La bande dessinée dont j'ai toujours rêvée : un bon vieux peplum servi par des graphismes de haute volée !!!
Tout commence par une stèle découverte à Valeria et exposée au Musée archéologique de Cuenca :
« Consacré aux dieux mânes. A Aelio Hermeros, aurige. Mort à Iliri. Il a vécu 33 ans. Par décision de la République de Valeria, à cet homme incomparable. Que la terre te soit légère.
Toi, voyageur assidu, qui passes souvent par ici, lis : d'abord, je suis né. »
C'est décidé, le scénariste espagnol
Juanra Fernandez ressuscitera son histoire en BD !
L'histoire débute à Ilici en 909 ad urbe condita, soit l'an 156 de notre père, par le petit Aelios venu supporter son père aurige qui affronte son vieil ami Dioclès, le plus grand aurige de tous les temps, le violent Victor Senior et son fils, le sombre Victor Junior… Mais au final il ne fait qu'assister à la mort tragique et violente de son père bien aimé. (Sniff)
L'histoire continue à Valeria en 921 ad urbe condita, soit l'an 168 de notre ère, avec Aelios devenu adolescent et esclave public, qui par un caprice de la destinée va s'attirer la protection de la maisonnée du noble Caius qu'il va intégrer. Il s'élève vers la liberté, mais en se rapprochant de plus en plus du monde des courses qu'il juré d'éviter, et se retrouve pris au piège entre son amour pour la belle esclave Fabia et l'attention de la cruelle Horacia qui les menace de représailles si le jeune éphète ne partage pas sa couche…
Le dominus naïf, la domina dominatrice, l'intendant bienveillant, le jeune prodige, la belle esclave et le méchant tout plein… Des archétypes du peplum qu'on retrouve toujours avec plaisir ! Car mettons les choses au point : originalité n'est aucunement synonyme de qualité, bien au contraire puisque comme le dit proverbe « c'est dans les vieux chaudrons qu'on fait les meilleurs recettes »…
Les dessins de
Mateo Guerrero sont fantastiques, car à la fois très dynamiques et très expressifs. J'ai du vérifier qu'il s'agissait pas d'un pseudo de
Juanjo Guarnido ("Blacksad") tellement c'est excellent. Et mine de rien, on n'est pas si loin du travail de Marini sur "Les Aigles de Rome". le découpage est parfait, la mise en scène d'une remarque fluidité : il se dégage quelque chose de chaque case ! du coup, j'avais l'impression de regarder une série hollywoodienne genre "Rome" ou "Spartacus", ou un anime de haute top qualité !
J'avais au départ trouvé les couleurs de
Javi Montes un chouia trop sépia, mais au final cela colle super bien à l'ambiance peplum qu'elles renforcent. Même la couverture qui imite une fresque romaine est magnifique, c'est vous dire comment le tome 1 de cette nouvelle série sur l'Antiquité est pour moi une réussite… ^^