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Critique de simoncailloux


Qu'est-ce qui m'a amené à lire ce livre ? Premièrement feu ma maman qui jouait du piano. Elle aimait la musique classique et écoutait religieusement chaque année le concours Reine Elisabeth. Elle aimait Beethoven.

M'a-t-elle transmis le goût de l'art et de la musique ? Pas vraiment, elle exprimait ce qu'elle aimait mais n'avait pas la fibre de l'enseignante. Elle était infirmière et ce qui la caractérisait c'était l'écoute, la volonté de se focaliser sur les autres, leur bien-être. Elle était altruiste. Ses misères à elle étaient réduites au silence. Une personne pareille ne s'oublie pas. Elle mérite un vibrant hommage. Penser aux autres, faire plaisir, servir était inné chez elle.

Deuxièmement, j'aime connaître les racines des gens, leur passé qui permet de mieux les connaître, comprendre bien des choses et ici le biographe est Bernard Fauconnier dont j'ai lu la biographie de Jack London.

Bernard fauconnier écrit ceci : « Ludwig van Beethoven cet écorché au caractère indomptable n'avait guère qu'une solution pour échapper aux tares de son milieu : devenir un génie. »

« Les conditions dans lesquelles il apprend la musique aurait pu l'en dégoûter à jamais, le rôle d'enfant prodigue, que son père entend lui faire jouer à la suite de Mozart, eût été le meilleur moyen de lui briser les ailes s'il n'avait su affirmer, par la force de sa volonté et le concours de circonstances heureuses, sa trempe exceptionnelle, sa personnalité puissante, mélange détonant de brutalité et de mélancolie, de délicatesse sensible et d'ambition démesurée. »

Johann le père de Ludwig est un homme médiocre, brutal et alcoolique, qui élève ses enfants dans la plus grande rigueur. Ludwig quitte les études après les classes primaires. Son éducation générale doit pour beaucoup à la bienveillance de la famille von Breuning chez qui il passe presque toutes ses journées et à son amitié avec le médecin Franz-Gerhard Wegeler, personnes auxquelles il fut attaché toute sa vie.

Ludwig perd sa mère à l'âge de 17 ans, tandis que son père tombe dans l'alcoolisme et la misère.

Le mentor de Beethoven sera Haydn

Beethoven quittera Bonn pour Vienne ou des princes et comtes financeront son parcours de pianiste compositeur. Animer d'un esprit d'insoumis, il ne suivra pas toujours les attentes de ces mécènes.

Pour sa vie sentimentale, il y aura Giulietta Guicciardi, une personne de 16 ans à qui il dédiera
« Sonate au clair de lune », Il a de vifs sentiments pour les femmes mariées. Ce fut le cas de Joséphine Brunsvik, Marie Bigot de Morogues, Bettina Brentano, Maria von Erdödy, … Il y a l'énigme de l'immortelle Bien Aimée. A ce sujet les biographes de Beethoven émettent des hypothèses contradictoires.

Beethoven rencontre Goethe et Schiller. Maximiliana de Laroche, la mère de Bettina fut aimée de Goethe lorsqu'elle avait seize ans. On dit qu'elle inspira à Goethe « Les souffrances du jeune Werther ».

Le travail de composition pour Beethoven n'a rien de spontané ni de « facile » ; Il hésite, tâtonne, construit ses compositions. La forme naît lentement, se construit par strate successives. La solidité de sa musique est celle d'un architecte. le résultat final est celui d'inlassables reprises, jusqu'à trouver la forme idéale

Il a besoin de promenade dans la nature pour trouver son inspiration. Il se retire à la campagne à Heiligenstadt. Cette maison avec un grand arbre dans la cour est devenue musée. Beethoven rend hommage à la belle et radieuse nature dans sa Symphonie pastorale, qui me fait penser à cette aveugle, oh ! combien plus sensible aux ressentis vibrant de la musique, celle du roman d'André Gide.

L'entente entre Ludwig et ses deux frères et tout sauf cordiale. Cependant son frère Karl lui confie par voie testamentaire le tutorat de son fils Karl, neuf ans. La veille de sa mort, il ajoute un codicille, stipulant que la tutelle devra être exercée aussi bien par sa femme que par son frère Ludwig. L'épouse se révèle, selon Ludwig peu recommandable, passablement volage, une femme irresponsable, d'une honnêteté chancelante, incapable d'élever son fils. Il éprouve l'intense désir d'avoir l'enfant pour lui seul. Il obtient la tutelle après une bataille judiciaire. Beethoven se rend vite compte que la présence d'un « fils » dans sa tanière n'est pas tenable pour Karl. Ce sera la pension. Karl tentera de se suicider.

Il y a encore bien des choses à dire sur Beethoven : ses rapports avec le prince Lichnowsky, ses élans amour haine envers Napoléon, les compositions, sa surdité, sa santé de façon plus générale.

Vous avez, je crois, un aperçu de la vie de Beethoven qui est bien entendu indissociable de l'écoute de sa musique. Je me permets de suggérer l'écoute de : Lettre à Elise. Qui est Elise ? Là encore de nombreux exégètes confrontent leur approche.

En fin de livre il y a une chronologie de la vie de Beethoven.

Dans les livres de la collection folio biographie, les notes ne sont pas en bas de page mais en fin de livre. Il faut retenir le titre du chapitre et le numéro de la note pour prendre connaissance de la source, ce que je trouve peu pratique.
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