Un arbre qui se redresse en pays auxerrois.
Ce vieil arbre fruitier s'est un jour couché sur le côté, abattu par le vent et les intempéries. Mais une partie de ses racines est restée plantée dans le sol, suffisamment profond pour maintenir l'ancêtre en vie. L'instinct de survie a été le plus fort. De nouvelles racines ont ancré un peu plus le vieillard dans son terroir bourguignon. Peu à peu, les branches se sont redressées, cherchant la verticalité et la lumière.
La forêt méditerranéenne
Quelle que soit la nature du sous-sol, les espaces ouverts méditerranéens évoluent naturellement vers la forêt.
Sans intervention humaine majeure, la garrigue sur sol calcaire, et le maquis sur substrat siliceux laissent progressivement place à de fragiles espaces forestiers.
De jeunes chênes, appartenant à des espèces différentes, parviennent à assurer un début de croissance : chêne-liège sur sol acide (substrat de grès, de sable ou de granite), chêne vert et chêne blanc (ou pubescent) sur sol neutre ou calcaire.
On donne un nom à ces ensembles forestiers spécifiques ; suberaie pour les premiers, et yeuseraie pour les seconds.
Les pneumatophores des cyprès chauves de Fericy.
Les cyprès chauves furent introduits en Europe au XIX siècle pour leurs qualités ornementales : un tronc massif, un feuillage élégant prenant des teintes rousses à l'automne, une croissance rapide lorsque l'arbre est au bord de l'eau. Cette essence est originaire de Louisiane et de Floride, où elle est omniprésente dans les bayous, de vastes zones marécageuses du sud-est des États-Unis. Dans ces milieux pauvres en oxygène, les racines horizontales des cyprès chauves produisent des excroissances spectaculaires ou pneumatophores. Ces racines aériennes, s'élevant à la verticale en un cortège étrange, jouent un rôle important dans la respiration de l'arbre. Il est fascinant de constater que, dans nos contrés, les cyprès chauves ont conservés cette originalité, produisant en nombre ces étranges protubérances aériennes.