Caryl Ferey étonne toujours! Un peu comme les films de
Tarantino, où il y a toujours too much hémoglobine et des doses létales de violence. Il construit avec maestria ces huis clos où les personnages torturés et tortueux s'en prennent plein la gueule!
J'avais encore bien frais le souvenir de
Haka et des traumatismes causés par cette lecture et ici dans
Utu on est encore dans la démesure : beaucoup de sexe, beaucoup d'alcool, beaucoup de défonce et surtout beaucoup trop de cadavres !!!
Paul Osborne trimballe ses démons et vit selon ses propres lois, amoral, perdu, désenchanté. Il tente tout de même de venir au secours de la population des maoris néo-zelandais, opprimés et mis au rebus de la société. Certains maoris luttent pour rester les derniers gardiens de la mémoire d'un peuple condamné à disparaître. le
Utu, principe de la vengeance très ancré dans les pratiques guerrières ancestrales de ce peuple, va prendre ici tout son sens.
Caryl Ferey en maître de l'écriture poétique dans l'horreur fait défiler une violence extrême où les morts se télescopent aux vivants à un rythme effréné.
Un livre acéré et puissant !
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