Il y a bien sûr encore quelques pages sublimes et fulgurantes dans lesquelles on retrouve le pathétique et magnifique Exley, son style un peu prout-prout au service de scènes plus scabreuses les unes que les autres, son sens de l'auto-apitoiement d'une lucidité mordante. Il y a également vers la fin des pages très touchantes sur le rapport qu'entretient l'auteur avec son “île”, attachement viscéral à un monde pourtant déjà condamné.
Difficile de retrouver dans ce livre le souffle du "dernier stade de la soif".
En dépit de quelques bons passages, des digressions trop fréquentes sur l'admiration de l'auteur envers E. Wilson (écrivain que je ne connais pas) viennent alourdir et compliquer le tout.
J'ai parfois eu l'impression de lire un journal intime qui n'était pas destiné à être imprimé tel quel.
En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.