AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Les maîtres de chant (49)

« Sais-tu, me dit Michèle, pourquoi jadis, les femmes ne chantaient pas la paghjella ? »
Je l'avais constaté, mais avouai mon ignorance.
« La bouche étant un organe éminemment sexuel, sans être dit, on considérait que ce serait obscène qu'elles le fassent. As-tu noté que les femmes arabes quant elles chantent, comme on voit leur langue, mettent la main devant la bouche ? »
J'étais sidérée, je n'avais jamais fait le lien entre toutes ces choses. C'était fascinant.
Commenter  J’apprécie          230
LE DUENDE

Le silence suivit son chant
Ce n'était pas ses amis
Ou sa famille
C'était des connaisseurs
Venus de toute l'île
Pour l'écouter
Il y avait Petru le berger
Qui restait la bouche close
Ghjacumu le poète
Qui portait une bague bleue
À l'annuaire
Maria
Enveloppée dans un châle
De soie verte et bruissante
Et Paulu
Qui est à moitié gitan
Avait les mains posées à plat
Sur la table
On leur servit à boire
Un alcool doré
Qui brûle la gorge
Et dessèche les lèvres
Qu'ils avalèrent d'un seul coup
Le chanteur était assis
La tête dans les mains
Il se redressa à peine
Ils virent
Qu'il prenait son souffle
Il ferma les yeux
Mit la main à son oreille
Comme si la musique d'autres voix
résonnait en lui
Il attaqua le chant
D'abord
Ce ne fut qu'un murmure
Petru Ghjacumu Maria et Paulu
étaient à l'affût
Ils entendirent alors
Les appels des bergers
Dans l'écho des montagnes
La plainte des vents glacés
Et de l'amour perdu
Le déchirement des départs
Le sang et les larmes des femmes
Les guerres gagnées et perdues
Le corps transi d'amour de désir et de peur
La fatigue des marches dans les sentiers pierreux
La fraîcheur des fontaines
Sous les soleils de midi
Et le sommeil qui vient
Trop vite comme la mort
La voix se tarissait et sa musique aussi
Eux assis et raides
Buvaient sec
Quand le chant expira
Ils se levèrent et
Saluèrent le sombre génie
Qui l'avait inspiré
En tapant dans leurs mains
Comme sur des cymbales
Commenter  J’apprécie          120
Je crois avec Pessoa que :

L'essentiel c'est qu'on sache voir,
qu'on sache voir sans se mettre à penser,
qu'on sache voir lorsque l'on voit,
sans même penser lorsque l'on voit
ni voir lorsque l'on pense !

Fernand Pessoa, Le gardien de troupeaux, traduction Armand Guibert.
Commenter  J’apprécie          80
Les larmes ne sont pas honteuses. Il y a une douceur dans les larmes.
Commenter  J’apprécie          200
Sa remarquable épitaphe est composée à partir du Journal qu'il a tenu toute sa vie.

Ici repose le peintre
Palu Klee,
né le 18 décembre 1879,
mort le 29 juin 1940.
Ici-bas je ne suis guère saisissable
car j'habite aussi bien chez les morts
que chez ceux qui ne sont pas nés encore,
un peu plus proche
de la création que de coutume,
bien loin d'en être jamais assez proche.

Paul Klee a tout dit.
Commenter  J’apprécie          100
« Mon métier et mon art, c'est vivre », disait Montaigne. Voilà, encore une fois, la vérité de ces belles paroles confirmée. Les artistes finissent toujours par triompher de la médiocrité de la vie ordinaire.
Commenter  J’apprécie          50
Elle se rappelait un concert auquel ils avaient assisté ensemble. À la sortie, sur le parvis, deux artistes vantaient la voix exceptionnelle de Guidu, et Zita insista sur ce mot : artiste, auquel elle conférait une valeur particulière. Cette déférence me toucha, j'y vis un signe de reconnaissance supérieure et définitive : la plupart des gens prennent les artistes pour des crétins.
Commenter  J’apprécie          120
Être corse, c'est donc être français et user d'une autre langue. Avoir une identité différente de la nationalité. On ne s'étonnera pas de la difficulté à endosser une nationalité qui ne recoupe pas votre langage et donc votre pensée. Quand l'écart se creuse entre les parlers, la pensée se déchire.
Commenter  J’apprécie          130
La foule se pressait. Le père Pettrotti officiait.
Devant le cercueil, il dit : « Qui étiez-vous, monsieur Calvelli, pour réunir tant de monde ? » Paroles d'une grande profondeur, car on ne connaît jamais les êtres, même ceux qui nous semble les plus proches et les moins mystérieux.
Commenter  J’apprécie          140
Nous étions enveloppés dans cette douce gaieté qui illumine l'amitié.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (18) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Arts et littérature ...

    Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?

    Charlotte Brontë
    Anne Brontë
    Emily Brontë

    16 questions
    1085 lecteurs ont répondu
    Thèmes : culture générale , littérature , art , musique , peinture , cinemaCréer un quiz sur ce livre

    {* *}