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Citations sur Gare Saint-Lazare (15)

. « Ma mère disait la boule au ventre en parlant de ses entretiens d’embauche ; de crises de panique sur le trottoir, dans une rue, en attendant les résultats d’examens de labo. Elle disait aussi souvent : La peur n’évite pas le danger. Elle aimait bien les phrases toutes faites, ma maman. Je devais sortir du car parmi les derniers. » Page 46
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Elle venait des Hauts-de-Seine elle aussi. Quand je l'ai rencontrée, elle essayait de se rendre à la fac en « candidat libre ». Ça ne s'était ps si bien passé que ça dans son enfance. Elle était belle. Je la prenais pour une Gitane. Bien sûr elle ressemblait un peu à une Gitane, mais elle n'était pas plus Gitane que moi. En tout cas, elle était vraiment belle dans le hall des pas perdus. C'était curieux de la croiser si souvent. J'y voyais comme un signe. Elle devait jouer un rôle dans ma vie. Du coup, la Gitane dans le hall des départs, il m'arrive encore de la revoir quand je ferme les yeux, que je rêvasse à tout cela.
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J'ai passé mon enfance à rêver de voyages. il fallait tout prévoir. Quand il s'agissait de fuguer, j'avais besoin d'une base arrière. Tous mes voyages passaient par la gare Saint Lazare. Je me prendrais une consigne grand format. J'entasserais des slips et des chaussettes de rechange dans la consigne et si j'avais assez d'argent pour une grande boite,je mettrais aussi des livres de poche pour avoir de quoi lire en cavale.
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Je me rappelle aussi qu'une ou deux fois,sur le chemin,elle m' a montré la station Europe d'où l'on aperçoit toute les voies de la gare Saint Lazare. Ils ont du rajouter des grilles aux parapets, on l'appelle bien le pont des suicidés.
Du coup,les gens ne peuvent plus se jeter ici sur les voies, parfois se suicider doit être aussi dur à réussir que ses entretiens d'embauches
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« Aujourd’hui je rêve que je cours à nouveau pour attraper le dernier train de la gare Saint-Lazare, je voudrais courir sur le quai à m’en faire exploser les poumons ; voir tout autour de moi comme elle est blafarde, cette lumière des derniers trains gris qui roulaient. Et puis, encore une fois juste nos reflets dans la vitre, quand on est tourné vers la Seine, du côté de la Défense ; se dire qu’on aura bientôt fini de prendre ce train là, car on aura trouvé un logement à Paris, ou ailleurs, parce que Manuella sera partie vivre en Espagne, et c’en sera terminé pour toujours, l’heure de la sonnerie du quai, qui parfois se met en marche quand il fait tout à fait nuit dans nos vies, et que nous n’avons plus nulle part de nouveau où aller. Alors, le dernier train si ça se trouve, on se dit qu’on l’a peut-être déjà pris sans se douter. » P114
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Dans le car ce gosse avait la peur au ventre d'avoir oublié ses affaires ou que sa mère ait reçu un courrier de l'école pendant son absence. Il y a des nouvelles le concernant mais pas seulement.Ce sont des rendez-vous pour un emploi (sa mère), parfois elle en parle, et souvent elle n'en parle pas mais son regard en est hanté. Elle essuie des échecs, à quel vil prix ils voudraient l'embaucher ; mais elle ne marche pas dans leurs combines, elle ne les accepte pas. Du travail sous-payé de secrétaire, elle en trouverait deux par semaine, à cette époque, si elle acceptait de... Suffit de traverser la rue, comme ils disent les grands cons d'aujourd'hui...

p. 45
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Je me souviens qu’elle portait une jupe rouge à motifs, des batiks, rouge et vert comme les oiseaux de paradis (la race d’oiseaux de paradis rouge et vert, comme les habits de cette femme). Moi j’ai perdu depuis longtemps la moindre illusion à propos du paradis. Je devais encore retourner à Asnières, ce jour-là.
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Parfois, la vie entière vous fait l’effet d’une mauvaise gueule de bois, on a l’impression de lire un roman bâclé, et déjà c’est fini ! on voudrait pouvoir s’endormir pour six mois, pour un an, mais quand on se réveillera les gens vous auront réservé une liste de choses à faire, de boulots à chercher, de gens à voir, de factures … je fais partie des types pour qui il était bien caché, le travail salarié. Parfois, dans cette liste de choses à faire, la seule chose qu’on reconnaît sans aucun doute, c’est la direction de la gare et les horaires des trains.
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Je me suis souvent retrouvé sur le trottoir près du passage du Havre,parmi les vendeurs de roses. Il y a toujours eu des fleurs à la gare Saint-Lazare.
Oui, aujourd'hui,la seule mémoire plus lente et ancienne que la mienne, si ça se trouve, ce doit être celle des vendeurs de roses à la sauvette du bas de la rue d'Amsterdam.
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Je me suis souvent retrouvé sur le trottoir près du passage du Havre,parmi les vendeurs de roses. Il y a toujours eu des fleurs à la gare Saint-Lazare.
Oui, aujourd'hui,l
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