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Critique de BazaR


Je me suis éclaté avec cet UHL.

L'auteur Michaël F. Flynn n'est guère connu en France. Je me souviens avoir été interpelé par le pitch du seul roman disponible avant ConnexionsEifelheim – sans avoir jamais franchi le pas. Grâce à Masse Critique, j'ai cette fois tenté l'aventure et j'en suis ravi.
Je crois que je n'avais jamais vu autant de thèmes de science-fiction réunis dans un seul roman, une sacrée gageure. Ah si, peut-être Hypérion, mais Dan Simmons avait de la place. Flynn se contente de 130 pages pour tout comprimer.

La soupe, délicieuse, contient de l'extraterrestre, du voyageur temporel, de l'androïde, du mutant, de l'immortel. Mal moulinée, cela aurait pu partir dans tous les sens à la façon de Philip K. Dick. Mais l'auteur a un gros bagage de maths et il préfère structurer. Il est plus architecte que jardinier. Tout s'enchaine à la perfection. Et cette structure sous-jacente est presque étonnante dans la mesure où l'auteur veut mettre en scène les effets du hasard. Dieu-Flynn ne joue pas aux dés, même pour décrire l'improbable.

Le texte ne fait jamais peser sur le lecteur un savoir hard science ou un vocabulaire scientifique opaque. Au contraire, l'auteur choisit un narrateur plutôt désinvolte et décontracté pour décrire les affres des héros hypertendus, le cynisme des blasés et le raisonnement des neurones cybernétiques. Il vulgarise avec humour en quelque sorte. Cela maintient une petite distance, un rideau de drôlerie translucide qui nous dit que, finalement, on est en train de lire un récit pour se détendre.

J'ai interprété la fin comme un hommage comme un hommage à Manse Everard, célèbre Patrouilleur du Temps créé par Poul Anderson. Ça ne fera peut-être pas le même tilt chez d'autres lecteurs. Moi qui adore Poul, j'ai tendance à le voir partout, lol.

Bref, un chouette petit roman vient de rejoindre l'excellente collection UHL. Ne vous gênez pas pour passer lui dire bonjour avant que votre réalité ne soit effacée ou votre planète récurée de ses autochtones.
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