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Citations sur La plus belle histoire de la Philosophie (9)

La civilisation européenne est le creuset d'une formidable culture de l'autonomie qui marquera les sciences, les arts et la philosophie aussi bien que la politique et les mœurs : elle se libère progressivement de toutes les figures métaphysiques traditionnelles et dogmatiques de la transcendance. En cela, elle a quelque chose d'unique, de pionnier et de grandiose, que d'autres civilisations ne manqueront pas de reprendre à leur manière.
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Dans le capitalisme mondialisé, les acteurs n'avancent plus que poussés par la logique de la survie, de l'adaptation et de l'urgence, par l'obligation, la contrainte absolue (mécanique, automatique, anonyme et aveugle) d'innover en permanence, d'innover pour innover, simplement pour ne pas crever, pour ne pas être balayés, un peu comme dans la sélection naturelle de Darwin où une espèce qui ne s'adapte pas est condamnée à disparaître. Dans cette mondialisation technicienne, une entreprise qui ne cherche pas à être plus compétitive, plus rentable et plus productive que sa voisine est forcément vouée à la mort.
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La philosophie, elle, partage avec la religion le dessein de définir les conditions d'une vie bonne pour les mortels, mais elle entend au contraire y parvenir par l'autonomie de la raison et la lucidité de la conscience, avec les seuls moyens du bord, si je puis dire, grâce aux seules capacités dont l'être humain dispose par lui-même.
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Portrait type de l'humanisme
les grands traits qui caractérisent ce mouvement philosophique.
J'en identifierai neuf, parfois de façon assez précise, certains des grands penseurs de cette école de pensée.
1- Le rejet des arguments d'autorité
...Dans un premier temps, ils'agit de révoquer en doute toutes les opinions reçues, tous les préjugés hérités, de sorte qu'il soit fait radicalement table rase de la tradition...
2- Le refus du dogmatique
3- Le recours à l'expérience et la critique de la métaphysique
4- De l'idée d'un univers infini aux droits de l'homme
...On peut dire que la rupture avec la cosmologie ancienne, hiérarchisée et finalisée, va être aussi l'un des ferments de la rupture sur le plan moral et politique qui va entraîner la naissance du monde de l'égalité et celle de la démocratie.
5- Le désenchantement du monde et le projet de maîtrise technique de la nature
Dans le sillage de ce désenchantement du monde, de ce retrait du divin, c'est un nouveau rapport à la nature qui va s'imposer, où celle-ci devient une simple réserve d'objets exploitables, manipulables, corvéables à merci, d'ailleurs intégralement explicables, au moins en droit, par une science qui ne cesse de se déployer pour la maîtriser davantage....
C'est la volonté d'abolir tous les obstacles que l'obscurantisme oppose à la marche du progrès, tout ce qui pourrait s'opposer à la légitimation des efforts de l'humanité pour maîtriser et utiliser la nature à ses propres fins.
6- L'optimisme et l'idée de progrès
C'est le progrès qui nous permettra de maîtriser toujours mieux cette nature hostile, pour nous en protéger, nous en libérer, nous en émanciper.
7- La démocratisation du savoir
C'est là le septième trait de notre esquisse de l'humanisme, qu'illustrent, plus que tout autre, le projet de la grande encyclopédie des sciences et des arts, mené par Diderot et d'Alembert, mais également la naissance des musées publics aux alentours de 1800.
Au cœur de l'esprit des lumières, il y a la conviction que la science, le savoir en général, peut, selon Voltaire écraser l'infâme, c'est à dire, combattre la superstition...et lutter contre la nature qui pèse sur les corps...
8- L'humanisme juridique, la laïcité et le rôle de l'Histoire
C'est la fin du théologico-politique (autrement dit, d'une conception de la politique comme soumise aux principes de la religion) et la naissance d'un humanisme juridique qui va fonder la loi sur la volonté et la raison des hommes et non plus sur la représentation du cosmos ou les lois de la divinité: la critique de la religion va ainsi accoucher de la définition moderne de l'Europe.
9- L'éducation et la ...colonisation
...On ne peut s'empêcher d'être stupéfait, sinon effrayé, de constater que l'humanisme, tout entier dédié à l'édification d'un monde construit par et pour la liberté, ait finalement débouché sur des visions de l'Histoire promptes à exclure tous ceux qui n'y participaient pas, au point d'en venir à justifier le colonialisme et même,hélas, une forme persistante de racisme paternaliste et autosatisfait.
Extraits, pages 202 à 251
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Au premier humanisme, celui des lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième, considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès( idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de se réaliser. page 397
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Au premier humanisme, celui des lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième, considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès( idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de se réaliser. page 397
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in cet ouvrage, page 397
Au premier humanisme, celui des Lumières et des Droits de l'homme, se substitue ainsi un deuxième , considérablement élargi: un nouvel humanisme de la fraternité et de la sympathie, qui ne sacrifie plus l'homme à la nation, à la révolution ou même au progrès(idéaux réputés extérieurs et supérieurs à l'humanité) mais trouve, dans l'immanence même de nos existences et de nos sentiments pour les autres, la source d'une utopie positive portée par le projet de transmettre à ceux qui viendront après nous un monde offrant à chacun les moyens de "se réaliser".
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L’histoire de la philosophie ressemble plus à l’histoire de l’art qu’à celle des sciences.
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Ce que j'appelle le deuxième humanisme...
...ce sont bien toutes les grandes questions politiques, pas seulement les questions de vie privée, qui vont se réorganisées sous l'égide de ce nouveau foyer de sens que constitue la problématique des générations futures, ce qui n'est plus le cas des autres foyers de sens, désormais abstraits, affadis, pour ne pas dire purement verbaux, que sont la nation et la révolution.
Cette réorientation complète de la politique autour de la question des générations futures est la traduction, dans la sphère publique, de ce que j'appelle le deuxième humanisme.
page 425
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