tout ça sous l'oeil attentif des inspecteurs du gouvernement qui peuvent écouter tout ce qui se dit à bord.

"Le vaisseau a des oreilles" est le leitmotiv du roman. Les équipages apprennent à parler et à utiliser des mots dans un environnement 100% surveillé.

Mais voilà, le capitaine du vaisseau protagoniste n'a qu'un rêve. Partir vers l'autre galaxie, et votre un dieu vivant.

Toute cette histoire est racontée de façon non-lineaire, avec beaucoup d'expérimentation stylistique, qui se sert du médium de la BD au maximum, sans jamais que cela n'alourdisse le texte.

5/5.

Seul bémol : le tome 2 est loin d'être à la hauteur de celui-ci.
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Salut les Babelionautes
j'ai reçu cette BD de Sciences Fiction lors d'une masse critique et bien que je ne sois pas un grand lecteur de ce genre, j'ai bien aimé.
Nous sommes dans un Univers futuriste ou les Dieux sont morts et leurs corps la proie de contrebandiers près à tout pour les dépecer.
Car tout ce qu'ils peuvent récupérer vaux son pesant d'Or.
Les dessins sont un peu difficile à appréhender, très colorés, au point qu'il m'a fallu plusieurs minutes avant de les assimilés.
Ce n'est vraiment pas pour moi.
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Ce tome constitue la première partie d'une histoire indépendante de toute autre. Il regroupe les 5 épisodes initialement parus en 2020, écrits par Al Ewing, dessinés et encrés par Simone di Meo qui réalise également la mise en couleur, assisté pour cette dernière par Mariasara Miotti. Chaque épisode a bénéficié de deux couvertures, une réalisée par Simeone di Meo, l'autre par Toni Infante. le tome comprend également deux autres couvertures variantes, une par Christian Ward, l'autre par Jenny Frison.

En 2323, le jeune Georges Malik, encore un garçon, se trouve à bord du vaisseau Vihaan de ses parents, au milieu d'une flotte de vaisseaux équipés pour débiter le corps d'une divinité dans l'espace. C'est la première fois qu'il voit le cadavre d'un dieu dans l'espace. En 2367, le vaisseau Vihaan II se dirige vers le cadavre d'un autre dieu, au milieu d'une flotte de petits vaisseaux, tous équipés pour débiter ce type de cadavre. À son bord, se trouve le capitaine Georges Malik, Ella Hauer coroner, Alice Wirth quartier-maître, et Jason Hauer ingénieur. La cloche sonne, et chaque vaisseau se dépêche de s'approcher du cadavre gigantesque pour revendiquer la partie du corps qu'ils vont débiter, et pour vendre les morceaux par la suite. La première fois qu'on voit un dieu est un moment qu'on n'oublie jamais. Leur échelle impossible. Leur pure immensité. Leur impossible beauté. Les dieux sont toujours beaux. Les dieux sont toujours morts. L'un après l'autre, les capitaines de vaisseau annoncent le numéro de la partie anatomique qu'ils revendiquent. le capitaine Malik a choisi une zone de la joue, juste sous l'oeil gauche. Jason Hauer lui indique qu'il aurait dû choisir l'oeil, car les conglomérats pharmaceutiques achètent très cher cette partie-là en ce moment. Malik répond que la concurrence aurait été trop rude.

Ella Hauer est en position : elle a activé son scalpel laser et elle est prête pour découper la joue de la déesse. le vaisseau est en place, et elle commence à trancher dans la commissure de gauche de la lèvre supérieure. Jason indique qu'il a remarqué une escarmouche au niveau du coeur. Il branche la radio et effectivement, deux capitaines sont en train d'échanger des menaces pour savoir qui a la priorité pour procéder au débitage du coeur. Les deux vaisseaux escortes chargés de la surveillance des opérations, se dirigent vers cette zone. Jason détecte un autre mouvement au niveau du genou. Malik explique que ce vaisseau a découpé ce qu'il a pu le plus rapidement possible et qu'il essaye de s'enfuir, sans déclarer sa prise aux autorités, pour ne pas avoir à payer les taxes. Ils sont tout de suite rappelés à l'ordre par Paula Richter à bord de son vaisseau monoplace, officier en charge de l'opération. le capitaine du vaisseau Pavonis Freedom décide de tenter sa chance malgré cet avertissement, et met les gaz. Richter fait feu et le vaisseau est pulvérisé : avant il y avait un vaisseau avec 4 membres d'équipage, et maintenant il n'y a rien.

Il s'agit donc d'une histoire de science-fiction, se déroulant dans le futur, les humains ayant réussi à construire des vaisseaux spatiaux, à coloniser une partie de l'espace, et à maîtriser la technologie du passage en hyperespace. Ils ont établi un contact avec des créatures intelligentes : des dieux. Il s'agit de créatures humanoïdes, revêtues d'armure, d'une taille gigantesque, et chaque fois qu'un dieu est découvert, il est à l'état de cadavre. le premier épisode établit clairement cette situation, et présente les 5 principaux personnages : le capitaine Georges Malik et les trois membres de son équipage, ainsi que Richter, un officier responsable de la supervision de la découpe des cadavres. Les dessins sont réalisés à l'infographie, avec des couleurs acidulées, des vaisseaux spatiaux originaux. L'artiste fait en sorte de ne représenter que des parties des cadavres, la taille gigantesque des dieux ne permettant pas de les représenter dans une unique case. le lecteur est tout de suite frappé par le caractère malsain de cette récupération de chair, ce comportement de profanateurs. Il imagine qu'en fait la chair reste fraîche et donc utilisable du fait de son caractère divin. C'est écoeurant de voir le corps sans vie de ces êtres extraordinaires, ainsi débité en petits morceaux pour alimenter une industrie pharmaceutique et alimentaire : un acte obscène qui évoque aussi bien des charognards, qu'une voracité sans limite digne d'un ogre, l'humanité étant prête à tout manger, à tout dévorer sans aucune considération morale, sans aucun respect pour des êtres supérieurs. Une abomination.

Il faut un peu de temps pour parvenir à cerner les caractéristiques des dessins. Simone di Meo détoure les personnages et les éléments de décor d'un trait fin et assuré. Pour autant, il faut un peu de temps pour bien assimiler chaque forme car il appose ensuite plusieurs couches de couleurs à l'infographie, certaines pour souligner un relief, d'autres pour les reflets de la lumière sur une surface brillante, soit une lumière extérieure, soit la lumière projetée par un élément ou plusieurs d'un tableau de bord. Cela aboutit à des éclairages complexes projetant des motifs géométriques sur les silhouettes, et parfois à des ambiances lumineuses très contrastées d'une case à l'autre, en fonction de l'endroit où se trouve un personnage ou un autre, une case à dominante violette pouvant jouxter une autre à dominante verte, et être suivie par une case à dominante rouge. Ce travail particulier sur les couleurs projette donc le lecteur dans des endroits palpables, même si le fond de case est en fait vide de trait. Environ 90% du récit se déroule à bord de vaisseaux et de navettes spatiales, et pourtant avec ce traitement visuel, il n'y a pas d'effet de lassitude ou d'images répétitives, grâce à la mise en couleurs, et la variété des angles de vue. Chaque personnage dispose de sa propre morphologie, d'un visage et d'une coupe de cheveux particuliers ce qui permet de les identifier aisément, même lorsqu'ils portent une combinaison spatiale intégrale.

Du fait de la nature du récit, le principal décor est le vide de l'espace. Là encore, l'artiste sait apporter de la variété. En fait, ces séquences se déroulent soit à proximité du cadavre gigantesque d'un dieu ou d'une déesse, soit dans l'hyperespace. Dans le premier cas, la silhouette immense se trouve en arrière-plan, toujours trop grande pour tenir dans la case, ce qui produit des effets divers. le lecteur ressent toute la majesté de ces entités et le fait qu'elles imposent l'existence de la mort et de son inéluctabilité par leur simple présence. Il sent une sensation d'écoeurement en voyant le scalpel laser géant du vaisseau Vihaan II entamer le découpage de la lèvre supérieure, mettant à nu la gencive en dessous. Il comprend l'idée de ne pas gâcher en voyant les cubes de viande ainsi découpés, être récupérés par le vaisseau, tout en éprouvant une sensation de perte irréparable et de profanation sacrilège intolérable. Dans le second cas, l'artiste s'amuse avec des effets de couleurs pour rendre compte de la supposée déformation de sa perception lors de voyages à une vitesse supérieure à celle de la lumière. le résultat s'avère très agréable à l'oeil, bien dosé sans systématisme, coloré sans effet psychédélique.

Le scénariste a choisi de jouer un peu avec la temporalité, puisque son récit s'ouvre avec une courte séquence d'une page se déroulant en 2323 alors que Georges Malik est encore enfant, puis il passe en 2367. Il fera ensuite de courts retours en arrière en 2366 et 2337. La séquence la plus aventureuse est celle qui alterne une case de 2323, puis une de 2367, puis une de 2337, puis d'une de ces trois époques pendant 3 pages pour mettre sur le même plan l'expérience vécue par les personnages à ces trois moments. Puis le récit revient à une composition plus classique, le temps présent correspondant à 2367, et les autres étant des retours en arrière, le scénariste prenant bien soin de faire figurer l'année correspondante dans la première case de ladite séquence pour être sûr que le lecteur s'y retrouve sans peine. le lecteur se retrouve vite dans l'état d'esprit des personnages : il souhaite en savoir plus sur ces déités mortes. Il est donc de tout coeur avec le capitaine Malik qui a le projet d'en découvrir une vivante. Il est atterré par les événements lorsque le vaisseau Vihaan II y parvient. Mais le récit n'est pas celui d'une exploration spatiale. le coeur du drame réside dans l'intensité avec laquelle Paula Richter désire tuer Georges Malik. le lecteur découvre donc progressivement ce qui l'a conduite à ce désir de mise à mort. Cet antagonisme trouve sa résolution dans ce premier tome.

Il est probable que la curiosité du lecteur soit éveillée par ce titre étrange et morbide. S'il feuillète le tome avant de le lire, il est également attiré par les jolies couleurs. le premier épisode confirme que l'humanité ne découvre des divinités qu'après qu'elles soient passées de vie à trépas. Cela installe une ambiance morbide et un désespoir palpable. Qu'est-il possible d'espérer si ces entités ont toute succombé à on ne sait quoi ? La narration visuelle s'avère personnelle et très adaptée au récit, une forme de science-fiction lumineuse, mais aussi dangereuse. le lecteur se rend compte que sa curiosité sur ces déités décédées passe en arrière-plan, la haine de Richter pour Malik et l'affrontement qui s'en suit en hyperespace passant au premier plan. Il a bien noté que la suite se déroule en 2376.
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Si ce premier tome met en place une histoire torturée, le background n'évolue guère qu'en toute fin sur un cliffhanger très efficace dans une atmosphère qui rappelle le danger d'un 2001 l'Odyssée de l'Espace ou d'un Alien. Avec ce risque omniprésent, les interactions se font essentiellement par radio, proposant de belles joutes verbales où excelle le scénariste Al Ewing. Des « Dieux » on n'en verra que des bouts, en fonds de texte de même que les vaisseaux mystérieux du fait d'une gestion de l'éclairage hypnotisante. Tout à fait manipulatoire, le scénario nous capte du début à la fin en nous envoûtant par les planches fascinantes. A la réserve que l'on ne sait encore que peu de chose de l'aspect fantastique (ou cosmogonique) de cette histoire qui emprunte plus à la chasse à la baleine et au manga Drifting Dragons qu'à Star Trek, We only find them réussit haut la main son passage en donnant très envie de lire une suite certainement aussi structurée que cette ouverture.[...]

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Dans un univers où les ressources sont épuisées, des flottes de vaisseaux « nécropsiques » minent le corps inerte de dieux gigantesques…

Je suis entré dans ce comics avec le titre comme seul indicateur. Complètement perdu, je me suis laissé porté par ce récit très coloré. le contexte posé, les premières questions se bousculent déjà, les mêmes que pour les protagonistes. Et heureusement, puisque ce sont ces mêmes protagonistes qui vont enfreindre les règles, des règles trop d'astreignantes, et se lancer dans une quête vers plus de questions, vers un dieu vivant.

Un scénario intriguant, un univers original, et des planches étonnamment chargées alors que tout se déroule dans le néant de l'espace. Un parti pris intéressant, toujours au plus près des visages, de l'action, des mouvements. Quasiment aucune distanciation, aucun recul et ce n'est pas toujours simple de s'y retrouver.

Merci à Babelio et aux éditions HiComics pour cette découverte !
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Je me suis laissé attiré par ce Comics au synopsis atypique : l'humanité a épuisé ses ressources et ne doit son salut qu'à l'exploitation de Dieux morts flottant dans l'espace… Une idée de départ assez saugrenue mais qui m'a étonnamment attiré, moi qui n'aime pourtant pas quand le délire va trop loin !
Et bien… je n'ai pas du tout accroché, il fallait s'en douter. Il faut dire que le récit est brouillon, tout comme le dessin, et au final il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome. J'aurai aimé découvrir un début d'explication sur la raison d'être de ces Dieux mais cela reste encore trop vaseux.
Au lieu de cela, on a une course poursuite qui se déroule sur des dizaines de pages et qui est, elle aussi, ennuyante au possible. Les différents flashbacks dans le temps n'aident pas aussi à rentrer dans une histoire trop molle et trop incompréhensible.
Bref, j'abandonne ici une lecture qui n'a éveillé mon intérêt que dans la lecture du résumé.
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Critique des deux premiers tomes :

Le postulat de départ, d'une humanité nécrophage qui, après avoir épuisé la plupart des ressources à sa disposition, se repait des cadavres de dieux qu'elle découvre dans l'univers pour assurer sa survie, est original et ouvre la voie à d'intéressantes réflexions. le tome 1 sert principalement à mettre en place ce contexte et à poser les bases de l'intrigue principale qui débute dans le tome 2 ; le mystère qui entoure ces dieux ne palie malheureusement pas au faible charisme des personnages et au manque de force du drame personnel qui construit la légende du protagoniste. On peut également regretter une certaine lourdeur dans les dialogues et de trop nombreux sauts dans la temporalité de l'histoire : les analepses et prolepses sont certainement mal agencées.

Le deuxième opus est plus convaincant, on y voit le commencement du classique conflit - que l'on retrouve dans beaucoup de space opera - entre les riches planètes intérieures et la frontière exploitée. Il n'est cependant pas uniquement basé sur les inégalités mais principalement sur la divergence de croyances envers ces dieux ; l'intérêt du récit réside alors dans la conception que chaque protagoniste se fait de la foi : allant d'un simple moyen d'obtenir pouvoir et autorité, à une doctrine qui donne à l'existence tout son sens. le parallèle avec la place que prend la religion dans nos sociétés est évident. Dans ce tome les nouveaux personnages semblent également plus travaillés.

Graphiquement, le constat est aussi mitigé : si certaines pages ou double pages sont grandioses, il y a beaucoup trop de flou de lumière, de flou de mouvement et de flares qui font disparaitre le décor - ou servent simplement à éviter de le dessiner - et ne rendent pas la lecture agréable ; bien qu'ils soient très beaux, la diversité dans les traits des personnages laisse à désirer ; enfin, certaines illustrations bonus de fin de tome auraient fait de bien meilleures couvertures que celles, beaucoup trop classiques, qui nous sont présentées ici.
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We only find them when they're dead met en scène une course vers l'infini et contre l'infini. Ce récit plus grand que nature m'a coupé le souffle à quelques reprises.

Ce sont surtout les couleurs, vibrantes et exaltées, qui ont contribué à me transporter dans cette ère sombre où l'économie a comme ressource première des carcasses de dieux. On y fait la rencontre de personnages forts, personnages tragiques, auxquels on s'accroche, car ils sont les vestiges d'une civilisation humaine brisée. On y retrouve un mysticisme transcendant qui donne vie au vide intersidéral inquiétant rôdant à l'arrière-plan. Somme toute, ce roman graphique fut un voyage aussi épatant que sinistre.
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Avec ce premier tome, Al Ewing et Simone di Meo frappent fort ! Nous sommes en 2323. Après avoir exploité les minerais de tous les astéroïdes connus, l'économie mondiale est en crise. Les vaisseaux spatiaux extracteurs n'ont d'autres choix que de se reconvertir, et se font équarisseurs lorsqu'apparaissent des dieux titanesques aux confins de la galaxie. Personne ne sait qui ils sont, d'où ils viennent, ni pourquoi ils se matérialisent à tel ou tel endroit. Une seule constante semble se dégager de cet étrange phénomène : on ne les localise qu'une fois qu'ils sont morts (d'où le titre de cette nouvelle saga). Et à partir de cet instant, c'est la course contre la montre pour revendiquer les plus morceaux. le commerce est si florissant qu'en 2367, ces dissections sont contrôlées par des escortes, et la moindre écartade peut vous mener jusqu'à la mort. Les grandes entreprises se font la part belle tandis que des petits revendeurs comme Georges Malik, notre principal protagoniste, peinent à garder la tête hors de l'eau face à cette concurrence déloyale. Aux abois, également en prise avec la pilote d'un vaisseau escorte qui n'en démord pas en en faisant son bouc émissaire, il semble cependant avoir une idée derrière la tête. Une idée tellement folle que même son équipage est d'abord partagé sur la question.

Dans ce tome qui se veut plutôt introductif, les auteurs plantent un univers très sombre où se disputent fatalité et opportunisme, culpabilité et rêve de revanche. Ils exploitent à merveille le côté sombre de l'humanité, thème d'autant plus adapté que l'action se situant dans l'espace, la palette de couleurs tend elle-même vers les teintes les plus profondes. Pourtant, à l'instar des membres d'équipage qui décident de suivre Georges dans sa folle entreprise, il reste du bon, de l'espoir, que l'on retrouve dans les jeux de lumières. Une mention spéciale pour les entrées en distorsion qui sont tout simplement superbes. Cette ambiance claire-obscure évoque sans peine le caractère torturé et nuancé de notre fameux capitaine. le character design est moderne et très attractif, un point d'autant plus important que dans l'espace, les paysages sont plus que limités en possibilités. La mise en page est audacieuse sans jamais perdre en clarté. On se régale !

Si le scénario n'est de prime abord pas des plus faciles à suivre avec ces sauts réguliers dans le temps et les bribes d'informations disséminées avec parcimonie, nous ne sommes néanmoins pas perdus dans les nébuleuses. La narration titille notre curiosité et l'on prend vite le pli au fur et à mesure que l'on découvre le passé de Georges.

Al Ewing et Simone di Meo ne font ici qu'effleurer un univers qui s'annonce d'ores et déjà d'une grande richesse, et ils ont clairement su miser sur les bons éléments pour nous donner des envies d'encore. Ce retournement dans les dernières pages ! Impossible de le voir venir avant d'y être confronté ! Il ne fait que redoubler notre intérêt pour la suite et ajoute toute une flopée de nouvelles questions à une liste d'interrogations déjà conséquente. Pourvu que le deuxième tome parvienne rapidement sur nos étagères !
Lien : https://dragonlyre.wordpress..
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