Un premier roman qui donne dans le fantastique, mais un peu trop explicite et répétitif sur le sexe et les fonctions corporelles (parfois merdiques…)
L'histoire se passe sur la Côte-Nord au Québec, dans un village dominé par les « Pêcheries Lelarge », une entreprise familiale et le principal employeur de la région. La compagnie est propre et ses fruits de mer sont exportés au Japon, ce qui explique l'arrivée un jour d'un Japonais mystérieux. Les événements s'enchaînent avec l'apparition d'une toxine et la relation qui se développe entre la fille du proprio et l'étrange Nippon.
L'aspect « fantastique » est original et l'intrigue en est complexe et ramifiée. L'idée de l'Ori, avec une couleur qui n'existait pas et des personnes qui deviennent intermittentes, ça n'est pas commun et ça vaudrait vraiment le détour si ce n'était des longueurs répétitives de la prose.
De plus, aucun des protagonistes ne m'a paru vraiment sympathique ou attachant. C'est une brochette de personnages, tous plus ou moins bizarres ou dérangés : la tante Suzanne et sa maison troglodyte, l'oncle Saturne accro à toutes les drogues, le père agoraphobe, la mère qui devient directrice de l'école pour contrôler les enseignantes de ses filles, l'inspecteur des aliments qui ne dort pas, etc.
Un point positif, des pages intéressantes sur la pêche (ou la cueillette) des mollusques et des crustacés de l'estuaire du St-Laurent.
Une lecture qui m'a déçue, un engouement médiatique et de bonnes critiques avaient peut-être créé trop d'attentes. Et peut-être ne suis-je pas tout à fait le bon public…
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Donc, si j'ai bien compris le propos, la conscience humaine est contenue dans le sperme de l'homme (rien que ça! Un peu macho comme théorie non?) et lorsque ce sperme est filtré par les mollusques de la Côte-Nord on extrait de l'eau de mer une poudre blanche « irregardable » qui sert à créer une couleur nouvelle difficile à décrire et un univers de transparence infinie dans lequel on peut disparaître comme dans un rêve.
De plus, quand on se drogue à la poudre d'Ori, l'homme devient à la longue atteint d'un priapisme dévastateur et la femme (on le suppose) super consentante pour des parties de baises orgiaques.
Je n'ai pas détesté mais j'ai commencé à m'ennuyer après quelques 250 pages non pas parce que c'est souvent trash, gore et cru mais à cause de ces constructions d'écriture qui m'horripilent et qui ne sont faites que pour maintenir de manière factice l'intérêt du lecteur. À savoir, terminer un chapitre sur une interrogation, une situation nouvelle, dont on aura l'explication que vers la fin du livre et encore si l'auteur n'a pas perdu le fil du récit entre temps.
Je le reconnais, c'est instructif parfois et peut-être drôle, mais d'un humour carabin, un peu potache sexiste, qui ne me fait pas vraiment rire car manquant de subtilité.
Mais surtout c'est long! C'est bourré de phrases creuses et, c'est un texte qui, comme le dit l'auteur page 386, s'étire « comme un chapitre qui, embarrassé par une accumulation de détails sordides, n'en finit plus »
Je me suis souvent imaginée au cours de ma lecture, Paul S. Forest, Wikipédia sous le coude, se shootant avec la blanche de Goyette pour pondre un énième chapitre délirant.
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Et bien... pourquoi ce livre a été aussi bien coté par les libraires du Québec? J'étais 447e quand je me suis inscrite pour l'avoir à la bibliothèque et après des mois d'attente, finalement je le referme et non, je n'ai pas compris l'engouement.
Il y a des plus certes, l'écriture est fluide, les personnages intéressants pour la plupart, avec des personnalités originales. le sujet est particulièrement unique aussi. de plus, la biologiste en moi raffole du fleuve et de la Côte-Nord, ces univers à part du reste du monde. J'ai adoré tous les encarts sur la vie des mollusques et autres créatures marines dont on se régale, et les informations sur la vie des pêcheurs aussi.
Là où j'ai décroché c'est quand l'humain s'en mêle. L'humain y est bien présent dans toute sa grotesquerie et l'homme évidemment avec son infinie et assommante obsession du sexe. Pénis bandés, trip anal, sperme dégoulinant, éjaculations, vulve mouillée et tralalère, ça déboule sans arrêt, pour peut-être rendre l'histoire plus intéressante ? maintenir l'intérêt ? faire rire ? Rien qui fonctionne pour moi car le tout est gâché par l'esprit libidineux tendance sexiste et mononcle qui teinte tout ce qui a trait au sexe dans ce roman. On repassera pour la finesse d'esprit et la subtilité, qui brillent par leur absence. Mais bon, ça peut être un style qui plaît, de ça je n'en ai jamais douté.
Là où je ne comprends pas, c'est l'intérêt pour les dérapes philosophiques qui construisent l'intrigue. On nous y roule jusqu'à plus soif, on étire la sauce trop longtemps (faudrait retrancher min. 100-150 pages de ce roman trop long), rien de crédible, rien qui fasse rêver, rien qui porte à réfléchir. En fait, tout de la réflexion sous l'intrigue est limite cucul et laisse un sentiment malaisant d'une histoire qui serait racontée par quelqu'un de pas si intelligent, mais persuadé d'être très profond dans ses réflexions et qui te regarde intensément dans les yeux en te délirant le tout pendant que tu te demandes si il est défoncé aux champignons magique et comment sacrer ton camp sans le vexer.
En résumé, l'idée est que la conscience de l'homme (ou son sperme? pardon, j'étais distraite par bouts, je ne saurais préciser) est captée par les mollusques du fleuve et ils en font une poudre qu'on ne peut pas regarder et les mollusques font aussi une nouvelle couleur appelée Ori (what the f... on s'en torche... oui moi aussi je peux être vulgaire pour intéresser le monde). Et autres détails qui sont toujours n'importe quoi mais que je ne peux pas mentionner sous peine de dévoiler trop d'informations...
N.B. Il y a des fautes aussi à plusieurs endroits, un ou plusieurs mots de trop dans certaines phrases ou des mots inversés... faut croire que même les correcteurs de la maison d'édition décrochaient. Je peux les comprendre.
Bon, en tout cas, faute d'aimer le roman, je ne l'ai pas détesté à 100% et j'en sais plus sur la vie de la faune qui peuple le fleuve. Donc, je n'aurai pas entièrement perdu mon temps.
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À cheval entre le roman policier, le drame familial et le conte, j'ai vite embarqué. Bien aimé la plume de l'auteur et sa façon de décrire les lieux et personnages, ils sont attachants et on s'y croirait vraiment. Mon intérêt était en déclin à partir du milieu par contre; c'est très terre à terre au début mais plus le roman avance, plus ça devient abstrait et qu'on se demande vraiment si ça va aboutir à quelque chose. Je serais ouvert à lire la prochaine oeuvre de l'auteur mais je ne crois pas que je recommanderais celle-ci.
La fixation sur le sperme était... questionnable par contre.
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Roman farfelu, drôle, imaginatif où des personnages pittoresques disparaissent et réapparaissent lorsqu'ils s'approchent de la couleur ori, ce blanc témoin de la conscience humaine qui se rapproche du brouillard, du sperme et de la teinte des moulusques de la basse Côte-Nord… À la longue, je me suis lassé de cette saga aux multiples rebondissements spermatiques, malgré des passages poétiques et des dialogues amusants.
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J'ai du mal à trouver les mots pour vous décrire ce roman ainsi que mon expérience lors de ma lecture. Mon avis est plutôt mitigé.
Il serait difficile de passer sous le silence la plume riche, poétique, immersive et imagée de l'auteur. Il va également de soi qu'il s'agit d'un roman qui a nécessite beaucoup de recherches.
J'ai débuté ma lecture avec enthousiasme en raison de l'humour qui s'y dégageait. J'ai toutefois déchanté en cours de lecture. Je me suis perdue. le récit ne faisait plus de sens pour moi et j'avoue en avoir perdu des bouts. J'ai également été dérangée par l'omniprésence du sexe tout au long du roman mais principalement par les descriptions crues et souvent peu nécessaires de la sexualité de Laurie, une jeune adolescente. J'ai malheureusement été dérangée au point de décrocher de l'histoire.
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Voilà un roman bien difficile à qualifier.
Au départ, le lecteur découvre l'histoire des Lelarge, une famille québécoise qui possède une pêcherie. Mais, alors que la description des différents personnages peut laisser croire à une saga familiale, le style du roman change assez radicalement avec l'arrivée du japonais Mori, venu au Québec pour une raison mystérieuse.
Malgré quelques passages plaisants et une atmosphère parfois onirique, ce livre ne m'a pas séduite. J'ai eu du mal à apprécier la deuxième partie du roman. La relation qui se tisse entre les deux principaux protagonistes ne m'a pas paru crédible, et je suis restée en dehors de l'histoire.
Le style vraiment original du roman séduira certainement bon nombre de lecteurs, mais malheureusement il n'a pas eu cet effet sur moi.
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