Pour les connaisseurs, Aire Libre est une collection de Dupuis assez guindée. On y publie de la belle BD quasi littéraire. Alors c'est avec beaucoup de surprise que j'ai découvert
Gisèle et Béatrice dont le format tranche avec celui, habituel, d'Aire Libre.
Et s'il n'y avait que le format ! Au delà du dessin très beau et très particulier de
Feroumont, l'histoire dénote. Plus proche d'un Fluide G,
Gisèle et Béatrice surprendra tous les habitués d'Aire Libre.
D'abord charmée par l'édition (la BD se fait désirable dans un coffret très travaillé), j'ai rapidement accrochée à l'histoire. Car, avec une absence totale de résumé sur le coffret, c'est dans l'inconnu le plus complet que j'ai débuté cette BD.
De
Feroumont, on connait surtout sa série à succès, publiée dans le journal de Spirou : le Royaume. A destination d'un public jeune, on y apprécie son humour. Avec
Gisèle et Béatrice, l'auteur s'exprime dans un genre où ne l'attend pas. Satyre sociale, bourrée d'humour,
Gisèle et Béatrice s'offre de jolies scènes coquines (d'où le Fluide G dont je vous parlais tout à l'heure).
On y suit donc Béatrice, jeune femme talentueuse mais dont la carrière est étouffée par un patron misogyne adepte du harcèlement sexuel. Mais la jeune femme est bien décidée à faire changer les choses. Après une soirée, Béatrice ramène son patron chez elle et lui fait boire une étrange potion. Il devient alors Gisèle, nouvelle bonne à tout faire et objet sexuel de Béatrice. Un nouveau quotidien débute pour les deux « femmes ».
Une histoire originale, je vous avais prévenu. Ce qui m'a également plu dans cette BD, c'est la relation entre les deux personnages. Complexe, bien sûr, mais qui se révèle touchante. Car on découvre finalement une héroïne bien seule, en mal d'amour. Un amour qui va tomber de nul-part et va changer profondément notre Gisèle.
Enfin, je ne vous en dis pas plus, pour connaître le fin mot de l'histoire, il vous faudra lire
Gisèle et Béatrice !
Lien :
https://parole2libraire.word..