AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Histoire de Tom Jones (16)

Prescrire aux autres des règles de bonheur m'a toujours paru très absurde, et exiger qu'on les suive, très tyrannique.
Commenter  J’apprécie          20
Quant à moi, j’ai passé par ces pays, comme on passe au milieu de la foule, à la porte d’un spectacle, jouant des coudes pour en sortir, tenant mon nez d’une main, et mes poches de l’autre, ne disant mot à personne, faisant mes remarques à la hâte, et je n’ai rien vu d’assez intéressant, pour me dédommager de la peine que m’a causée la compagnie des hommes.
Commenter  J’apprécie          20
Nous autres modernes, nous sommes aux anciens ce que les pauvres sont aux riches .
Commenter  J’apprécie          21
Il était en effet dans cette situation où les personnes prudentes cessent, pour l’ordinaire, de demander des nouvelles de leurs amis, de peur d’avoir le chagrin d’apprendre qu’ils se sont pendus.
Commenter  J’apprécie          10
Peut-être, jeune homme, changerez-vous d’avis, quand vous aurez mon âge. Je me rappelle que n’étant encore qu’un blanc-bec de vingt et un à vingt-deux ans, je me croyais déjà aussi sage que je le suis maintenant.
Commenter  J’apprécie          10
Il n'est pas rare que deux personnes fassent à la fois un marché de dupes, bien que l'une d'elles soit la plus perdante ; comme ce fut le cas pour celui qui vendit un cheval aveugle et reçut en paiement un faux billet.
Commenter  J’apprécie          10
Une obéissance tacite ne suppose aucun sacrifice de la volonté, et peut, en conséquence, être facile ; mais, lorsqu'une femme, un enfant, un parent, un ami ne remplissent nos désirs qu'en murmurant et avec répugnance, ou avec des expressions de déplaisir et de mécontentement, l'obstacle évident qu'ils ont à surmonter ajoute beaucoup à l'obligation qu'on leur doit.
Comme cette observation profonde est une de celles que l'on peut supposer un bien petit nombre de lecteurs en état de faire eux-mêmes, j'ai jugé convenable de leur prêter mon secours ; mais il ne faut pas qu'ils s'attendent souvent à cette faveur dans le cours de mon ouvrage, à moins qu'il ne s'y rencontre des difficultés de la même nature, que peut seul résoudre le génie dont nous autres écrivains supérieurs sommes doués.
(Livre I Chapitre 5)
Commenter  J’apprécie          10
On se souvient que Jenny Jones avait demeuré plusieurs années chez un certain maître d’école qui, secondant sa passion de s’instruire, lui avait enseigné le latin ; et que l’écolière, grâce à ses heureuses dispositions, était devenue plus habile que son maître.

Le pauvre magister avait embrassé une profession qui semble exiger quelque savoir, et ce n’était pas par là qu’il brillait. Au demeurant le meilleur homme du monde, ami de la joie, fécond en saillies, il passait dans le canton pour un prodige d’esprit. Les gentilshommes des environs se l’arrachaient, et comme il ne savait ce que c’était que de refuser, il perdait à se divertir chez eux, un temps qu’il aurait employé plus utilement dans son école.

Un personnage de cette trempe était peu propre à exciter la jalousie des savants professeurs d’Eton et de Westminster. Ses écoliers se partageaient en deux classes. Dans la première figurait seul le fils aîné d’un écuyer du voisinage, qui, à l’âge de dix-sept ans, commençait le rudiment. La seconde se composait du fils cadet de ce même écuyer, et de sept enfants de la paroisse auxquels il apprenait à lire et à écrire.

Le bénéfice qu’il retirait de cette école, ne lui aurait pas fourni les moyens de faire grande chère, s’il n’avait point eu d’autres ressources. Il remplissait dans le village l’office d’écrivain et celui de barbier, et recevait en outre de M. Allworthy, tous les ans à Noël, une pension de dix livres sterling qui le mettait en état de passer gaîment ce jour de fête.
Commenter  J’apprécie          10
Cette Jenny Jones n’était rien moins que jolie ; mais la nature avait compensé en elle le défaut d’attraits, par une qualité généralement plus estimée des femmes dont les années ont mûri le jugement. Elle l’avait douée d’un esprit peu commun. Jenny s’était plu à perfectionner ce don par l’étude. Elle avait passé plusieurs années comme servante chez un maître d’école, où elle consacrait tous ses moments de loisir à la lecture. Le pédagogue, frappé de ses heureuses dispositions, et de sa passion de s’instruire, eut la bonté, ou si l’on veut la sottise, de lui donner de si bonnes leçons, qu’elle acquit une connaissance passable de la langue latine, et y devint peut-être aussi habile que la plupart des jeunes gens de qualité de nos jours. Cet avantage, comme presque tous ceux d’un genre singulier, ne fut pas pour elle sans quelques inconvénients. On conçoit qu’une fille si accomplie, devait se sentir peu de goût pour la société de celles que la fortune avait faites ses égales, et qui lui étaient si inférieures du côté de l’éducation. On comprend aussi que cette supériorité, et la conduite qui en était la conséquence presque inévitable, devaient exciter contre elle un peu de malveillance et de jalousie. Depuis sa sortie de chez le maître d’école, ces dispositions malignes croissaient en silence dans les cœurs. Elles ne s’étaient pas encore manifestées, lorsqu’à l’étonnement général, et au grand dépit de toutes les filles de la paroisse, Jenny parut un dimanche à l’église, avec une robe de soie neuve, un fichu de blonde, et un bonnet garni de dentelles.
Commenter  J’apprécie          10
C’était le vrai portrait de la sorcière si bien peinte par Otway, dans sa tragédie de l’Orpheline, une femme qui, sous le règne de Jacques Ier, eût été condamnée, sur sa mine, à être pendue, sans aucune forme de procès.
Commenter  J’apprécie          00






    Lecteurs (98) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les Chefs-d'oeuvre de la littérature

    Quel écrivain est l'auteur de Madame Bovary ?

    Honoré de Balzac
    Stendhal
    Gustave Flaubert
    Guy de Maupassant

    8 questions
    11124 lecteurs ont répondu
    Thèmes : chef d'oeuvre intemporels , classiqueCréer un quiz sur ce livre

    {* *}