Cette maison est la tienne

Cette maison est la tienne Fatima Farheen Mirza Calmann-Levy 16 août 2018
Aujourd'hui est un grand jour, Hadia se marie . Famille et amis sont tous réunis même Amar est là après 3 ans de silence. Layla est fière de marier sa fille ainée, heureuse de voir Huda la cadette aussi jolie et comblée de pouvoir serrer dans ses bras son fils absent depuis si longtemps. Rafik le père est présent, silencieux, et observe …
Les souvenirs affluent pêle-mêle . … Comment cela a t'il bien pu arriver? le père a immigré en Californie, il était un jeune orphelin quand il est arrivé d'Hyderabad ,Inde. Quelques années plus tard une jeune épouse l'a rejoint , ils ont fondé une famille bien, musulmane chiite, ont vécu comme il se doit dans le respect de Dieu, de la foi, des traditions et des coutumes… Mais voilà, si les deux filles ont suivi la voix tracée par leurs parents ,le fils a regimbé et a fini par partir…
Les souvenirs sont là pêle-mêle et vont peu à peu permettre de comprendre la genèse de cette fracture. Chacun sera libre de réagir à la lecture de ces pages . Je ressors de ce roman abasourdie et perplexe. D'une part j'ai apprécié découvrir un univers qui m'est totalement inconnu. L'immersion dans cette famille croyante pratiquante est une aventure à elle seule , je ne regrette pas ce voyage bien au contraire. Peut-on une fois déraciné continuer à vivre de la même façon? Doit-on maintenir à tout prix valeurs et respect des traditions ancestrales même si le monde extérieur a changé? Doit on « obliger » ses enfants nés sur un autre territoire à vivre comme leurs parents et leurs grands-parents? Est-ce possible ? Est-ce envisageable? Ce sont me semble t'il quelques unes des problématiques soulevées par ce roman et en ce là l'oeuvre de cette jeune auteure est remarquable .
Cependant si le sujet de ce premier roman m'a interpellé , si j'ai appris beaucoup et si je ressortirai enrichie je n'ai pas vraiment adhéré à la construction adoptée par l'auteure. Un camaïeu de souvenirs , un amalgame de réminiscences des trois enfants et de la mère passe encore mais la non chronologie des évènements ne m'a pas convenue. Il faut attendre que la voix du père s'élève pour retrouver une narration linéaire , narration qui gagne alors en intensité et en émotion . Mais bien sur ce n'est là que mon modeste avis …
Un grand merci aux Editions Calamnn-Lévy via NetGalley pour cette belle découverte
#CetteMaisonEstLaTienne #NetGalleyFrance

Cette maison est la tienne de Fatima Farheen Mirza m'a été envoyé via net galley par Calmann-Lévy, que je remercie.
Hadia, Huda et leur petit frère Amar ont grandi sous le même toit californien, tiraillés entre rêve américain et traditions chiites de leurs parents nés en Inde.
Le mariage d'Hadia est l'occasion pour les deux soeurs de revoir Amar, disparu depuis trois ans.
Grâce à l'exploration de leurs souvenirs d'enfance, parfois tendres, souvent douloureux, se dessine une fresque familiale bouleversante où chaque enfant se joue des interdits pour tenter de grandir librement dans son corps, et dans son coeur.
Cette maison est la tienne est un très bon roman de la rentrée littéraire 2018, qui m'a captivé de la première à la dernière page.
J'ai été un peu déroutée au début par la narration car celle ci n'est pas chronologique donc au départ il est facile de s'y perdre.
Mais je me suis rapidement laissé porter par l'histoire et les personnages.
J'ai trouvé ce roman très touchant, notamment la partie où le père est le narrateur. Quel bon moment de lecture :)
Nous avons là un très bon livre, qui mérite quatre étoiles :)

Un beau livre sur la famille, l'éducation dans le respect d'une culture (ici une famille indienne musulman s'installant aux Etats-Unis). On balaie la vie d'une famille : 2 filles et un garçon. Chacun vit différemment l'éducation stricte des parents. Tour à tour, ils prennent la parole ainsi que les parents. C'est tendre, touchant.
Je ne mets pas 5 étoiles car il y a quand même des longueurs mais c'est une auteure à suivre.

Fatima Fahreen Mirza est née en Californie, de parents indiens émigrés, à l'instar des protagonistes de son premier roman, Cette maison est la tienne, publié en France à peine plus de deux mois après les Etats-Unis. Et bien que les personnages du livre vivent en Amérique, c'est bien de la littérature indienne dont se rapproche l'auteure, se penchant principalement sur les dysfonctionnements d'une famille de confession musulmane à travers une trentaine d'années. C'est d'ailleurs dans son aisance à se mouvoir dans différentes temporalités que le livre impressionne, non sans déstabiliser au préalable. En effet, Cette maison est la tienne fait se succéder de très nombreuses scènes sans ordre chronologique préconçu, certaines s'éclairant seulement a posteriori, Fatima Farheen Mirza faisant confiance au lecteur pour remettre dans l'ordre et s'approprier cette pénétrante histoire familiale centrée autour de deux filles, d'un fils, de leurs parents et de quelques membres de leur communauté. Assez rapidement, le roman devient celui des divergences entre deux générations, avec une rébellion qui sera effective chez le fils et moins évidente chez ses deux soeurs qui refuseront cependant d'accepter des mariages arrangés. Il y a un grand talent chez la jeune romancière pour raconter une famille de l'intérieur, ses joies et ses épiphanies mais surtout ses petites lâchetés, jalousies et compromissions. Et une bienveillance constante pour des personnages pleins de nuances qui assument leurs erreurs même aux conséquences tragiques. A ce titre, la confession du père, qui occupe le dernier chapitre, est une pure merveille de grâce littéraire, chargée d'une émotion contenue jusqu'alors. Vu l'âge de Fatima Farheen Mirza, 27 ans, il y a lieu de croire qu'il y a beaucoup à espérer d'une romancière déjà aussi maîtresse d'un style très personnel et d'un tel don pour l'art de la narration.
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Layla est arrivée d'Inde pour épouser Rafiq, un mariage arrangé mais où elle a trouvé son équilibre, en particulier à la suite de la naissance de ses trois enfants, Hadia, Huda et Amar. L'histoire commence avec le mariage de Hadia, l'occasion pour tous de revoir Amar, disparu depuis trois ans, et pour Amar de revoir Amira, son premier amour. Pourquoi a-t-il ainsi rompu toute relation avec les siens, c'est ce que la suite du roman va éclairer, avec beaucoup de lucidité.

On pourrait réduire ce roman aux heurs et malheurs d'une famille musulmane d'origine indienne, mais il est bien plus que cela. La structure, l'écriture et le sujet sont tellement intimement liés, avec une telle subtilité et une telle délicatesse, qu'il est difficile de parler de ce roman sans l'affadir. L'auteur est toute jeune, elle est née en 1991, et pourtant elle maîtrise très bien son texte, avec trois parties qui se complètent à merveille : la première s'ouvre sur le mariage de la soeur ainée, Hadia, qui permet à la famille de se regrouper autour d'elle, avec notamment le retour du jeune frère, Amar, que personne n'a vu depuis trois ans. La seconde est constituée de souvenirs de chaque membre de la famille, avec la sensibilité de chacun, sans chronologie, mais où l'on ne s'égare jamais. La troisième partie donne la parole au père, qui n'était jusqu'alors apparu que par le regard des autres, et dont on retenait surtout l'intransigeance, et c'est lui qui apporte une note finale dont je ne dirai rien.

Les thèmes de l'éducation des enfants, notamment de la distinction entre l'éducation des filles et celle des garçons, de la soumission aux principes religieux ou au regard des autres, de la diversité des aspirations de chacun et de la complexité des relations familiales, sont finement analysés et donnent à chaque instant l'envie de mieux connaître cette famille, et de partager encore un moment avec elle.
J'ai beaucoup aimé la sensibilité de l'écriture, la force des personnages, notamment féminins, la profondeur du regard de l'auteur. Pour un premier achat de rentrée littéraire, un peu « au feeling », je trouve avoir plutôt bien choisi, et j'espère que ce beau roman rencontrera le large lectorat qu'il mérite.
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C'est un mariage arrangé qui scelle l'union de Rafiq et Layla. Leur foyer, il le construiront en Californie, loin de leur pays d'origine, l'Inde. Un nouveau départ pour lequel il faudra assumer les répercussions.

Trois enfants voient le jour, qui doivent cohabiter avec cette double culture, répondre aux attentes de leurs parents, se conformer à une éducation pleine de rigueur, à ses interdits et ses frustrations.

Hadia et Huda grandissent en se pliant aux poids des traditions, des croyances musulmanes. Et il y a Amar, le cadet, le fils unique, l'incompris, le rebelle, qui ne trouve pas sa place.

Les années passent, le fossé se creuse entre lui et son père. La relation s'envenime, jusqu'à la fuite, inévitable.

Avec finesse et sensibilité, Fatima Farheen Mirza dissèque la complexité des liens qui les unissent. Elle s'immisce dans les entrailles de cette famille avec subtilité, faisant affluer les souvenirs en vrac. La romancière ose une narration décousue, déstabilisante peut-être au premier abord, mais qui se révèle très vite prenante.

Elle nous restitue ainsi les heurts, la jalousie, les regrets, les doutes mais surtout l'amour qui façonnent leur quotidien.

Une superbe fresque familiale qui met en exergue la question de l'identité, de l'appartenance. L'histoire d'une famille qui se fissure et des choix qui vont affecter le chemin de chacun. Un récit captivant et envoûtant, un premier roman prometteur.
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*Lecture recommandée par le Picabo River Book CLub*

Cette maison est la tienne est une des parutions de la rentrée littéraire que j'avais le plus hâte de découvrir : un premier roman réussi qui signe les débuts très prometteurs de Fatima Farheen Mirza sur la scène littéraire !

L'auteure démontre dès ce premier roman son talent pour conter une histoire, son originalité repose principalement sur la forme narrative choisie. Ainsi, l'écrivaine décide de ne pas suivre la chronologie de l'histoire mais de jongler dans le temps et dans l'espace tout en gardant le fil avec brio.

Ainsi à travers des bonds dans le temps, à travers les souvenirs et les anecdotes de chaque protagonistes, Fatima Farheen Mirza nous livre un roman fort, profondément humain et émouvant.

Si le lecteur doit s'habituer à la construction de ce roman, il va progressivement s'attacher aux protagonistes, à l'histoire de cette famille où chaque membre aura la parole, chaque membre sera mis en lumière via ses propres pensées mais aussi via le regard des autres.

Certains passages se révèlent plus lents, plus longs mais il n'en reste pas moins qu'à la fin de ce livre l'émotion est omniprésente et on sait, on sent que l'on vient de voir les premiers pas d'une romancière très talentueuse.

En définitive, un très bon premier roman mené par une construction audacieuse!
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Une jolie chronique familiale, sensible.

L'histoire nous est déroulée telle que Fatima Marheen Mirza (dont c'est le premier roman) se l'est imaginée : un mariage, une famille qui attend de prendre sa photo avec les mariés et un frère qui manque à l'appel. Pourquoi ?

Nous remontons ainsi le fil d'un détachement puis d'une disparition douloureuse. L'autrice semble avoir mis beaucoup d'elle-même dans son histoire et cela est d'autant plus touchant que les personnages (sauf peut-être celui de la cadette, Huda, un peu transparent) sont détaillés à l'extrême. C'est parfois un peu long, un peu répétitif (l'écueil d'un premier roman sans doute) mais vaut vraiment le coup d'être lu si ce genre d'histoire vous plaît et vous attire.

Une belle découverte !
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J'ai lu ce roman en deux petits jours, et même si globalement je l'ai beaucoup apprécié, j'ai trouvé qu'il souffrait de longueurs et surtout d'un manque d'intrigue.

Car la seule intrigue de ce roman, c'est l'histoire des membres de cette famille, sur plusieurs années. Voilà. Alors oui, il y a peut-être un léger mystère sur le pourquoi du comment de l'absence du frère, mais c'est tout. Bien que l'histoire de cette famille, partagée entre traditions et modernité, est intéressante, elle manque tout de même d'un certain attrait… Disons qu'il est difficile de rester accroché au roman, beaucoup d'éléments étant répétés, entrainant quelques longueurs…

Cependant, je dois dire avoir trouvé le récit très intéressant, sur le fond comme sur la forme. La construction sur fonds de flashbacks est appréciable, nous plongeant dans différentes époques de la vie des personnages. de l'enfance à un âge avancé, d'un pays à un autre, nous allons les suivre essayer de se comprendre, de vivre ensemble, de s'intégrer, et d'évoluer avec leur religion et leurs traditions. J'ai adoré le personnage de Hadia, bourrée d'humilité et d'abnégation, et ai été émue par la personnalité d'Amar. J'ai eu plus de mal avec ses parents, trop encrés dans leur communauté et leurs traditions, allant jusqu'à rejeter leurs enfants et les empêcher d'être heureux…

Reste que Fatima Farheen Mirza réussit à faire la part des choses, et fait en sorte de tourner son récit de manière à ce qu'on soit en empathie avec les personnages et qu'on réussisse à les comprendre, à intégrer leur communauté et leur environnement familial. J'ai bien apprécié sa plume, peut-être un poil trop classique pour délivrer toutes les émotions nécessaires à la bonne appréciation du récit. Je dois avouer que le roman m'a laissé un peu froide, seule la dernière partie m'a émue.

Amateurs de littérature américaine, je vous invite vivement à vous plonger dans ce roman qui saura vous ravir !
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La vie intime d'une famille indienne de confession chiite vivant en Californie. Layla est arrivé aux Etats-Unis pour se marier avec Rafiq. Elle donne naissance à deux filles Hadia et Huda, puis à un garçon, Amar. L'auteure va s'attacher à eux sur trente ans en tricotant un récit familial non linéaire dont le noeud narratif sera la personnalité complexe d'Amar (réfractaire à la religion, à l'autorité du père..). Cette famille vit en effet dans une communauté fermée et très pieuse d'immigrés indiens qui en dehors du travail ou de l'école ne participent pas à la vie sociale de leur ville ou de leur quartier. Amar, né en Amérique, est tiraillé entre ses deux cultures et se sent différent des siens, en particulier de son père avec qui il entre en conflit, se perdant dans les drogues et la boisson. Son comportement provocateur et destructeur aura des répercussions sur la vie de cette famille, dont les autres enfants, pourtant, seront parfaitement intégrés, l'aînée devenant médecin et la cadette, professeur.
Fatima Farheen Mirza a réussi un roman parfaitement dosé en jouant avec les époques, en imaginant les différents points de vue des membres de cette famille, en nous faisant vivre les dégâts que peuvent causer les non-dits et les mensonges même s'ils sont commis avec de bonnes intentions. Cette maison est la tienne est profondément juste, humain, touchant et universel.
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