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EAN : 9782351684528
230 pages
Editions Les 2 Encres (01/05/2012)
4.45/5   10 notes
Résumé :
Lorsqu’un corps sans vie est retrouvé à Rouen, au pied du pont Flaubert, le commandant de police Marius Korda est persuadé d’une chose : il a déjà croisé la victime lorsqu’il était en compagnie de son meilleur ami, Hippolyte Delyon. Alors que l’enquête n’en est qu’à ses balbutiements, un nouveau meurtre est commis et les deux amis se rendent compte que le passé des victimes est lié au leur.
Peu à l’aise dans cette affaire, Marius n’hésite pas à mandater Hippo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Deuxième roman écrit par Rodolphe Fontaine (après Mortelle Tutelle, auto-édité), Nostalgie, quand tu nous tues a une place particulière et privilégiée dans ma bibliothèque et dans ma vie de lectrice. Je suis en effet, très fière d'annoncer que j'ai été « le chaînon manquant entre le manuscrit et sa publication » puisque, par le plus grand des hasards, j'ai indiqué une conversation mettant en avant les petites maisons d'édition sur Livraddict. L'éditeur Les 2 Encres était invité. J'ai suggéré à Rodolphe Fontaine d'aller voir sa ligne éditoriale puisque la maison possède une collection dédiée aux policiers/thrillers (« Sang d'encre ») et qu'elle avait alors l'air ouvert aux propositions de manuscrits… Quelques jours plus tard, l'affaire était faite. Avoir permis, par le plus grand des hasards et même indirectement, la publication d'un ouvrage, c'est une petite fierté et j'en suis ravie.
Nostalgie, quand tu nous tues est donc sorti il y a quelques jours et j'ai été très heureuse de pouvoir découvrir ce titre (et ses remerciements… ma petite heure de gloire, j'en profite !). Je lis rarement des polars/thrillers (malgré mes bonnes résolutions…) et pourtant, à chaque fois ou presque, je suis agréablement surprise ! Ce roman proposé par Rodolphe Fontaine ne fait pas exception à la règle. Si je n'ai pas été particulièrement étonnée par la résolution de l'enquête, le rythme m'a portée jusqu'au dénouement et j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre les deux amis enquêteurs, surtout Hippolyte, personnage auquel je me suis beaucoup attachée.

L'histoire se déroule en France, à Rouen et ses alentours, pour être précise, et tourne beaucoup autour d'un site internet appelé Mesannéeslycée.com (cf Copainsdavant…). Sans vraiment pouvoir l'expliquer, je trouve l'intrigue et son déroulement très « français ». Je ne suis pas une spécialiste du genre, mais je trouve que les polars/thrillers français se repèrent immédiatement, leurs compères anglophones (américains notamment) sont toujours plus… « spectaculaires », « scientifiques » ? Ce n'est pas du tout une critique négative, juste un constat. A mon goût, Nostalgie, quand tu nous tues s'inscrit parfaitement dans la tradition française.
La mise en place de l'intrigue est assez lente (un bon tiers du texte) mais ça ne m'a pas dérangée puisque ce choix permet de faire correctement connaissance avec les héros. Par la suite, le rythme est bon, les révélations et rebondissements sont bien dosés jusqu'à la fin. On a envie de tourner les pages pour connaître la suite, un bon point pour une lecture du genre, je pense qu'on est tous d'accord là-dessus. le dénouement et la résolution de l'enquête ne m'ont, en revanche, pas vraiment surprise car je m'y attendais et c'est finalement assez simple. le suspense n'est donc pas haletant du début à la fin mais l'ensemble est assez bien mené pour qu'on aille au bout avec beaucoup de plaisir et sans temps morts.

Le gros point positif de Nostalgie, quand tu nous tues, réside, à mon goût, dans ses personnages, notamment ses deux héros : Hippolyte et Marius. Voilà deux amis de longue date unit par le (crime) goût de l'enquête. le premier a lâché ses études de droit et, jouissant d'un bel héritage, en profite pour s'adonner à sa passion : l'écriture. Pour le moment, il n'a pas trouvé d'éditeur mais il ne perd pas espoir. le deuxième est allé au bout de ses années de fac et est devenu commandant. Homme à femmes, il profite parfois de ses enquêtes pour ramener de nouvelles conquêtes… ce qui attire souvent des problèmes ! J'ai aimé la nonchalance et l'humour, cachant une plus grande souffrance chez Marius, mais je lui ai quand même préféré la « discrétion » de son ami Hippolyte. Plus réservé, plus « rêveur », cet écrivain en quête d'identité et d'un bon sujet d'histoire, m'a beaucoup plu. D'ailleurs, je me suis régulièrement demandé, pendant ma lecture, s'il n'y avait pas un peu (beaucoup) de l'auteur dans ce personnage qui a de bons goûts musicaux (cf Zombie de The Cranberries)… Quant à la relation entre les deux amis si différents : une belle histoire d'amitié et pas mal d'humour !

Après les personnages qui m'ont convaincue, j'ai également apprécié la forme du texte, la plume de Rodolphe Fontaine. Sur 230 pages, l'auteur offre trois points de vue successifs (toujours à la troisième personne du singulier). le lecteur suit, en alternance, Hippolyte et Marius et parfois même une troisième figure (sur une ou deux pages maximum) : une des victimes. J'aime assez ce choix de narration qui offre un bon rythme, relance l'intérêt et le suspense. On a l'impression d'être un peu partout et d'avoir toutes les cartes en main (ou presque) pour résoudre l'affaire.
J'ai trouvé les dialogues - assez nombreux au demeurant - dynamiques (surtout lorsque les deux amis sont face à face) et bien intégrés dans l'ensemble du texte. En revanche, il m'a peut-être manqué une ou deux descriptions pour que je réussisse à appréhender correctement le physique des personnages (j'ai eu un peu de mal à me les imaginer) ou le décor des scènes mais je n'ai pas eu de mal à suivre celles-ci et à comprendre ce qui se passait.
Marius et Hippolyte possèdent une petite particularité assez originale… un petit jeu qui n'appartient qu'à eux… ils se lancent régulièrement des citations et l'autre, en face, doit découvrir l'origine de celle-ci. Autant dire que de mon côté, je n'ai réussi à en reconnaître aucune (à part le passage des paroles de Zombie des Cranberries… on a la culture qu'on peut !) et qu'il faudrait que je m'y mette un peu pour pouvoir briller en société… Les citations, plus ou moins connues, reviennent assez souvent dans le texte. Elles apportent un peu d'humour et de fraîcheur et c'est assez amusant de les découvrir. Est-ce un jeu auquel l'auteur joue dans sa vie quotidienne ? Si oui, je suis impressionnée, incapable que je suis de retenir une phrase complète (déjà le numéro de mon interphone, c'est dur alors…) !


Pour conclure. Une petite enquête à la française bien menée qui prend son temps pour se lancer mais qui ensuite mène le lecteur sans temps morts jusqu'à la dernière page. L'affaire en elle-même n'est pas des plus impressionnantes et le dénouement ne m'a pas surprise outre-mesure mais je retiens surtout de cette lecture, les figures des deux enquêteurs (surtout Hippolyte) et leur amitié. Deux personnages attachants qui apportent humour et fraicheur dans cette vague de crimes…
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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L'action se passe en Normandie, et cette localisation m'a suffi pour me donner envie de découvrir ce livre. L'auteur décrit avec justesse ma région et les gens qui y vivent, sans enjoliver ou noircir la réalité. Il faut de tout pour faire un monde, et la Normandie des villes ne ressemble pas à la Normandie des champs, celle de ses petits villages où tout le monde se connaît et où les vaches sont plus nombreuses parfois, que les habitants. Je referme ma parenthèse normande.
Le mot qui me vient à l'esprit pour qualifier ce livre est "originalité". Là, subitement, vous vous reculez et vous dites : "mais que signifie ce mot appliqué à un livre ? Il ne veut rien dire ! " Il faut juste l'expliquer.
L'originalité se trouve dans le style, dans la manière très particulière dont le texte respire. le texte revient souvent à la ligne et impose ainsi, par sa manière de dire, une autre manière de lire, entre phrases longues et phrases courtes, sans jamais maltraiter la grammaire. Bref, un soin de la diction peu fréquent dans les romans policiers.
Mais est-ce réellement un roman policier ? Nous avons certes des meurtres, une enquête, des suspects, un mobile, un rapport d'autopsie (indispensable !) pourtant le policier ne prend jamais le pas sur le roman. Nostalgie quand tu nous tues est avant tout l'histoire d'une amitié entre deux héros, Marius et Hippolyte, aussi différents et attachants l'un que l'autre.
Marius est policier, Hippolyte est écrivain (je le considère comme tel même si, au début de l'intrigue, il n'a pas encore été publié), ils ont chacun une blessure, connue de l'autre, mais dissimulée aux plus grands nombres. A quoi bon se confier à ceux qui ne vous sont rien, ou pas grand chose ?
A leur solide amitié s'oppose ce besoin de retrouver d'anciens camarades de lycée (j'ai immédiatement pensé à un site bien connu). J'ai la faiblesse de penser que, mis à part quelques cas très précis, retrouver ses "camarades" de l'époque n'est pas fortement intéressant, puisque l'on garde contact avec les personnes auxquelles on tient réellement. J'en ai des preuves autour de moi, et je suis contente que l'auteur illustre les désillusions qui suivent ses retrouvailles forcées. On se rend compte, le plus souvent, que l'on n'a pas grand chose à se dire, on se rend compte qu'on a idéalisé la personne ou, pire, que l'on s'est trompé sur elle. On peut se dire aussi que l'on ne se souvient strictement pas de cette personne et que l'on n'a pas envie de la revoir. Mais là, virtuellement, quel est le danger "d'accepter" cette amitié ?
Et bien, il est très grand, pour les anciens condisciples de Marius et d'Antoine qui tombent, les uns après les autres, et Antoine, le premier mort, semble être le dénominateur commun. Même sa psy devient à son tour victime (de lui ?) alors que la thérapie paraît être un échec. Où est le mobile ? Dans le passé ? Dans le présent ? Ou dans un passé trop présent ?
J'espère retrouver Marius et Hippolyte dans une autre enquête.
Lien : http://le.blog.de.sharon.ove..
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Une couverture sobre, un titre écrit à la verticale, une petite photo en noir et blanc et un livre qui tient bien en mains pour deux cent vingt sept pages qui s'enchainent rapidement…
On a tous, dans nos tiroirs, quelques photos de classe, un peu cornées ou dont les couleurs sont ternies. Parfois, on les regarde, se demandant qui est le boutonneux du premier rang, le grand qui se cache derrière les autres ou celle qui porte des lunettes avec un air de première de la classe. Et puis, il y a les autres, ceux dont on se souvient très facilement. Ceux-là n'étaient pas « transparents ». Une caractéristique les faisait se détacher du groupe classe. Soit parce qu'ils avaient une passion, un désir profond, soit parce que leur physique était « marquant », soit parce qu'ils étaient régulièrement pris à partie par l'un ou l'autre des élèves pour une raison le plus souvent assez floue.

Marius Korda, commandant de police, reçoit un dossier sur un homme mort qui a été retrouvé près d'un pont. Il est persuadé de l'avoir vu récemment lorsqu'il était avec son meilleur ami, Hippolyte, (ils étaient au lycée ensemble).
De fil en aiguille ou plutôt de coups de fil en coups de fil, les deux hommes vont se retrouver face à une situation totalement complexe.
Le mort semble vivant, d'autres personnes de leur lycée ou plus précisément de leur classe semblent visées. Et s'ils étaient les prochains sur la liste ?

Émaillés régulièrement de maximes et de références musicales glissées d'une façon subtile dans le texte, ce roman mérite le détour.

Les deux amis ont des personnalités intéressantes. Hippolyte a l'impression de ne plus exister lorsqu'il est avec Marius près de femmes, en effet, dans ces cas-là, elles ne regardent que son ami.
Malgré tout, pas de jalousie entre les deux hommes.
Ils ne sont pas toujours d'accord, leur fonctionnement dans la vie quotidienne n'est pas tout à fait le même et chacun des deux porte une blessure secrète (surtout Marius d'ailleurs et ce qui le fait souffrir est amené avec une délicatesse emplie de pudeur et laisse imaginer qu'on pourra le retrouver dans un autre opus) mais ils se respectent et sont inquiets l'un de l'autre.
Les voilà tous deux embarqués dans leurs souvenirs…. Les sites sont légion pour retrouver les copains d'autrefois et avec internet les liens se (re)créent très vite, cliquer sur ******et vous accepterez ******. comme ami. (Je l'ai bien connu au lycée, qu'est ce que je risque ?)

Ils vont donc reprendre contact avec leurs amis des années lycée et s'apercevoir très vite que les morts se succèdent dans leur petit groupe. Hasard ou volonté de tuer ?
Qui, comment et pourquoi ?

L'écriture de Rodolphe Fontaine est fluide, agréable à lire. Les chapitres se suivent sans aucun problème. La relation entre les deux amis, avec des « codes » bien masculins apportent un plus à l'intrigue. On peut reprocher sur la fin, deux ou trois événements qui sont peut-être un peu exagérés mais ils n'entachent en rien le déroulement global d'une aventure bien campée.

Il présente certains passages de ses chapitres d'une façon originale.
Comme ça.
Avec des retours à la ligne.
Pas toujours des verbes, parfois peu de mots.
Et je trouve ça très bien.
Pourquoi ?
Parce que ça donne une vie différente aux mots, un rythme qui n'est plus le même lors de la lecture.

Rodolphe Fontaine a de beaux jours devant lui car son écriture si elle n'en est qu'à ses balbutiements, laisse présager de belles pages….

Lien : https://wcassiopee.blogspot...
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Je suis agréablement surprise par la fluidité du texte. La narration est très bien construite, Les personnages sont suffisamment creusés pour qu'ils apportent de l'intérêt à l'intrigue. En ce qui me concerne, j'aime tout particulièrement les romans qui ne font pas 300-400 pages, j'ai tendance à me perdre dedans et je finis tôt ou tard par survoler des passages de descriptions. Avec Nostalgie, quand tu nous tues, je n'ai pas eu ce problème. L'intérêt ne faillit pas, chaque chapitre montre qu'il est important pour la suite, et l'on comprend rapidement que l'on ne va pas se perdre dans le passé des protagonistes. Il y est décrit juste ce qu'il faut. Et cela me convient très bien. Rodolphe va à l'essentiel, avec 2 hommes au caractère bien travaillé, et d'autres personnages qui s'ajoutent au fil de l'intrigue et qui apportent de l'eau au moulin.

Sous fond d'un pseudo copainsdavant.com, une personne tue des anciens camarades de lycée. L'auteur a très bien su garder le mystère jusqu'au bout et j'avais pensé à une autre personne que le meurtrier annoncé. Je n'ai trouvé aucune incohérence (et quand un livre est court, je fais très attention à ça ; quand un livre est gros, l'auteur peut plus facilement noyer le poisson). C'est un livre qui, dans son ensemble, m'a beaucoup plu. Bonne longueur, j'étais totalement happée.

Dernière petite chose : le titre est sacrément bien trouvé et rien que pour ce choix j'avais envie de savoir ce qu'il y avait derrière cette fameuse "Nostalgie" !
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C'est bien écrit, fluide et très drôle !

J'ai tourné les pages avec plaisir sans jamais trouver de lourdeur au récit ou de répétitions. L'humour filtre sans cesse à travers les pages et n'en rend la lecture que plus plaisante.

Et ce jeu de miroir avec le passé est vite prenant. Qu'ont-ils donc pu bien faire pour se faire dégommer les uns après les autres ?

L'intrigue m'a tenue en haleine tout du long même si avouons-le, le dénouement est d'une facture assez classique, pas de gros bouleversement de ce côté-là.
Mais qu'importe ! Je n'ai pas été déçue car j'ai passé un très bon moment de lecture et particulièrement grâce aux personnages, qui sont définitivement mon coup de coeur dans ce roman !

Marius et Hippolyte sont de chics types. Pas du genre super héros, non, ceux-là j'en ai un peu marre, trop surfait !
Non, eux tu les inviterais bien à prendre l'apéro à la maison. Ils sont sympas, intelligents et leur joute verbale amicale est super drole !
Ces personnages-là, tu les verrais bien revenir pour d'autres aventures, parce que franchement ce duo atypique est non seulement efficace mais en plus, drôlement sympathique.
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