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Critique de Meps


Il m'arrive parfois d'emprunter des livres à la médiatheque pour une raison bien précise (challenge Babelio, auteur dont j'ai entendu parler...) puis d'oublier ensuite totalement la raison qui m'avait fait les choisir. Il arrive aussi assez souvent que mes lectures résonnent particulièrement vivement avec ma vie personnelle. Et parfois ces deux occurrences se produisent successivement.


C'est le cas avec ce chat de Schrodinger (animal dans le titre ? Non vraiment je ne sais plus) qui s'est trouvé sous mes doigts dans le sac rempli à la va vite pour mon voyage de retour vers la famille du Nord où je m'en allais partager quelques moments avec ma mère qui s'apprêtait à nous quitter. Il m'arrive parfois de lever un pan du voile sur ma vie personnelle dans mes chroniques et j'ai beaucoup hésité à le faire ici de peur d'être impudique mais c'était tellement l'occasion de parler de ce lien que nous entretenons avec les livres dans les moments charnières que nous traversons que je me suis autorisé à le faire.

Si on devait donner le sujet principal de ce livre on n'évoquerait peut-être pas le deuil. On parlerait sans doute de vulgarisation scientfico-psychologique mélangée à de l'auto-fiction dont l'auteur est apparemment un des maîtres et précurseurs. Et c'est bien dans cette part autofictionnelle que ce deuil apparaît, deuil d'un enfant malade qui traverse à ce que j'en ai compris toute l'oeuvre de l'auteur.

J'ai trouvé ce livre très bien écrit, diablement intelligent et totalement bienvenu pour moi dans ces moments où on vient s'interroger sur le sens de sa vie et au delà de LA vie. Cela m'a permis, tout en restant focalisé sur les pensées qui m'habitaient, de décaler mon regard, de nourrir ma réflexion, de m'enrichir de l'érudition et de l'expérience d'autrui. le ton est très humain, bienveillant, modeste, tout ce dont j'avais besoin dans ces moments où la lecture devient parfois complexe tant la tête est embrumée.

Commencée à l'aller, ma lecture s'est terminée dans le train du retour. Cette critique est écrite dans le train du voyage qui me fait de nouveau revenir pour les obsèques, merci donc chaleureusement à Philippe Forest de m'avoir épaulé dans ces chemins ferroviaires et intérieurs, me permettant ainsi de ne pas m'égarer dans les méandres des idées noires.
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