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Critique de Patrijob


John Fante...un inconnu pour moi jusqu'à ce jour.
Un auteur mythique, précurseur de la "beat-generation" aux Etats-Unis, unanimement apprécié par les amateurs de littérature américaine.
Ses romans sont en grande partie autobiographiques et traitent de son parcours difficile d'écrivain entamé en Californie où il est allé chercher fortune fuyant les quartiers misérables de son Colorado natal.
Pour nous conter tout cela, il met en scène son alter-ego, Arturo Baldini.
Fils d'émigrés italiens et très vite attiré par la littérature, il veut tenter sa chance ailleurs, là où l'argent coule à flot et où il lui semble qu'il pourra se forger une renommée.
Arrivé sans le sous, il s'est installé dans un petit hôtel et écrit des nouvelles publiées de temps en temps dans un journal local.
Les cachets qu'il perçoit, il en envoie une grande partie à sa mère et dépense le reste à traîner.
Complexé, persuadé de ne pas valoir grand'chose, à la fois effrayé et attiré par les femmes, il vit difficilement sa relation avec Camilla rencontrée dans un bar.
Serveuse mexicaine mal dans sa peau, alcoolique et droguée, elle réussit pourtant à éveiller chez ce "gamin" de 20 ans torturé et impulsif, un sentiment ambigu fait de haine et d'amour mêlés.

Cette réédition est préfacée par Bukowski qui exprime toute son admiration pour Fante, confessant même avoir trouvé sa voie grâce à ce roman, précisément.
Dans un langage simple, percutant, Fante déroule sous nos yeux une partie de son parcours chaotique d'écrivain dans un Los Angeles encore poussiéreux du désert menaçant.
Un humour grinçant, beaucoup d'auto-dérision et un style étrange, inhabituel, avec lequel j'ai eu quelques difficultés d'adaptation et qui justifie mes trois étoiles.
Ce livre est assurément un classique de la littérature américaine que je suis contente d'avoir découvert.
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