Ce troisième roman de
Faulkner est, en effet, caractéristique de l'oeuvre magistrale à venir du futur Nobel. Des fictions aux antipodes des contes de fées, où aucun prince charmant n'apparaîtra pour sauver les âmes perdues et ou les personnages accomplissent des actes dont la réussite est hypothétique ou même impossible. Dans
Sartoris,
Faulkner peint une famille patriarcale de têtes brûlées ne tenant encore sur ses pattes que par la main ferme et tenace de l'énergique Tante Sally, seul personnage majeur à prendre des décisions raisonnées. Ce roman annonce aussi ces magnifiques peintures de la bêtise et de la cruauté des grands romans faulknériens comme
le Bruit et la Fureur,
Sanctuaire ou
Tandis que j'agonise.
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