AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Commissaire Padovani tome 3 sur 6
EAN : 9782710307037
175 pages
La Table ronde (14/11/1995)
3.83/5   21 notes
Résumé :

" Toepfer bondit. " Il avait entrevu la silhouette près de la Rolls, juste avant l'explosion. " Il savait, quelque part en lui, que tout était superflu et qu'en cet instant son patron grillait déjà, mais on l'avait dressé à ne jamais laisser échapper une proie. " Passant en courant près d'un épais massif de laurier, il flaira le danger, avec une seconde de retard. " Il fixa dans son esprit, pour une brève... >Voir plus
Que lire après Commissaire Padovani : Le Souffle courtVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le Souffle Court, c'est un peu la promesse de l'écrivain faite au lecteur.

Un double meurtre vient d'être perpétré.
Le puissant et richissime industriel Lansel, ainsi que son chauffeur, n'avaient pas l'ombre d'une chance.
Cinq mecs pour leur faire la fête. Des crocs de boucher comme cadeau. C'était plié d'avance.
Le commissaire Padovani hérite du bébé. Salement vicelard le moutard.
Aussi froid et déterminé que la filière Yougoslave qu'il a en ligne de mire.

Je découvre Fajardie tout comme son commissaire emblématique.
Et là, j'ai comme une furieuse envie d'enquiller sur l'ensemble de son oeuvre pour peu qu'elle soit du niveau de ce court roman.
Sec, nerveux, direct, épuré jusqu'à l'os, Fajardie a tout du fan de l'OM, les méninges en plus. Droit au but, tel est son credo.
D'une rare intensité, il oppose flicaille et truands tout en décortiquant les liens respectifs les unissant avant que la grande quinzaine du tir au pigeon ne débute.
Puissant !
Commenter  J’apprécie          463
Le souffle court (1982) est le troisième roman de la série des Padovani, après « Tueurs de flics » et « La théorie du 1% ».

Suite à l'assassinat sauvage du milliardaire André Lansel et de son chauffeur, un crime signé par un tueur au croc de boucher, le commissaire Padovani et son équipe, rassemblant la fine fleur et les bras cassés de la police, enquêtent dans les milieux yougoslaves.

Mis à part le désagrément de croiser encore (pour la troisième fois cette année !) la barbarie des oustachis (dans Kaputt, Zone et maintenant ici), « le souffle court » est un polar court et incisif, cultivé, avec toute la gouaille et la verve de Frédéric Fajardie, les directs et l'humanité désarmante du commissaire Padovani.

« le tenancier du trocson – imaginez un cas de figure impliquant un dyspepsique à tête vipérine doublé d'un prognathe – se pencha vers nous d'un air hostile :
- Faudrait renouveler les consommations.
- Banco ! dis-je, mais tu renouvelles d'abord ta tronche. »

« Quant à Oustachi, c'était, je m'en souviens, un mot qui, lorsque j'étais petit garçon, mettait mon père – antifasciste, résistant et émigré italien – dans une singulière colère.
Un mot lié à l'assassinat, en 1934, à Marseille, du roi Alexandre de Yougoslavie et du ministre français des Affaires étrangères Louis Barthou.
Mot terrible, au fond. Mot éminemment signifiant. Mot terreur : Oustacha, cela ne sonne-t-il pas – bruit métallique – aussi fort et aussi nettement que tous ces sigles choisis par ces organisations secrètes dont les noms s'alignent comme autant de têtes de mort au firmament des idéologies pourries ? »

Commenter  J’apprécie          50
Après « Tueurs de flics » et « La théorie du 1% », ce court roman noir incisif est le troisième polar de la série du commissaire principal Padovani, flic un peu rustre au verbe à l'insolence impulsif et homme à l'intérieur duquel se cache un bon coeur qui a soif de justice.
Des crimes signés par un tueur au croc à boucher amènent Padovani et son équipe de bras cassés à enquêter dans les milieux yougoslaves.
Ancré dans le contexte historique et social des Oustachis (ultra-nationalistes), Fajardie, le révolté né à la vision dégrisée, dénonce ici les divergences idéologiques (entre Croates, catholiques et « occidentaux », et Serbes, orthodoxes et slaves).
L'enquête sur ces meurtres extrêmement sauvages piétine, jusqu'à ce qu'un vieux résistant yougoslave dévoile ce qu'il sait (et que le lecteur en apprend plus sur cet aspect historique de l'ex-yougoslavie).
La fin n'est pas tendre (c'est rarement le cas chez Fajardie) et j'aurai pu la deviner mais je crois que je ne voulais pas (« ooh, non ! pas lui ! »). Même si ma préférence va vers le 2e tome (« La théorie du 1% »), j'ai apprécié ce petit polar aux chapitres courts et à l'écriture ciselée, sans fioritures mais plein d'âpreté.
Commenter  J’apprécie          60
Un petit voyage en Normandie, sur les hauteurs de Deauville, pour le commissaire principal Padovani. Mais il ne s'agit pas de se conduire en touriste, car le tueur au croc de boucher vient encore de sévir.

Comme la fois précédente, il a énucléé sa victime, un garde du corps, et le riche marchand d'armes qui était son patron a été incinéré dans sa voiture. Une Rolls Royce. Un gâchis !

Pour Tonton, le patron de Padovani et son tuteur qui l'a élevé lorsque celui-ci est devenu orphelin, il ne s'agit pas de rester tranquillement assis mais d'arpenter le terrain. Lui coordonnera les investigations de son bureau. Alors Padovani s'entoure de quelques-uns de ses fidèles lieutenants et lui sont adjoints d'autres policiers, dont Julien, un jeune émotif, ainsi que Paul-Miroslav Sterpovitch, dit Miro, un tireur d'élite. Eh oui, le surnom n'est pas toujours en conformité avec la fonction.

Il faut se dépêcher sinon c'est une collection de cadavres dont la Criminelle va hériter. En effet le tueur au crochet de boucher, probablement collectionneur d'yeux, continue d'énucléer comme s'il n'avait que ça à faire.

Bientôt Padovani et ses collègues établissent un lien entre les morts. Ils sont tous d'origine Yougoslave. Ainsi Hautes-Etudes, ainsi surnommé pour des raisons évidentes, est chargé de s'intéresser à la Yougoslavie, à son histoire et son système politique. Ce qui l'amène à fouiner du côté des Oustachis, et à demander la collaboration, quasi forcée, à Bulatovic, un indicateur qui est une sorte de fichier vivant des exilés yougoslaves.

Les Oustachis formaient un mouvement séparatiste croate, nommé l'Oustacha, particulièrement antisémite et fasciste. Créé en 1929, l'Oustacha fut soutenu par l'Allemagne et l'Italie, prenant le pouvoir en Croatie, après l'invasion et le démembrement de la Yougoslavie.

La suite de la chronique ci-dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Qui a donc décrété qu’un anniversaire était un événement joyeux ? Je n’y vois, pour ma part, qu’un pas de plus vers la fin, un peu comme si le temps, abandonnant son sablier pour une allégorie plus kitsch, apparaissait sous la défroque du vieil épicier à blouse grise – tellement français – mouillant sur ses lèvres humides et molles l’extrémité d’un crayon en disant « cinq et un qui nous font six ». Pas de quoi entonner l’Hymne à la joie.
Commenter  J’apprécie          30

Videos de Frédéric H. Fajardie (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric H. Fajardie
Chronique consacrée aux grands noms de la littérature policière, et animée, depuis octobre 2018, par Patrick Vast, dans le cadre de l'émission La Vie des Livres (Radio Plus - Douvrin). Pour la 34ème chronique, le 08 janvier 2020, Patrick présente l'auteur français Frédéric H. Fajardie. Patrick Vast est aussi auteur, notamment de polars. N'hésitez pas à vous rendre sur son site : http://patricksvast.hautetfort.com Il a également une activité d'éditeur. À voir ici : https://lechatmoireeditions.wordpress.com La page Facebook de la Vie des Livres : https://www.facebook.com/laviedeslivres62
autres livres classés : roman noirVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (44) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2869 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}