Tequila, sangrita & mafioso

Tu es la pièce manquante de cette maison, mi querida niña.

Elle, moi, cette ambiance sous fond de cavale, et ce regard animé par l’appréhension, épinglé au mien. La protéger de toute cette merde devient ma priorité numéro une.

C’est quelque chose qui a toujours été voué à l’échec, et pourtant, les faits sont là, nous nous déchirons, comme un vieux couple dans lequel plus rien ne se passe. Rien n’a vraiment commencé, mais rien n’a pris fin non plus.

— Tu sais, ta jalousie est mignonne.
Ses yeux papillonnent à plusieurs reprises.
— Tu me trouves mignon ?
J’opine du chef.
— Ça colle parfaitement à ce rustre personnage derrière lequel tu te caches.
— Corazón, grogne-t-il, un sourire carnassier plaqué sur ses lèvres charnues. J’ai l’impression que tu me vois comme une peluche. Note bien que je n’ai rien d’un doudou. J’ai le sang chaud, très chaud. Tu réveilles le Vésuve, tu en assumeras les conséquences…

Je sens le barrage se rompre en lui. Comme un bâton de dynamite prêt à imploser. Il va me ravager. Prendre une part de moi que je ne récupérerai jamais. Que je n’imaginais pas posséder.

— Au moins, vois le bon côté des choses, Éros Mendoza n’a pas son pareil pour affoler la culotte.
— Je crois que je vais mourir, m’apitoyé-je sur mon sort.
— La seule mort que tu pourrais avoir avec ce dieu, c’est par orgasme, ma chérie.