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sur 762 notes
Ah, les mystères du sentiment amoureux, de la naissance du désir, de l'amour …
Pauline est une jeune femme mariée enceinte et Gilles est un homme, plus âgé, marié qui vient de quitter sa femme. Leur rencontre va bouleverser leur vie . Ne vous méprenez pas, cela n'a rien d'un roman Harlequin !
J'ai envie de dire qu'Alice Ferney porte un regard sociologique sur la vie de couple , regard qui met à mal la notion de fidélité et qui interroge sur ce qu'est aimer
Alice Ferney s'attache à nous faire vivre les pensées de l'un et de l'autre et met ainsi en exergue leur sensibilité différente.
Pour avoir lu certaines critiques, je sais que certains n'ont pas du tout aimé les réflexions et regrettent le manque d'action. Mais c'est justement ces questionnements, ces instants d'introspection, qui font pour moi la force de ce « roman »
Bien que très différents, j'ai autant apprécié Pauline que Gilles qui sont, chacun à leur manière, attachants.
A côté de ce « couple » que l'on va suivre jusqu'au bout, on va découvrir des tranches de vie d'autres couples amis avec l'un ou l'autre lors d'une soirée. Les hommes vont se retrouver d'un côté et les femmes de l'autre. Les échanges sont criants de vérité et m'ont parfois fait sourire !
C'est mon premier Alice Ferney et je suis de fait très tentée de poursuivre ma découverte, j'apprécie sa sensibilité et son regard sur le couple.
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« Je cherche une définition du verbe aimer, dit Louise. (...) se déprendre de soi-même, c'est une belle définition. »

Je ne pensais pas en ouvrant ce roman que j'y trouverai autant. Tout est dit. Ou plus exactement tout est dit, et ce qui ne l'est pas est pensé et relaté sans détours, pour la complète information du lecteur. J'ai eu l'impression d'être une petite souris qui pouvait tout voir, tout savoir, tout apprendre aussi. Apprendre sur les relations de couples, apprendre sur les relations hommes-femmes, apprendre sur moi.

« L'horloge des femmes et celle des hommes dans l'amour n'ont pas les mêmes aiguilles... »

Que c'est étrange de voir écrit des ressentis que l'on a vécus et pour lesquels on n'a pas eu l'esprit de mettre des mots -par couardise, par manque de mots, par manque de temps. Je me suis régalée pendant cette lecture. Une lecture ardue car le style d'Alice Ferney ne m'a pas été facile d'accès. Il m'a fallu un certain temps pour entrer dans ''son temps''. L'écriture est recherchée, et plus que tout, la psychologie est fine et implacable. C'est difficile parfois de se voir dans des situations décrites avec tout ce qu'on ne voulait justement pas s'avouer, parce que ça renvoie à nos petits mensonges, à des petits échecs, à des petitesses. Mais qu'il est bon de ressentir une vibration, un éclair à la vue de l'âme soeur (espérée, inventée, réelle... ?) Ce frôlement de l'âme au travers d'une voix, une voix d'alcôve qui envoûte, qui dit ce qu'on attend. Personne n'est dupe, mais qu'il est bon ce jeu de la séduction. Au travers de ce livre j'ai découvert toutes sortes de couples, « Guillaume et Louise, Eve et Max, Tom et Sara, Pénélope peut-être, Mélusine et Henri, Gilles et Blanche, Pauline et Marc... » et je ne me suis jamais perdue dans cette imbrication de personnages car Alice Ferney me raccrochait par petites touches bienvenues, avec un petit rappel de ce qui se disait ici ou là, de ce qui se faisait au même moment à l'autre bout de la ville, entre deux ''amoureux'' picorant une fraise. Je suis ressortie de cette lecture avec un sentiment partagé, triste et heureuse. Comme la vie, en somme. « Hop là ! Nous vivons ! » Rien n'est noir, rien n'est blanc et chaque jour nous créons un panel de gris qui nous enrichit. J'ai attrapé quelques éléments que je tiendrai pour réponse, et une question...

« Est-ce que l'on ne serait complètement soi-même que seul ? »
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Nos regards se sont croisés à l'école, en déposant les enfants. Je ne suis pas forcément beau, elle superbe. Je la fixe, elle est flattée, une étincelle a alors giclé … le coup de foudre ? A lire son visage, je sais qu'elle a en partie succombé. Comment faire pour l'aborder ? Elle n'est pas de celle qui cède sur un coup de tête. Je pourrais l'inviter à boire un café ... ou à diner ?
Je suis en instance de divorce, Blanche ne me supporte plus. D'elle, je sais qu'elle est mariée, je croise son époux au club auquel je suis adhérent.
Nous finirons par aller diner, nos conjoints et amis ont une soirée au club : gala de boxe à la télé pour les garçons, papotage pour les filles.
Alice Ferney nous décrit toutes les étapes de la séduction des deux points de vue : féminin et masculin. Gilles est sûr de lui, sait exactement ou il veut en arriver. Pauline aime son mari, d'ailleurs elle est enceinte de lui : puis-je aimer deux hommes à la fois ?
Parmi les conjoints et amis, nous trouvons tous les cas possibles de couples : de la relation fusionnelle au désintérêt total.
Nous avons-là une richesse de description des sentiments des personnages, Alice Ferney se sert de conversations entre hommes ou entre femmes pour décortiquer toutes l'ambigüité des rapports amoureux.
Juste, étant un mec, le dialogue sur les couples par les hommes au club me parait un peu surréaliste. Je suis témoin de conversation masculine à ce sujet et ce n'est pas tout à fait les propos que tiennent les garçons.
Une écriture qui peut paraitre lente mais c'est justement ça l'intérêt. On a presque l'impression d'assister à une partie d'échec ou chacun avance et recule ses pions, à coup d'émotions, de réactions, d'hésitations, d'interrogations, de prises de risques et de replis stratégiques.
Tout repose sur la plume de l'auteur, si légère, merveilleuse conteuse. Nous avons l'impression d'être des voyeurs témoins d'une situation. Chacun de nous ayant son protégé.
Alice Ferney ? J'suis en train de devenir trop fan.
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C'est une chose de dire l'amour, c'est une autre chose de le faire. Certains diront qu'il vaut mieux le faire que d'en parler. Bien sûr il y a le mot et la chose, comme dirait Gabriel Charles, abbé de Lattaignant.
La conversation amoureuse nous offre ce plaisir distinct. J'ai beaucoup aimé ce roman d'amour d'Alice Ferney.
Le récit est à la fois un bavardage dans le très bon sens du terme et le témoignage d'un passage à l'acte dans le cheminement du désir et de la séduction, jusqu'à l'acte sublime et ce qui s'ensuit.
Alice Ferney éveille nos coeurs et nos corps dans ce récit à la fois touchant, psychologique, sensuel, charnel, sexuel aussi, intemporel sûrement...
À l'origine de l'histoire, il y a quelque chose de tout à fait banal. C'est une rencontre, celle de Pauline mariée et de Gilles qui vient de quitter sa femme, il a un véritable coup de foudre pour Pauline, une jeune maman qu'il croise à l'école, elle est enceinte... Une très belle histoire va se construire autour de ces deux personnages et aussi celles et ceux qui les entourent.
Ce roman est une polyphonie, puisque d'autres couples gravitent autour de cette histoire et sont invités également à dire l'amour.
L'amour est un désir, une joie, une tourmente, un doute, des silences, des attentes... Tout ceci est dit ici, exprimé avec émerveillement, enchantement aussi.
La conversation amoureuse n'est pas un bavardage mais une promenade fugitive et excitante, qui éveille les sens, des champs d'espérance.
Ici, nous découvrons des tranches de vie, des femmes et des hommes qui parlent d'amour. Les mots d'Alice Ferney nous disent l'approche, le frôlement, la peau qui s'éveille au désir, le corps qui chante, le doute aussi, et puis l'attente...
Alice Ferney est une personne sensible aux questions sociales. L'amour n'est jamais exprimée de la même manière selon les différentes couches sociales.
J'ai aimé les mots sensibles d'Alice Ferney, j'ai aimé les mots que disent les personnages, j'ai aimé ces mots qui ressemblent à un chant lorsque Pauline et Gilles font l'amour. C'est magnifique et exprimé en même temps avec une délicatesse infinie.
Ce roman est une manière très belle de démontrer que le temps des femmes et celui des hommes n'est pas vraiment le même. J'ai aimé aussi ce sentiment dans la magie de ce texte.
Ici l'infidélité et le mensonge ressemblent à un chemin inventé comme un miroir renvoyant à l'autre l'incertitude et le sublime, l'absence du lendemain.
Se cacher puisque l'infidélité l'exige, mais comment se cacher lorsque la chair est bavarde, impatiente, réjouissante.
Ce texte est tout simplement un chant d'amour très beau. Jubilatoire.
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J'ai eu un gros coup de coeur pour ce roman, qui raconte une l'histoire d'une relation difficile à définir entre un homme et une femme. Ce qui se passe entre Pauline et Gilles, tous deux mariés, est analysé par l'auteur très finement tout au long de leur première rencontre au restaurant (c'est la plus grande partie du récit), au cours d'une soirée, et au fil du temps. Les flash backs permettent de repérer les mécanismes de la séduction qui s'enclenchent, la façon dont un désir prend forme, à l'origine, le premier regard, etc. Une histoire d'amour, de sexe, un charme. La flatterie, la possession, l'inexplicable.

Autour de ce couple, en gravitent d'autres, dont les époux de Pauline et Gilles, tous deux à mon goût très sympathiques. C'est l'occasion de réfléchir sur la vie de couple en général. Et dans ce livre, on est assez largement servis, pour que nous y pensions suffisamment. Tous les cas de figures sont envisagés, jusqu'à celui du couple heureux.

L'auteur aborde le sentiment du désir et comment Gilles s'y prend pour séduire Pauline. Les intentions sont ambigues. J'ai trouvé drôle que Gilles dise de Pauline : « Je suis la personne qui vous connait le mieux au monde ». A noter que Gilles est un séducteur. Et pas de chance, Pauline est pour lui la femme la plus amoureuse qu'il connaisse. Heureusement, il dit aussi plusieurs fois : « J'ai besoin que vous existiez ».

Misà part tout ça, ce que je n'ai pas trop aimé, c'est évidemment la position de la femme, qui en générale à son désavantage et parfois insistante. Peut-être Alice Ferney a-t-elle surtout voulu maintenir une vision réaliste de la société ? Je n'en sais rien de précis. Dans la structure de la plupart des couples présentés, l'homme est plus âgé d'une génération entière. Peut-être aussi pour aller dans ce sens? ... Afin de montrer que l'homme peut décidément tout se permettre dans le champs de la séduction, contrairement à la femme. Ou peut-être pas. Un roman à lire, un petit bijou.
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Pour beaucoup de raisons, La conversation amoureuse a été pour moi un coup de coeur absolu...

Parce que c'est une rencontre sexuelle, Pauline le sait et (se) le dit : « Elle était sûre que cette rencontre était d'abord sexuelle, à cause du pincement aigu qui avait réveillé son corps ». Mais ce que raconte le livre, c'est le désir, l'attraction, l'attente, la découverte, l'incertitude, le supplice de l'urgence et de la lenteur, la conquête... un peu comme dans nos fantasmes ou nos rêveries éveillées, mais sans avoir besoin de les inventer puisqu'Alice Ferney s'en est chargée.

Parce que ce n'est pas une histoire d'adultère, mais une histoire où il est possible de vivre plusieurs vies en une seule en ne sachant plus laquelle est « la vraie ». « Elle avait l'impression singulière de vivre une scène de film, un moment qui aurait été à côté de sa vraie vie, à part. Un moment faux. » : Pauline et Gilles ? Pauline et son mari ? Ou un couple d'amis ?

Parce que 75 ans après Les faux-monnayeurs, j'ai enfin retrouvé un livre (intéressant) bâti sur l'idée de toujours dévoiler au lecteur les pensées de deux protagonistes à la fois. Le lecteur est Pauline et sait quelles secrètes attentes se cachent derrière ses paroles et ses silences, mais il est aussi Gilles et sait quelles secrètes omissions sont derrière les siens (toute ressemblance avec Edouard et Olivier...). Le lecteur est donc le seul à comprendre comment se sont formés leurs malentendus : il est assis à la place de Dieu, quel privilège...

Parce que ça ne s'arrête même pas à cette place de Dieu : le lecteur a également accès aux pensées que chaque personnage est stupéfait de découvrir en lui-même. L'autre est un étranger, c'est entendu, mais chacun l'est aussi pour soi-même, et Alice Ferney débusque tout cela. « Avez-vous déjà trompé votre femme ? dit-elle, retournant l'offensive dans l'exaltation de la complicité, stupéfaite de ce que lui faisait dire le sentiment de plaire ».

Parce qu'un jour dans notre vie, nous avons tous été Pauline ou Gilles et que grâce à eux, nous pouvons « ... tenir l'attirance érotique pour la plus belle expérience de la vie et [nous] réjouir de la vivre une nouvelle fois ».

Et merci à 20 minutes qui m'a une nouvelle fois permis de parler d'un coup de coeur littéraire dans ce format dynamique et rythmé des « parce que » !
Lien : http://www.20minutes.fr/arts..
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Tout d'abord je suis un peu en désaccord avec le titre de ce roman "La conversation amoureuse", parce que s'il y a attirance et désir, le sentiment amoureux est absent au moins en ce qui concerne le protagoniste masculin. Par ailleurs si le roman raconte principalement l'histoire d'un adultère, il met en scène d'autres couples dont le lecteur est amené à connaître les difficultés.
Ce livre, où il y a peu d'action, fait beaucoup réfléchir sur les rapports au sein d'un couple, et tout lecteur marié pourra se retrouver dans les différents portraits brossés par l'auteure. L'analyse psychologique me semble pointue, et nous pouvons nous retrouver, hommes ou femmes, dans les questions existentielles qui sont soulevées ici. Un roman épais, un peu long parfois, mais dans l'ensemble un bon livre qui ne peut laisser indifférent, car il invite à l'introspection.
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L'autrice, Alice Ferney, nous fait vivre des intimités variées et parfois singulières.

Tellement de vérités dans le bruissement des mots, des phrases qui font vaciller les certitudes des femmes et des hommes.

Rien de plus triste que les habitudes domestiques qui se créent au fil du temps.
Tout se délite et gomme les sentiments qui deviennent ombres mouvantes.

Pour beaucoup nuages et éclaircies se livrent une bataille incessante au long des jours, des mois, des années.

Surprendre !
Le secret de la longévité d'un couple ?
Peut être ?

Elle nous fait entrer dans le tumulte des autres qui nous ressemblent étrangement.

Le bonheur est-il une chimère à laquelle chacun s'accroche pour trouver un sens à sa vie ?

Un livre avec beaucoup de POURQUOI ?

Après cette lecture,
A savourer les petits sels de la vie !

A lire "le sel de la vie" de Françoise Héritier ; et pourquoi pas ?
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« Elle mesurait l'étendue de son désir à l'idée de le quitter sans savoir quand ils se reverraient. Etait-ce de lui dont elle avait besoin ? Ou bien de la conversation amoureuse et du regard d'un homme ? »

Début de soirée :
" Car il la trouva vraiment désirable. Parce qu'elle était son genre de beauté, et bien plus que celà, une odeur, une peau, un secret, qui étaient faits pour lui plaire, qui venaient s'ajuster point par point à son désir... "
Qu'il est difficile de faire part d'un récit dont on ne sait pas si le plaisir l'a emporté sur l'ennui ou si la déception a gâché la grâce des mots.

Rencontre :
" Ce que j'aime, c'est son envie de coucher avec moi. C'est l'attiser. C'est sa curiosité "
Alice Ferney sait écrire bien... Indubitablement. Ses mots sont choisis, précis, évocateurs et l'envie de citer des passages revient inlassablement.
Cette conversation amoureuse est faite de mots... ceux qui sont dits, ceux qui sont tus, mensonges et vérités, silences, malentendus.

A table :
" On aime au-dehors de son mariage, non pas parce que son mariage se porte mal, mais parce qu'il nous faut un jardin secret. "
Variations autour du même thème."Etre amoureux est un état, aimer est une action.L'attirance est subie, mais on choisit de lui donner ou non une suite." confie Alice en interview.
Au fil des pages, on se prend à réfléchir à soi. Alors on lit comme on se regarde dans un miroir qui ne sait pas mentir. Troublant et magnifique...

Au plus fort de la fête:
" Elle voulait être aimée, et que celà fut affirmé, répété, avec les mots qui lui convenaient, et sans avoir à rien demander. "
Conversations dans lesquelles on voit les destins se nouer et se dénouer, les vies se faire et se défaire, les mensonges masquer les vérités, les gestes conforter ou trahir les pensées, les sentiments, les pulsions…
On se surprend à etre agacé par le rythme un peu lancinant de ce bal des dupes.

En plein mensonge:
" Elle ne voulait pas perdre cet homme. Mais elle ne voulait pas le gagner si vite. L'horloge des femmes et celle des hommes dans l'amour n'ont pas les mêmes aiguilles. "
Alice Ferney est touchée par les différences de situation pour les femmes et les hommes. Elle insiste...
Hélas, Hélas, trois fois Hélas, le propos n'avance plus. Les mots qui nous charmaient viennent se noyer dans l'ennui.

Au téléphone:
" Sa présence était si obsédante qu'elle devenait réelle, et celà descendait en haut des cuisses, toujours cette chose ronde et chatouillante qui faisait frémir l'eau en elle. "
L'adultère comme un piège délicieux... Vouloir ne pas y être tombé, mais ne pas vouloir en échapper.
La lecture de ce roman, également... On supporte moins bien les trop nombreux "dit-il, dit-elle, pense-t-il, pense-t-elle " qui sautent littéralement aux yeux... Mais on ne peux abrégere cette conversation.

Au lit:
" Enfin, il l'attrapait, elle était à lui. Elle se laissait envahir comme une terre ouverte à la mer.Il avait éveillé la femme, elle voulait être aimée. "
L'écriture d'Alice est fine, intelligente, délicate, clairvoyante et singulière.
Elle est aussi lente, bavarde et émaillée de clichés (Tous les hommes devant un match de boxe à la tv... navrant...).

Des années plus tard:
" Comment faites-vous pour vous passer de moi ? disait-elle. Je pense à vous, disait-il, vous allez bien, je suis content, ça me suffit. "
Le livre ne m'est pas tombé des mains (je fais l'impasse sur l'édition et son format peu pratique ). Il fallait que j'aille au bout de la dissection.
Désagréable impression d'un talent d'écriture gâché par des "manières" ou peut être une volonté de trop vouloir bien faire...

S'il n'y a pas de fin...:
" Je voudrais tellement que vous soyez heureuse en pensant à moi."
Je relirai Alice FERNEY, c'est certain.
Je rêve de me laisser embarquer par la grâce de son style débarassé de tous ses petits défauts qui ont rendu cette conversation un peu trop lénifiante pour être passionnante.

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On se serait cru dans un film de Woody Allen. Pour ceux qui aiment. Cà parle, çà parle, çà parle... Moi j'aime qu'on me raconte... et pas trop quand çà parle. ;-)
Le quotidien... j'en ai ma part comme tout le monde ; alors ce n'est pas ce que je recherche dans la littérature.

Le livre est une sorte de compte rendu. Des morceaux du quotidien de divers couples, comme des morceaux de pains arrachés à la miche. Un manque total d'implication de l'auteur, j'ai senti comme une mise à distance, une froideur presque clinique. Certainement voulue et parfaitement consciente. Mais qui ne correspond pas à ce que j'aime en littérature.

Ce livre aurait pu avoir pour titre :
"Dissection des relations de couple de la classe moyenne"
La langue... contemporaine, de tous les jours.Le style de narration : des dialogues entre les personnages, incrustés des intrusions de l'auteur dans leurs pensées intimes. Je précise, comme un insecte qui aurait perforé le crâne des personnages et saurait exactement déchiffrer les arcs électriques de leur cerveaux sachant par le fait ce qu'ils pensent en réalité. Elle nous révèlent à la fois ce qu'ils pensent et ce qu'ils s'autorisent à dire, qui est parfois différent.
Pour l'analyse des émotions, des sentiments, je suis d'accord en effet. Les propos sont justes et dénote certainement une longue expérience de la chose humaine.

Arrivé au milieu du bouquin, j'en ai eu assez de cette mélopée répétitive des morceaux de dialogues (surtout ceux concernant Pauline et Gilles André), du je viens je te tourne autour et je repars et j'ai sauté directement à la fin pour avoir l'issu du couple principal Pauline/Gilles.
Honnêtement le coup du 'voix d'alcôve' j'ai trouvé çà ridicule , cucul, gnangnan (comme le curé;-) )

L'histoire la plus désespérante, la plus déprimante que j'ai lu depuis longtemps. Une pauvre fille qui se fait mener en bateau par un prédateur sexuel. ah ! là là... Les filles romantiques, les pauvres....
Attention ! je ne suis pas cynique, j'aime aussi les histoires d'amour, mais plus fougueuses, plus passionnelles, plus ......... vivantes quoi.

Si on avait voulu désenchanter l'amour, on aurait pas fait mieux.

J'ai malgré tout repris la lecture, :-) et page 158, les choses sont plus supportables, on parle enfin d'autre chose que des : LUI et ELLES qui se regardent le nombril.
Points positifs : si, si... il y en a :-) un peu d'humour et certains passages assez sympathiques.
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