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Critique de Fortuna


Le troisième volume du Siècle de Ken Follet nous emmène de la construction du mur de Berlin en 1961 jusqu'à sa chute en 1989. Années de guerre froide, pendant lesquelles l'Europe de l'Est s'essoufflait et souffrait sous le joug du stalinisme soviétique pendant que la jeunesse des pays occidentaux découvrait l'amour libre, les groupes de rock, le féminisme, les jeans, la liberté…Mais c'est aussi les années sombres où les Noirs se battaient pour leurs droits aux États-Unis, certains États pratiquant encore la ségrégation, l'année 1963 étant marquée par l'assassinat de Kennedy, son frère étant abattu à son tour quelques années plus tard. C'est aussi l'assassinat de Martin Luther King, grand défenseur de la cause des Noirs.

On y retrouve les petits enfants de nos héros, une famille allemande coupée en deux, une famille américaine métissée, l'essor de la télévision, toute une époque encore récente qui s'est construite sous nos yeux pour basculer dans le passé…Et c'est aussi cela qui les rend passionnantes, ces années que l'on redécouvre avec le regard de l'historien et celui du romancier qui nous permet de nous identifier avec les personnages. le bloc de l'Est s'est peu à peu effondré, victime de sa propre incompétence, incapable d'évolution, d'autocritique…De l'autre côté de l'Atlantique, scandales, racisme, crimes, anticommunisme parfois primaire justifient parfois l'abomination mais sont dénoncés. le monde évolue et les hommes sont entrainés dans le tourbillon de l'Histoire, parfois difficile de rester juste, de maintenir le cap d'une existence honnête.

Malgré quelques ficelles parfois un peu grosses, des invraisemblances, voir des anachronismes, j'ai beaucoup aimé ces trois volumes de 3200 pages, avalés grâce au confinement et sans regret ! Roman d'histoire, de guerre, d'espionnage, politique, sociologique, roman d'amour également, on ne s'y ennuie pas un instant. le 20ème siècle s'est clos avec la fin de l'ère soviétique mais malheureusement pas la fin des idéologies meurtrières…Le 21ème siècle a commencé avec un symbole fort, Obama, le premier président noir des États Unis, mais les tensions ne sont pas pour autant apaisées…Les notes d'optimisme de la fin se sont déjà couvertes de lourds nuages sombres, l'Histoire ne s'arrête pas et ses conflits sans fin continuent…
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