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Critique de karmax211


Je quitte cette saga, ses quatre tomes et ses plus de 2000 pages, heureux des heures de plaisir qu'elle m'a offert.
Elena Ferrante, comme je l'ai dit en commentant le premier opus, j'ai mis longtemps à me décider à voir en elle (s'il s'agit d'une femme) autre chose qu'un savant produit marketing pour dupes en mal de pigeonnage "littéraire".
Or, ça n'engage que moi, c'est tout à fait le contraire.
J'ignore si cette excellente plume cache un(e) écrivain(e), un groupe d'auteurs, le dernier modèle de pointe de l'intelligence artificielle… quoi qu'il en soit le travail littéraire est réel, pertinent, intelligent et efficace.
La créativité dans sons acception noble et "mystérieuse" saute aux yeux.
Bref, tous les ingrédients qui font qu'une oeuvre marque, pas seulement parce qu'elle rencontre un public, mais surtout parce que "telle une haute tour, elle nous élève à sa vue portée par le souffle du soir", tous ces ingrédients sont présents et pèsent sur l'âme du lecteur.
J'avais dit initialement qu'il y avait dans le travail de Elena Ferrante une filiation directe avec les grands noms de la littérature italienne… j'avais mentionné Pratolini et Moravia, mais j'aurais pu remonter plus avant et citer Verga, Svevo, Manzoni et tant d'autres...
Je maintiens cette référence généalogique.
Pour conclure sur ce dernier volet de la saga, je dirai qu'il est à l'image de la vie : empli de questions dont les réponses me font penser à cette phrase de quelqu'un dont j'ai oublié le nom et qui disait : "si vous avez compris quelque chose à ce que je viens de vous dire, c'est que je me suis mal expliqué"...
Ne vous étonnez donc pas si la fin crépusculaire de cette saga porte en elle plus de questions que de réponses et si son épilogue ouvre davantage de portes qu'il n'en ferme… c'est un raccourci de la condition humaine, et c'est une pirouette habile de son auteur que de nous offrir en guise de cadeau d'adieu, un trousseau de clés dont je crains fort qu'aucune d'elles ne s'insère dans la serrure de la porte que nous aurons choisi pour nous enfermer dans la chambre close de nos certitudes.
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