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Critique de berni_29


C'est une chose de dire l'amour, c'est une autre chose de le faire. Certains diront qu'il vaut mieux le faire que d'en parler. Bien sûr il y a le mot et la chose, comme dirait Gabriel Charles, abbé de Lattaignant.
La conversation amoureuse nous offre ce plaisir distinct. J'ai beaucoup aimé ce roman d'amour d'Alice Ferney.
Le récit est à la fois un bavardage dans le très bon sens du terme et le témoignage d'un passage à l'acte dans le cheminement du désir et de la séduction, jusqu'à l'acte sublime et ce qui s'ensuit.
Alice Ferney éveille nos coeurs et nos corps dans ce récit à la fois touchant, psychologique, sensuel, charnel, sexuel aussi, intemporel sûrement...
À l'origine de l'histoire, il y a quelque chose de tout à fait banal. C'est une rencontre, celle de Pauline mariée et de Gilles qui vient de quitter sa femme, il a un véritable coup de foudre pour Pauline, une jeune maman qu'il croise à l'école, elle est enceinte... Une très belle histoire va se construire autour de ces deux personnages et aussi celles et ceux qui les entourent.
Ce roman est une polyphonie, puisque d'autres couples gravitent autour de cette histoire et sont invités également à dire l'amour.
L'amour est un désir, une joie, une tourmente, un doute, des silences, des attentes... Tout ceci est dit ici, exprimé avec émerveillement, enchantement aussi.
La conversation amoureuse n'est pas un bavardage mais une promenade fugitive et excitante, qui éveille les sens, des champs d'espérance.
Ici, nous découvrons des tranches de vie, des femmes et des hommes qui parlent d'amour. Les mots d'Alice Ferney nous disent l'approche, le frôlement, la peau qui s'éveille au désir, le corps qui chante, le doute aussi, et puis l'attente...
Alice Ferney est une personne sensible aux questions sociales. L'amour n'est jamais exprimée de la même manière selon les différentes couches sociales.
J'ai aimé les mots sensibles d'Alice Ferney, j'ai aimé les mots que disent les personnages, j'ai aimé ces mots qui ressemblent à un chant lorsque Pauline et Gilles font l'amour. C'est magnifique et exprimé en même temps avec une délicatesse infinie.
Ce roman est une manière très belle de démontrer que le temps des femmes et celui des hommes n'est pas vraiment le même. J'ai aimé aussi ce sentiment dans la magie de ce texte.
Ici l'infidélité et le mensonge ressemblent à un chemin inventé comme un miroir renvoyant à l'autre l'incertitude et le sublime, l'absence du lendemain.
Se cacher puisque l'infidélité l'exige, mais comment se cacher lorsque la chair est bavarde, impatiente, réjouissante.
Ce texte est tout simplement un chant d'amour très beau. Jubilatoire.
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