AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les Taiseux (14)

Chez nous, quand ça se tait, il faut avoir l'oreille fine pour distinguer la pudeur de l'indifférence. (p. 57)
Commenter  J’apprécie          180
Pourquoi l'homme est-il un animal qui ne sait plus du tout qui il est quand il ne sait pas d'où il vient ? (p. 72)
Commenter  J’apprécie          120
Au reste, je dois convenir qu’il n’avait pas eu de mauvais geste personnel à mon égard. Pour ça, il avait maman. Fatalement, un mauvais geste n’aurait pas manqué de nous engager dans une relation quelconque, lui et moi, une relation humaine, comme on dit. Et c’est justement ce qui était impossible entre nous, une relation, un rapport humain.
Commenter  J’apprécie          110
Qu’est-ce d’autre, écrire, que chercher son double perdu, son frère, son lecteur ? Des deux côtés dut texte, c’est la compassion même qui nous motive. Je cachais ma plaie. J’écorchais celle des autres.
Commenter  J’apprécie          110
Si on n'est pas chez soi dans sa tête, où pourrait-on l'être ?
Commenter  J’apprécie          110
C’est feutré, l’écrit, ça n’a pas la violence d’un abordage frontal, ça ménage les distances et les sentiments et ça laisse la mémoire faire son chemin.
Commenter  J’apprécie          100
Voyons les choses simplement. il nous manque à tous quelque chose. Et à tous, quelque chose d'essentiel, il ne faut pas se leurrer. Il est inutile de s'attarder aux injustices qui nous font penser que certains doivent endurer des carences plus cruelles que d'autres, c'est égal. Ce qu'il faut, c'est aller chercher ce qui manque. Et ne pas craindre l'échec. Ce qui compte, c'est de chercher, c'est ça qui donne un sens à la vie.

(P101)
Commenter  J’apprécie          90
Je ne me suis pas toujours appelé du nom que je porte, et c'est comme si j'avais vécu une autre fois. C'est comme si j'avais été un autre. Mais de cet autre, je n'ai aucun souvenir. Rien qui puisse se dire tel, plutôt les ombres floues des réminiscences où s'évanouissent, aux limites de la mémoire, les ultimes rayons d'un monde éteint. J'étais trop jeune pour les souvenirs, quand j'ai cessé d'être lui. Et cependant il a toujours occupé ma pensée, toute ma pensée. Il ne m'arrive rien d'important, ou de misérable, ou de triste ou d'heureux que je n'aie le sentiment étrange de recevoir par délégation. Nous sommes pourtant très différents, lui et moi. Pour commencer, lui avait un père, tandis que moi, je n'ai eu que le manque.
Commenter  J’apprécie          90
Je ne me suis pas toujours appelé du nom que je porte, et c’est comme si j’avais vécu une autre fois. C’est comme si j’avais été un autre. Mais de cet autre, je n’ai aucun souvenir. Rien qui puisse se dire tel, plutôt les ombres floues des réminiscences ou s’évanouissent, aux limites de la mémoire, les ultimes rayons d’un monde éteint. J’étais trop jeune pour les souvenirs, quand j’ai cessé d’être lui. Et cependant il a toujours occupé ma pensée, toute ma pensée. Il ne m’arrive rien d’important, ou de misérable, ou de triste ou d’heureux que je n’aie le sentiment étrange de recevoir par délégation. Nous sommes pourtant très différents, lui et moi. Pour commencer, lui avait un père, tandis que moi, je n’ai eu que le manque. Tout, depuis toujours, a gravité autour de ce trou noir.
Je me heurte tous les jours au fantôme de celui que je fus quand je portais un autre nom.
Commenter  J’apprécie          50
« Je ne me suis pas toujours appelé du nom que je porte, et c’est comme si j’avais vécu une autre fois. C’est comme si j’avais été un autre. Mais de cet autre, je n’ai aucun souvenir. Rien qui puisse se dire tel, plutôt les ombres floues des réminiscences où s’évanouissent, aux limites de la mémoire, les ultimes rayons d’un monde éteint. J’étais trop jeune pour les souvenirs, quand j’ai cessé d’être lui. Et cependant il a toujours occupé ma pensée, toute ma pensée. Il ne m’arrive rien d’important, ou de misérable, ou de triste ou d’heureux que je n’aie le sentiment étrange de recevoir par délégation. Nous sommes pourtant très différents, lui et moi. Pour commencer, lui avait un père, tandis que moi, je n’ai eu que le manque. Tout, depuis toujours, a gravité autour de ce trou noir.
Je me heurte tous les jours au fantôme de celui que je fus quand je portais un autre nom."
Commenter  J’apprécie          40






    Lecteurs (110) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1726 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}