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Critique de bdelhausse


Valentine hérite. Quelle aubaine. Mais sa maman est légèrement facétieuse. elle impose ses conditions aux vivants qui restent. Contraintes pour Valentine et contraintes pour les quelques héritiers du côté du père de Valentine, décédé depuis plusieurs années. Valentine va donc devoir se poser en coach individuel et recevoir ses cousins éloignés qu'elle ne connaît pas.

Ajoutons que la mère défunte va envoyer des poèmes "bien sentis" à ses héritiers, dans lesquels elle leur dit tout ce qu'elle pense d'eux. Leur égoïsme, leur orgueil, leurs infidélités, leur indécision... tous leurs travers sont passés au crible de l'exercice de coaching de Valentine. Idem dans des tiroirs qu'ils vont recevoir et qui est aussi une allégorie de leur existence. le tiroir est parfois cassé, fendu, rempli d'ordures... la mère de Valentine va loin dans le redressement de torts. Et Valentine va foncer dans ce plan tête baissée, jusqu'à ce qu'elle commence à se détacher des contraintes imposées par sa mère.

Au départ, j'ai pensé que Marie Fitzgerald était anglaise et que j'allais avoir droit à une délicieuse comédie vitriolée "à l'anglaise", façon Jonathan Coe. Eh bien pas du tout. Marie Fitzgerald est française et elle nous livre un bouquin feel-good, un peu orienté chick-litt. Marie Fitzgerald dépeint la société française avec un certain brio. Les caractères sont bien campés, parfois à la limite de la caricature.

Le hic, c'est qu'il n'y a pas de récit. Pas de tension. Pas de progression. On suit, vaille que vaille, les entretiens de Valentine avec ses cousins. On a quelques principes de développement personnel assénés aux marteau-piqueur, et on finit en eau-de-boudin avec une non-fin qui s'enlise dans le marais fadasse des bons sentiments supposés nous amener vers un monde meilleur. Tout le monde est beau et gentil... nous dit Marie Fitzgerald. Il m'a alors manqué l'ironie et le cynisme d'un Coe, d'un Tom Sharpe et de toute la clique d'excellents auteurs anglais qui arrivent à mettre ces petits twists caustiques et nous poussent à nous remettre en question en nous montrant nos propres travers. Ce que n'arrive pas à faire Marie Fitzgerald, qui pointe plutôt les travers des autres et déroule un discours un brin moralisateur. Facile, mais pas idéal.
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