Citations sur Le Millionnaire, tome 3 : Le Monastère des Millionnaires (24)
L’encens, c’est l’aide de votre expérience, de votre sagesse, mais c’est aussi le simple réconfort moral ou la patience d’écouter l’autre lorsqu’il en a besoin, lorsqu’il est en détresse. Et la myrrhe, c’est le parfum de votre être. C’est le fait de devenir un exemple, un modèle pour les autres, parce que vous vivez selon les préceptes les plus élevés, parce que chaque jour de votre vie est un chef-d’œuvre.
Apportez constamment aux autres le meilleur de vous-même, même lorsqu’ils sont absents, mais alors faites-le sur le plateau invisible mais réel de votre pensée. Oui, apportez l’or, l’encens et la myrrhe de votre être. L’or, bien sûr, c’est l’aide matérielle, c’est le prêt ou le don que vous faites à un ami dans le besoin, c’est la dîme que vous donnez chaque année, mais c’est aussi le repas que vous offrez, votre hospitalité.
C’est la vieille loi de la semence. Le mal que l’on pense nous revient autant que celui que l’on cause, même si on le pense dans le plus grand secret.
Ç’aurait pu sembler un véritable sacrilège, un massacre de raser une chevelure aussi belle que celle de la jeune femme, dont les grands yeux verts avaient une expression de tristesse indéfinissable. Pourtant, sa beauté ne semblait pas altérée par cette coupe. En fait, celle-ci lui conférait un charme supplémentaire, une sorte d’aura de mystère.
À Rome, il faut vivre comme les Romains.
Il avait acheté, plutôt héroïquement, de nombreuses maisons qu’il avait gérées avec profit. Elles lui procuraient, comme le lui avait promis le millionnaire, une rivière d’argent enviable.Mais elles le possédaient plus qu’il ne les possédait !
Car le prix de chaque dollar gagné semblait être un cheveu blanc de plus. Il ne pouvait plus tolérer les appels de ses locataires, les retards de paiement, les chèques sans provision.
Ça m’a toujours fait drôle d’appeler ainsi un autre homme que papa, même si je n’ai plus six ans, et qu’aujourd’hui tous les parents font ça, chambre à part à cent cinquante kilomètres de distance, ça élimine, on dirait, les deux seuls défauts du mariage : l’obligation d’être fidèle et cel e de vivre sous le même toit ! Enfin, il faut vivre avec son époque, je veux dire…
...vouloir être riche, devenir célèbre en écrivant un grand roman, je le faisais seulement dans l’espoir qu’il voie un jour ma photo dans le journal et qu’il accoure. Mais maintenant, il ne pourra plus et si je veux le voir, c’est à moi d’aller le rejoindre.
— Qu’est-ce que cette épée ?
— Ce sont, expliqua-t-il, tous les soucis attachés à ma charge, toutes les intrigues de mes rivaux qui veulent ma tête.
Il y a des êtres qui passent leur vie entière dans cet état. Eux sont vraiment âgés, eux ont vraiment de l’expérience, ce sont de vieilles âmes. Ce qu’ils font n’est pas comme ce que fait l’homme ordinaire, ce qui sort de leurs mains traverse l’épreuve du temps, justement parce que ça a été fait hors du temps. Comme la Joconde de da Vinci.Comme tant d’autres chefs-d’œuvre immortels. Vous-même, qui n’en êtes qu’à vos premiers pas et n’avez que cinq minutes d’âge, voyez la différence entre ce que vous avez fait hier et ce que vous venez de faire...