AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Isacom


Premier avertissement : ne surtout pas lire la préface. Ou alors à la fin. Outre qu'il est très content de lui, le traducteur Maurice Edgar Coindreau piétine allègrement l'oeuvre en y dévoilant toutes les clés et toute l'intrigue. (Eh, M. Coindreau, vous auriez mieux fait de relire attentivement votre traduction. Et d'éviter les propos racistes.)
Deuxième avertissement : lisez-le comme vous voulez. Revenez en arrière. Allez de l'avant. Arrêtez-vous au milieu pour le recommencer du début. Sa-vou-rez-le.

Faulkner décrit ce qu'il connait de l'intérieur : la destruction des riches familles blanches du Sud des États-Unis ; et il règle ses comptes. Cette famille réduite à l'état d'épave ne disparait pas dans la tendresse et la nostalgie, mais avec fracas : dans le bruit et la fureur. Et bien évidemment, cette déchéance est contée par un idiot.
Et elle ne signifie rien.
De ce cataclysme émergent toutefois les femmes : forces centrifuges pleines d'énergie comme Caddy et sa fille, ou bien centre et pilier chaleureux de ce qui reste du foyer, comme Dilsey.

Faulkner a lu Joyce. Et Toni Morrison a lu Faulkner. Et Russell Banks (un probable futur Nobel aussi, mmhh?), lui aussi a lu Faulkner (sauf qu'un de ses personnages souffre d'une rage de dents, au lieu d'être migraineux comme le Jason de Faulkner). C'est tout à fait fascinant d'y retrouver toutes ces références.
Challenge Nobel
Challenge ABC
Challenge USA : un livre, un État (Mississippi)
LC thématique de novembre 2021 : ''Faites de la place pour Noël”
Commenter  J’apprécie          3113



Ont apprécié cette critique (31)voir plus




{* *}