AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur L'allocation universelle (26)

En contraste avec l’économie mondiale (ainsi conçue), l’économie sociale (à concevoir) est stratégiquement ancrée dans le monde des personnes. C’est ce qui explique que le secteur quaternaire se définisse avant tout comme celui des activités personnelles.
Commenter  J’apprécie          40
L'offre sur le marché de l'emploi (tout comme la communication médiatique) était et est toujours dominée souverainement par l'administration publique et les entreprises privées, tandis que l'individu, condamné pour le compte à la logique binaire du "oui-non", ne peut qu'accepter ou refuser ce qui est offert. Lui-même n'a pas (ou n'a que très peu) la liberté positive de dessiner les contours de son activité, autrement qu'en conformité avec des profils prédéfinis de postes à pourvoir. Et cela, au point que choisir une voie originale, en franc-tireur, apparaît presque comme un acte d'héroïsme. Voilà justement ce que pourrait banaliser l'Allocution universelle. Avec elle, la liberté positive de définir les contours de sa propre activité sociale cesse de ressortir à une sorte d'héroïsme social forçant l'admiration. Il suffit, pour banaliser cette liberté, de réduire le risque ; et, pour réduire le risque, d'asseoir l'autonomie substantielle sur un droit inconditionnel au revenu, un droit au revenu qui soit rendu indépendant d'un travail-emploi dont, le plus souvent, les contours sont définis par des puissances anonymes.
Commenter  J’apprécie          20
On devine du moins que les déchirures du tissu social, qui n’étaient guère perceptibles aux intellectuels qu’à travers les craquements de la culture, dénotent autant de fissures et de gouffres par lesquels les identités individuelles risquent de se déverser par milliers dans la barbarie.
Commenter  J’apprécie          10
Ce qui est utopique [...] c'est encore de penser qu'une politique d'insertion puisse et doive déboucher sur le contrat de travail à durée indéterminée, tandis que les plus-values boursières augmentent 40 fois plus vite que les salaires réels.
Commenter  J’apprécie          10
Il serait ironique, mais aussi dramatique, que l'écroulement du système socialiste, à l'Est, n'ait fait que précéder de quelques lustres l'ébranlement du système capitaliste, à l'ouest.
Commenter  J’apprécie          10
D'une part, l'idée ou l'intention philosophique de l'Allocation universelle n'est pas seulement d'assurer un revenu d'existence. C'est encore moins de fonder une simple liberté négative : celle qui consiste à ne pas être obligé de travailler. Son intention philosophique est plutôt de former la liberté positive d'initier des activités socialement utiles, même si elles sont faiblement rémunérées par le système économique, et, par là, de restaurer les capacités autonomes d'insertion sociale. Autrement dit, il ne s'agit pas de se débarrasser des exclus, en leur assurant matériellement le nécessaire (ce qui serait déjà un progrès), mais de restaurer des perspectives pratiques, en les libérant de l'angoisse du lendemain. C'est pourquoi les soupçons insinuant que les défenseurs de l'Allocation universelle se soucieraient moins de réinsertion sociale que de flexibilité économique sont mal fondés, par manque de réflexion généreuse sur ce que la formation d'un droit au revenu, rendu indépendant de la contrainte de travail, représente pour la reconquête des motivations et la prise d'initiatives, qui irait de pair.
Commenter  J’apprécie          10
Je vois à cela deux raisons principales.
La première raison est d'ordre éthique : la malchance, le manque de débrouillardise, les aléas de la conjoncture mondiale, les erreurs de gestion, les mutations technologiques - tout cela peut justifier l'absence d'emploi, mais non pas la privation de revenu. Un revenu social primaire doit être inconditionnellement assuré aux citoyens, par-delà les absurdités dans la répartition actuelle de la richesse et du temps libre.
Commenter  J’apprécie          10
C’est le concept d’une économie sociale qui se transforme sous nos yeux, en même temps qu’elle se détache de l’économie mondiale–j’entends : celle des géants industriels, commerciaux, bancaires, informatisés, robotisés, armés pour la guerre de conquête des marchés de l’infrastructure planétaire (transports, urbanisme, télécommunications, espace, etc.).
Commenter  J’apprécie          00
Représentons-nous les choses concrètement. Imaginons, par exemple, des cadres moyens ou supérieurs qui ont été licenciés pour raisons économiques. Ils se retrouvent entre eux au chômage, et, disposant d’un savoir-faire, estiment avoir une bonne chance de trouver un marché pour l’« idée » sur laquelle ils souhaiteraient créer une entreprise associative. Ou encore : des étudiants ont mené leurs études jusqu’à la licence. Ils aimeraient engager un troisième cycle, mais doivent s’occuper dès à présent de trouver un emploi, sachant que le compte à rebours est commencé : plus ils tarderont maintenant, moins ils ont des chances de réussir. L’université, comme toujours, non seulement ne peut rien leur promettre, mais elle ne leur offre même pas un poste temporaire partiel d’assistant. Quant aux bourses d’études, elles sont insuffisantes, et l’on ne réunit pas nécessairement les conditions. Ces étudiants, normalement, renonceraient à poursuivre, si prometteurs soient-ils, si aptes, comme on dit, à mener loin des études supérieures, alliées à des activités de recherche et d’enseignement. Il est clair qu’une allocation universelle leur ferait réaliser leurs perspectives en profondeur, à tout le moins, pour les plus motivés d’entre eux - ce qui, d’un point de vue utilitariste, serait tout bénéfice pour la recherche, l’encadrement des étudiants… et les statistiques du chômage.
Commenter  J’apprécie          00
La configuration du secteur quaternaire est plus communautaire, moins bureaucratique au sens des organisations hiérarchisées en directions, services, bureaux. Il s’agit plutôt d’une configuration de cellules et de réseaux.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (10) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Philo pour tous

    Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

    Les Mystères de la patience
    Le Monde de Sophie
    Maya
    Vita brevis

    10 questions
    440 lecteurs ont répondu
    Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

    {* *}