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Critique de KRISS45


Dans "Demande à la poussière", je retrouve avec émotion John Fante, alias Arturo, ce anti-héros, dur au coeur tendre, un peu plus désabusé et amer que 10 ans plus tôt lorsqu'il narrait son enfance dans "Bandini".
Désormais, il a quitté son Colorado natal pour tenter la grande aventure à Los Angeles où il vit misérablement. Pauvre et toujours mal dans sa peau, il n'a pas renoncé à ses "impétueux rêves de jeunesse". Il commence cependant à percer et ses premiers et très modestes succès littéraires viennent à point pour lui donner un peu de confiance en lui.
Mais ses triomphes sont éphémères. Son cynisme de façade exprime toujours ce mal-être et cette révolte qui le poursuivent depuis l'enfance.
Il confesse avec humilité et une bonne dose d'ironie ses peurs multiples : peur de la précarité matérielle, peur de la mort, d'un caprice de la terre
(nous sommes en Californie) et surtout peur des femmes. le récit très développé de ses relations aux femmes, entre désir et frustration est particulièrement poignant. Irritable et révolté, il ne contrôle pas toujours ses accès de violence qui, une fois accompli, le rende furieux contre lui-même, plein de désarroi et dévasté par le repentir.
Avec des mots souvent agressifs comme des coups de poings, John Fante raconte avec un immense talent la solitude, le désespoir, la misère des mal-aimés et des laissés pour compte représentés surtout par ses personnages féminins qui inspirent malaise et compassion.
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