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Critique de JeromeJeanJacques


« Demande à la poussière » — dont la préface fut rédigée par Bukowski — fait partie de ces livres qui ont inspiré la « beat generation ». Je lui ai trouvé des qualités, et certains défauts.

Premièrement, la structure du récit et l'adoption du langage parlé conférent un rythme dynamique à l'histoire. Cela donne « des tripes » à l'oeuvre ; et, comme il s'agit d'un héro vulgaire et marginal, le ton souligne sa déchéance.
Ensuite, des rêves — ou des délires — se mêlent à la narration ; et l'on apprend qu'à posteriori que ce ne fut pas la réalité. C'est un effet de style peu utilisé, et fort bien maîtrisé ici. Notamment, quand Arturo se construit une réalité d'auteur accompli, alors qu'il ne produit encore rien. Je pense surtout à ces dialogues internes, où Arturo se sent voler parce que sa nouvelle du « petit chien qui riait », et celle de « la colline » sont publiées. Ces passages, où je me suis reconnu, lorsque j'ai l'impression d'avoir accompli quelque chose de grandiose. J'y ai trouvé une authenticité touchante.

Ce qui m'a déplu, en revanche, c'est la banalité du fond.
Je m'explique : ce genre de récit correspond souvent à ce que l'on essaie d'écrire lorsque l'on a rien à raconter. Même si l'on peut dire qu'il s'agit du livre de quelqu'un en recherche de soi, et que les errements sans but font partie de l'histoire ; j'ai trouvé que cela tournait tout de même en rond.
Comme il s'agit du premier livre que je lis de cet auteur, je mets cette remarque au crédit de ma découverte ; j'aurai peut-être un avis différent lorsque j'aurai lu le reste de son oeuvre.

En bref, John Fante est auteur qui écrit en dehors des structures académiques ; on peut le lire pour se sortir la tête des classiques.
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