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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'action se passe en Normandie, et cette localisation m'a suffi pour me donner envie de découvrir ce livre. L'auteur décrit avec justesse ma région et les gens qui y vivent, sans enjoliver ou noircir la réalité. Il faut de tout pour faire un monde, et la Normandie des villes ne ressemble pas à la Normandie des champs, celle de ses petits villages où tout le monde se connaît et où les vaches sont plus nombreuses parfois, que les habitants. Je referme ma parenthèse normande.
Le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce livre est "originalité". Là, subitement, vous vous reculez et vous dites : "mais que signifie ce mot appliqué à un livre ? Il ne veut rien dire ! " Il faut juste l'expliquer.
L'originalité se trouve dans le style, dans la manière très particulière dont le texte respire. le texte revient souvent à la ligne et impose ainsi, par sa manière de dire, une autre manière de lire, entre phrases longues et phrases courtes, sans jamais maltraiter la grammaire. Bref, un soin de la diction peu fréquent dans les romans policiers.
Mais est-ce réellement un roman policier ? Nous avons certes des meurtres, une enquête, des suspects, un mobile, un rapport d'autopsie (indispensable !) pourtant le policier ne prend jamais le pas sur le roman. Nostalgie quand tu nous tues est avant tout l'histoire d'une amitié entre deux héros, Marius et Hippolyte, aussi différents et attachants l'un que l'autre.
Marius est policier, Hippolyte est écrivain (je le considère comme tel même si, au début de l'intrigue, il n'a pas encore été publié), ils ont chacun une blessure, connue de l'autre, mais dissimulée aux plus grands nombres. A quoi bon se confier à ceux qui ne vous sont rien, ou pas grand chose ?
A leur solide amitié s'oppose ce besoin de retrouver d'anciens camarades de lycée (j'ai immédiatement pensé à un site bien connu). J'ai la faiblesse de penser que, mis à part quelques cas très précis, retrouver ses "camarades" de l'époque n'est pas fortement intéressant, puisque l'on garde contact avec les personnes auxquelles on tient réellement. J'en ai des preuves autour de moi, et je suis contente que l'auteur illustre les désillusions qui suivent ses retrouvailles forcées. On se rend compte, le plus souvent, que l'on n'a pas grand chose à se dire, on se rend compte qu'on a idéalisé la personne ou, pire, que l'on s'est trompé sur elle. On peut se dire aussi que l'on ne se souvient strictement pas de cette personne et que l'on n'a pas envie de la revoir. Mais là, virtuellement, quel est le danger "d'accepter" cette amitié ?
Et bien, il est très grand, pour les anciens condisciples de Marius et d'Antoine qui tombent, les uns après les autres, et Antoine, le premier mort, semble être le dénominateur commun. Même sa psy devient à son tour victime (de lui ?) alors que la thérapie paraît être un échec. Où est le mobile ? Dans le passé ? Dans le présent ? Ou dans un passé trop présent ?
J'espère retrouver Marius et Hippolyte dans une autre enquête.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Deuxième roman écrit par Rodolphe Fontaine (après Mortelle Tutelle, auto-édité), Nostalgie, quand tu nous tues a une place particulière et privilégiée dans ma bibliothèque et dans ma vie de lectrice. Je suis en effet, très fière d'annoncer que j'ai été « le chaînon manquant entre le manuscrit et sa publication » puisque, par le plus grand des hasards, j'ai indiqué une conversation mettant en avant les petites maisons d'édition sur Livraddict. L'éditeur Les 2 Encres était invité. J'ai suggéré à Rodolphe Fontaine d'aller voir sa ligne éditoriale puisque la maison possède une collection dédiée aux policiers/thrillers (« Sang d'encre ») et qu'elle avait alors l'air ouvert aux propositions de manuscrits… Quelques jours plus tard, l'affaire était faite. Avoir permis, par le plus grand des hasards et même indirectement, la publication d'un ouvrage, c'est une petite fierté et j'en suis ravie.
Nostalgie, quand tu nous tues est donc sorti il y a quelques jours et j'ai été très heureuse de pouvoir découvrir ce titre (et ses remerciements… ma petite heure de gloire, j'en profite !). Je lis rarement des polars/thrillers (malgré mes bonnes résolutions…) et pourtant, à chaque fois ou presque, je suis agréablement surprise ! Ce roman proposé par Rodolphe Fontaine ne fait pas exception à la règle. Si je n'ai pas été particulièrement étonnée par la résolution de l'enquête, le rythme m'a portée jusqu'au dénouement et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les deux amis enquêteurs, surtout Hippolyte, personnage auquel je me suis beaucoup attachée.

L'histoire se déroule en France, à Rouen et ses alentours, pour être précise, et tourne beaucoup autour d'un site internet appelé Mesannéeslycée.com (cf Copainsdavant…). Sans vraiment pouvoir l'expliquer, je trouve l'intrigue et son déroulement très « français ». Je ne suis pas une spécialiste du genre, mais je trouve que les polars/thrillers français se repèrent immédiatement, leurs compères anglophones (américains notamment) sont toujours plus… « spectaculaires », « scientifiques » ? Ce n'est pas du tout une critique négative, juste un constat. A mon goût, Nostalgie, quand tu nous tues s'inscrit parfaitement dans la tradition française.
La mise en place de l'intrigue est assez lente (un bon tiers du texte) mais ça ne m'a pas dérangée puisque ce choix permet de faire correctement connaissance avec les héros. Par la suite, le rythme est bon, les révélations et rebondissements sont bien dosés jusqu'à la fin. On a envie de tourner les pages pour connaître la suite, un bon point pour une lecture du genre, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. le dénouement et la résolution de l'enquête ne m'ont, en revanche, pas vraiment surprise car je m'y attendais et c'est finalement assez simple. le suspense n'est donc pas haletant du début à la fin mais l'ensemble est assez bien mené pour qu'on aille au bout avec beaucoup de plaisir et sans temps morts.

Le gros point positif de Nostalgie, quand tu nous tues, réside, à mon goût, dans ses personnages, notamment ses deux héros : Hippolyte et Marius. Voilà deux amis de longue date unit par le (crime) goût de l'enquête. le premier a lâché ses études de droit et, jouissant d'un bel héritage, en profite pour s'adonner à sa passion : l'écriture. Pour le moment, il n'a pas trouvé d'éditeur mais il ne perd pas espoir. le deuxième est allé au bout de ses années de fac et est devenu commandant. Homme à femmes, il profite parfois de ses enquêtes pour ramener de nouvelles conquêtes… ce qui attire souvent des problèmes ! J'ai aimé la nonchalance et l'humour, cachant une plus grande souffrance chez Marius, mais je lui ai quand même préféré la « discrétion » de son ami Hippolyte. Plus réservé, plus « rêveur », cet écrivain en quête d'identité et d'un bon sujet d'histoire, m'a beaucoup plu. D'ailleurs, je me suis régulièrement demandé, pendant ma lecture, s'il n'y avait pas un peu (beaucoup) de l'auteur dans ce personnage qui a de bons goûts musicaux (cf Zombie de The Cranberries)… Quant à la relation entre les deux amis si différents : une belle histoire d'amitié et pas mal d'humour !

Après les personnages qui m'ont convaincue, j'ai également apprécié la forme du texte, la plume de Rodolphe Fontaine. Sur 230 pages, l'auteur offre trois points de vue successifs (toujours à la troisième personne du singulier). le lecteur suit, en alternance, Hippolyte et Marius et parfois même une troisième figure (sur une ou deux pages maximum) : une des victimes. J'aime assez ce choix de narration qui offre un bon rythme, relance l'intérêt et le suspense. On a l'impression d'être un peu partout et d'avoir toutes les cartes en main (ou presque) pour résoudre l'affaire.
J'ai trouvé les dialogues - assez nombreux au demeurant - dynamiques (surtout lorsque les deux amis sont face à face) et bien intégrés dans l'ensemble du texte. En revanche, il m'a peut-être manqué une ou deux descriptions pour que je réussisse à appréhender correctement le physique des personnages (j'ai eu un peu de mal à me les imaginer) ou le décor des scènes mais je n'ai pas eu de mal à suivre celles-ci et à comprendre ce qui se passait.
Marius et Hippolyte possèdent une petite particularité assez originale… un petit jeu qui n'appartient qu'à eux… ils se lancent régulièrement des citations et l'autre, en face, doit découvrir l'origine de celle-ci. Autant dire que de mon côté, je n'ai réussi à en reconnaître aucune (à part le passage des paroles de Zombie des Cranberries… on a la culture qu'on peut !) et qu'il faudrait que je m'y mette un peu pour pouvoir briller en société… Les citations, plus ou moins connues, reviennent assez souvent dans le texte. Elles apportent un peu d'humour et de fraîcheur et c'est assez amusant de les découvrir. Est-ce un jeu auquel l'auteur joue dans sa vie quotidienne ? Si oui, je suis impressionnée, incapable que je suis de retenir une phrase complète (déjà le numéro de mon interphone, c'est dur alors…) !


Pour conclure. Une petite enquête à la française bien menée qui prend son temps pour se lancer mais qui ensuite mène le lecteur sans temps morts jusqu'à la dernière page. L'affaire en elle-même n'est pas des plus impressionnantes et le dénouement ne m'a pas surprise outre-mesure mais je retiens surtout de cette lecture, les figures des deux enquêteurs (surtout Hippolyte) et leur amitié. Deux personnages attachants qui apportent humour et fraicheur dans cette vague de crimes…
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Nostalgie quand tu nous tues est un polar très efficace dans un format très rapide (sans sacs de noeuds et circonvolutions fatiguantes...) et très scénaristique.
Et, qui plus est, moderne car il pointe intelligemment les dangers d'internet/des réseaux sociaux, et les dégâts causés par le "harcèlement".
Mais je n'en dirai pas plus afin de ne rien déflorer...

J'ai été illico prise dans l'histoire des 2 personnages principaux auxquels on s'attache facilement.
Hippolyte, riche héritier orphelin et solitaire, écrivain perdu face au monde de l'édition. Et Marius, meilleur ami flic, doué et perspicace, sentimentalement à vif, avec lequel ils se lancent des citations à tout bout de champs (et l'on s'amuse à essayer d'en retrouver - ce qui m'a fait sourire car je faisais pareil avec un de mes anciens boss avec des répliques de film :-)).
Leur sensibilité et leur complicité ajoutent une dimension au roman et à l'enquête qu'ils vont mener "ensemble", je n'ai pas pu lâcher le livre avant d'avoir découvert le dénouement final, pas tiré par les cheveux, mais dont je ne me doutais quand même pas.

Un polar dynamique, efficace, où la nostalgie curieuse se montre dangereuse, entre ville (Rouen, donc) et campagne (ça m'a parfois rappelé le Cercle, de Bernard Minier), bourré de références littéraires, cinématographiques et musicales hyper agréables avec en plus un tableau-témoignage des difficultés à se faire/voir édité…

La suite:
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Je me suis laissée embarquée jusqu'au bout de la nuit par le roman de Rodolphe Fontaine. Une intrigue franco-normande sans grande surprise mais qui prend le lecteur en otage dès les premières lignes. Pas de temps mort, juste quelques cadavres pour un duo d'enquêteurs que l'on a du mal à identifier comme des héros ou des anti-héros ... Quoi qu'il en soit, l'humour qui caractérisait déjà Mortelle tutelle est toujours au rendez-vous. Ajoutez à cela quelques joutes verbales qui donnent au polar un côté littéraire sympathique, vous obtenez un thriller "pas piqué des hannetons" !
Lien : http://bibliobleu.blogspot.f..
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