Elle se repliait sur le secret de son absence, pareille à une huître protégeant sa perle. Mais comment savoir si le trésor n'était pas empoisonné ? Comment, surtout, le lui extirper sans y laisser les doigts ?
[...] il est des instincts qui restent ancrés dans les tripes. Surtout quand on naît femme et qu'on a porté soi-même la vie.
Il n' y a jamais eu, il n'y aura jamais de libre-arbitre pour les dieux. Jamais, tant qu'on nous permettra d'exister. Nous sommes la chair des mythes, soumis aux caprices humains, jouets de leurs croyances. Et un mythe n'a jamais que le sens que chacun souhaite lui donner.
Les hommes ne veulent rien comprendre. On leur offre d'aimer vraiment l'existence qu'ils mèneront, en rendant chaque seconde d'autant plus précieuse qu'elle est sans retour. Maix eux ne rêvent qu'affadir ses plaisirs. Et prennent pour une malédiction le plus grand des privilèges.