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Critique de Stockard


Parfois, prise d'un élan de grande mansuétude qui m'étonne moi-même, je laisse une deuxième chance aux choses, aux gens qui ne m'ont pas convaincue lors d'un 1er essai... Ainsi, les salsifis, le jazz manouche, Matrix, les strings, Guillaume Canet (non, là je vais trop loin, pas déconner quand même), ont tous eu une deuxième chance de me plaire et, manque d'efforts ou foutu d'avance, ils ne l'ont pas saisie (les fourbes !) A cette liste non exhaustive s'ajoute aujourd'hui Michael Farris Smith.
Nulle part sur la Terre m'avait laissé un goût de superficialité, comme si l'auteur s'était contenté de trouver un excellent sujet (et il l'était) sans juger bon de le creuser jusqu'à l'os.
Pour Blackwood, c'est pire car je n'ai même pas pigé l'intérêt de l'intrigue.
Que le suicide du père de Colburn Evans – personnage principal – pousse celui-ci, bien des années plus tard, à revenir dans son sudiste coin paumé natal pour tenter de comprendre – et vaincre, par la même occasion – les démons qui ne le lâchent jamais, soit, pourquoi pas mais alors il va falloir que l'écriture et la psychologie des personnages soient des petits bijoux de trouvaille, de minutie et d'enthousiasme parce que le postulat de départ n'est pas folichon ni assez original pour ne reposer que dessus.
Malheureusement, que ce soit Colburn le fils pansement, ou tous les protagonistes qui gravitent autour, pas un qui tire son épingle du jeu (si, peut-être la famille dysfonctionnelle sortie de nulle part égaye-t-elle un peu ce triste récit, mais là non plus, pas de quoi se relever la nuit). Non, à part le kudzu, considérable, envahissant, prépotent qui se pose en personnage à part entière...

Michael Farris Smith a sûrement des qualités d'écriture et de création qui m'échappent, comment sinon expliquer ce succès qu'il semble cultiver un peu partout ? Alors peut-être que tous les deux on ne se comprend pas, possible, et à tous les coups c'est moi qui rate quelque chose. Tant pis, il faudra s'en accommoder, mais s'il n'est bien sûr pas question d'apprécier aveuglément tous les écrivains, c'est toujours malheureux quand il s'agit d'un auteur qui avait quand même tout pour nous plaire.
Dans ces conditions, un troisième rendez-vous me semble bien compromis, mais après tout... who can tell ?
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