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Critique de polarjazz


Alexandra David-Néel, c'est un rêve de petite fille. Est-ce que j'arriverai à faire le tour de cette femme féminine, exploratrice du monde visible et invisible, aventurière de la première moitié du XXe siècle. C'est un mythe qu'Éric Faye et Christian Garcin nous font revivre entre le Tibet et le Yunnan. Les deux hommes ont voyagé en 2015 sur les pas d'Alexandra. En 1916, cette dernière se rend clandestinement à Shigatsé, la deuxième ville du Tibet. J'ai été désorienté par le temps et l'espace. Les deux hommes voyagent en train alors qu'Alexandra et son fils adoptif, Aphur Yongden, se déplaçaient majoritairement à pied. Même si les distances sont les mêmes, le temps lui s'étire auprès d'Alexandra et Aphur. le danger aussi les accompagnait, la maladie, les bêtes sauvages, le froid, la haute chaîne himalayenne. Éric et Christian reviennent sur le voyage qu'Alexandra entreprit en 1924. Durant ses différents séjours en Asie, elle a exploré, étudié, traduit, expérimenter les cultures. Elle a rencontré le 13e dalaï-Lama et le 9e panchen Lama des émanations de bouddhas.
Durant leur pérégrination en train, les deux hommes nous éclaircissent sur la géographie de cette partie du monde, de son histoire et de la mainmise de la Chine sur le territoire tibétain. Nous découvrons un pays sinisé et mercantile, une civilisation en décomposition et une nature dévastée par les projets pharaoniques du voisin chinois et le tourisme de masse. Malgré tout, des lieux saints continuent d'exister comme le mont Kailash. Les rites, les formules de prières sont conservés pieusement.
Dans ces pages, je découvre une femme d'une curiosité insatiable qui se rêve orientaliste. C'est une femme libérée des conventions misogynes. Elle est habitée par une force, un appétit intellectuel et spirituel. Dans ces pages, je marchais dans ses traces, réelles ou fantasmées. C'étaient mes pieds dans ses empreintes.
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