Je suis assez vieille pour avoir connu les premières diffusions de la série Arabesque dont ma mère était fan. Il n'était pas rare que je la regarde avec elle, même si je n'ai pas vu tous les épisodes. Que je sois déjà occupée ou que j'arrive en plein milieu, je finissais invariablement par regarder l'épisode en cours, fascinée par la logique et le sixième sens de cette
Jessica Fletcher.
Aussi lorsque mes yeux sont tombés sur les deux premiers titres de ce cosy mystery, je n'ai pas résisté. J'espérais y retrouver un minimum l'ambiance de la série.
Je n'ai absolument pas été déçue de ce côté-là. Tout y était, les personnages, le caractère bien trempé de
Jessica Fletcher avec sa logique bien à elle, et ce petit côté imbu de sa petite personne.
Autant le dire tout de suite j'ai passé un très bon moment avec ce premier tome.
Un temps pour le meurtre nous entraîne dans une double temporalité. Afin de résoudre l'affaire en cours,
Jessica Fletcher doit se replonger 25 ans plus tôt lors de sa première enquête. Car aussi étrange que cela paraisse, les deux affaires sont liées. La veille encore la victime interrogeait la romancière avec insistance sur ce fameux premier meurtre, se faisant passer pour une journaliste. Alors que l'auteure de roman policier se refuse même ne serait-ce que d'y repenser. Qu'elle ne fût pas sa surprise de constater que d'une part la jeune femme tuée n'est pas la petite étudiante en journalisme qu'elle prétendait, mais qu'en plus il s'agit de la fille de sa première vraie victime, de sa toute première enquête policière, celle qui est sans aucun doute à l'origine de sa carrière de romancière, et de façon moins conventionnelle de consultante de la police.
J'ai adoré suivre les deux histoires. de voir pour la première fois notre héroïne ego centrique douter d'elle-même. Et si pour une fois
Jessica Fletcher s'était trompée ?
L'enquête est tout aussi prenante que dans la série, l'auteur à l'art de nous embrouiller, et notre héroïne, bien entendu nous donne des petits bouts d'indices avant de changer radicalement de sujet comme à son habitude, augmentant ainsi notre impatience.
Si je n'avais pas deviné l'identité du meurtrier, ni les raisons qui l'ont poussé à tuer, j'avais deviné le mode opératoire.
J'aime être surprise par la fin d'un livre policier. Ce fût tellement le cas, que j'ai dû rechercher qui était ce personnage. Ahaha bien joué Mme F !
Si en littérature le cosy mystery est venu à la mode grâce aux enquêtes d'Agatha Raisin, pour ma part j'ai toujours pensé que la série Arabesque avec réellement lancé le genre.
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