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Citations sur Dernière semaine d'un Reptile (8)

Devant la porte des douches, il y a un sale type.
Avec sur le dos un uniforme noir charbon, sa gueule de mulet plantée sur un corps trop maigre et ses galoches déguenillées maculées de boue alors qu'autour de lui, tous marchent nu-pieds. [...]
Ce sale type reste debout pour compter ceux qui entrent. Il est le préposé aux portes : il les ouvre, s'assure d'y faire passer ni trop, ni trop peu de gens. Puis une fois que tout le monde est à l'intérieur, il les referme.
À clef.
Il compte ceux qui entrent, mais jamais ceux qui sortent.
Personne ne sort jamais de ces douches-là.
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Je le sais : les vampires [...], c'est périmé. Ainsi que les garous, les fantômes, les nécromanciens et tous les autres monstres qui habitaient les nuits d'avant que le désert ne se dépeuple. Avant que le soleil ne devienne plus mauvais que nous. Avant les microbes et les déficits publics et le cancer et la pollution à l'ozone et les virus étrangers et la cirrhose et le voisin potentiellement fou. La crainte de ceux-là ne nous a laissé aucune chance : pour un monstre, comment se faire respecter dans un monde qui ne tient debout que par la peur ?
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Et alors il les voit là, les hommes gris, alignés au beau milieu du couloir avec leurs masques de chair décolorée en guise de visage, qui le fixent de leurs yeux morts. Maintenant qu'il les voit de près, il constate à quel point tout, dans leur physique, les rapproche de la terre : leurs bouches pendantes, leurs bras ballants, leurs échines voûtées et leurs mollets ancrés dans le parquet comme des pierres tombales. S'ils étaient liquides, le sol les absorberait sans doute comme le ferait du papier toilette. Mais ces monstres familiers sont de chair et il n'y a que la gravité pour les tirer lentement, avec la patience des bourreaux qui s'y connaissent, vers la finalité de leur existence.
Sous le plancher des vaches.
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Lire est ce qu'on a de mieux à faire lorsqu'on attend des trains qu'on ne prend jamais.
(Dans "Eux plutôt que moi")
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Peut-être que pour certaines choses, chercher vaut mieux que trouver.
(Le papi d'Anatoli dans "Vieille Branche")
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Ordonner sa maison, c'est aussi ordonner sa tête, comme disait sa mère.
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Tout ce que je sais, c'est que maintenant je m'emmerde et que Byron était un crétin. Tous ces petits cons qui écrivent sur la mort en la caramélisant au romantisme sont des crétins. Être mort, ça n'a définitivement rien de romantique.
(Dans "Has-been Blues")
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Assis sur la boite à lettres, il attend, avec cette attitude particulière qu'adoptent les chats lorsqu'ils veulent faire comprendre qu'il est temps de leur filer leur pâtée, sans quoi les rideaux et les bibelots sur la cheminée y passeront jusqu'au dernier.
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