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Critique de Eve-Yeshe


J'ai bien aimé la construction du récit : il alterne entre plusieurs périodes du passé et du présent. L'intrigue commence 71 jours avant ce que l'auteur appelle « la Peur », pour passer à un tragique évènement, la veille de Noël, dans une clinique psychiatrique et l'époque actuelle avec un professeur qui recrute des étudiants pour participer à expérience, rémunérée au cours de laquelle il leur remet un dossier à étudier dans des conditions particulières.

Au cours des soixante et onze jours qui précèdent « la Peur », on retrouve des personnes enlevées, et libérées, avec des petits papiers qui proposent des énigmes dans la main; elles sont dans un état particulier : le regard dans le vide, terrorisés, en gros mortes psychologiquement. D'où le surnom donné au criminel « le briseur d'âmes ».

Quel lien existe-t-il entre elles ? Quel rapport avec ce qui se passe en cette veille de Noël ?

Durant cette nuit, se retrouvent enfermés le psychiatre, sa consoeur, un patient amnésique, Caspar, un patient que ne réussit pas à parler correctement, avalant des syllabes donc inintelligible, une patiente âgée qui aime beaucoup résoudre des énigmes, un gardien un peu bizarre, un ambulancier dont le véhicule est accidenté devant l'entrée de la clinique et qui amène avec lui un patient qui s'est planté un couteau dans la gorge. Ils se retrouvent ainsi enfermés, complètement coupés de l'extérieur, et les agressions se succèdent.

Autre atout du roman : Caspar essaie de retrouver la mémoire, et l'auteur nous indique les flashs qui lui reviennent, en italique dans le texte et on ne sait jamais s'il s'agit de vrais ou faux souvenirs, ce qui donne des descriptions de cauchemar intéressantes, avec la culpabilité et l'angoisse qui peuvent survenir dans cet état d'amnésie :

« Dans son rêve, le chagrin lui faisait l'effet d'un être vivant à part entière constitué de milliers de tiques minuscules accrochées à son âme avec l'intention d'en pomper tout sentiment de joie. » P 118

Par contre, l'utilisation de l'hypnose que fait Sebastian Fitzek fait dresser les cheveux sur la tête et les psychiatres nous sont présentés comme des cinglés… la manipulation mentale est digne des méthodes utilisées par l'URSS pour « rééduquer » les personnes qui ne pensaient pas comme l'État…

Ce livre se lit très vite, car on ne prend pas le temps de réfléchir ou de tenir compte de certains indices, laissés comme les petits cailloux du Petit Poucet. le suspense est bien entretenu et on sent monter une tension malsaine, perverse, bref on se sent étouffé, prisonnier et la peur s'installe…

Dernier atout du roman: l'identité de l'auteur qui est uns surprise totale. Cependant, je reste sceptique, ce livre ne m'a pas vraiment emballée alors que, en général, j'apprécie les polars psychologiques. C'était mon premier contact avec l'auteur et je vais tenter de lire « Thérapie » qui a été plutôt encensé pour lui laisser une chance:
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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