La crise de 1929 touche maintenant la France de plein fouet et l'économie s'effondre. Thevenin, chargé de pouvoirs d'une grosse entreprise se retrouve comme des centaines de milliers de français : au chômage. Nous sommes en 1935 et
César Fauxbras (Gaston Sterckeman) va relater dans un journal sa nouvelle vie ainsi que celle des gens qu'il va côtoyer. Nous apprenons comment l'état français traite ses gens et il ne se gênera pas pour dénoncer une société déjà injuste ou les nantis restent bien au chaud et mangent à leur faim tandis que les autres tentent de survivre avec le peu de subsides qu'on leur accorde.
Nous vivons dans ce pays d'avant guerre et même s'il ne s'étend pas beaucoup sur ce qui se passe au-delà des frontières, il en parle assez pour sentir que certains la préparent et c'est ainsi qu'il évoque « cette viande à brûler » qui a déjà eu droit à celle de 14/18.
C'est un réquisitoire imparable sur les règles, les moeurs et les débrouilles de l'époque. le capitalisme autant que le communisme sont jugés comme des maux qui gangrènent la société. Les revirements de chacun devant l'évolution en disent long sur les bassesses et les renoncements. Ce qui étonne le plus dans le roman de Fauxbras et, bien qu'il date de 1935, c'est qu'il pourrait tout à fait s'adapter à la situation que nous vivons aujourd'hui. A lire pour se rafraichir la mémoire.
“Pour se mettre en rogne et passer aux actes, il faut être réduit à la vraie famine. Tant que nous toucherons dix balles, juste assez pour avoir quelque chose à perdre, nous nous tiendrons peinards, et ceux qui comptent sur nous pour faire la révolution se mettent le doigt dans l'oeil.