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Critique de MarianneL


Le souffle court (1982) est le troisième roman de la série des Padovani, après « Tueurs de flics » et « La théorie du 1% ».

Suite à l'assassinat sauvage du milliardaire André Lansel et de son chauffeur, un crime signé par un tueur au croc de boucher, le commissaire Padovani et son équipe, rassemblant la fine fleur et les bras cassés de la police, enquêtent dans les milieux yougoslaves.

Mis à part le désagrément de croiser encore (pour la troisième fois cette année !) la barbarie des oustachis (dans Kaputt, Zone et maintenant ici), « le souffle court » est un polar court et incisif, cultivé, avec toute la gouaille et la verve de Frédéric Fajardie, les directs et l'humanité désarmante du commissaire Padovani.

« le tenancier du trocson – imaginez un cas de figure impliquant un dyspepsique à tête vipérine doublé d'un prognathe – se pencha vers nous d'un air hostile :
- Faudrait renouveler les consommations.
- Banco ! dis-je, mais tu renouvelles d'abord ta tronche. »

« Quant à Oustachi, c'était, je m'en souviens, un mot qui, lorsque j'étais petit garçon, mettait mon père – antifasciste, résistant et émigré italien – dans une singulière colère.
Un mot lié à l'assassinat, en 1934, à Marseille, du roi Alexandre de Yougoslavie et du ministre français des Affaires étrangères Louis Barthou.
Mot terrible, au fond. Mot éminemment signifiant. Mot terreur : Oustacha, cela ne sonne-t-il pas – bruit métallique – aussi fort et aussi nettement que tous ces sigles choisis par ces organisations secrètes dont les noms s'alignent comme autant de têtes de mort au firmament des idéologies pourries ? »

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