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Critique de Nymphea


J'ai lu ce livre en VO, dans l'idée de tester un peu mon niveau d'anglais et aussi d'être au plus proche de la version originale (d'ailleurs par définition, je ne peux pas être plus proche que ça ^^').
Ayant déjà lu deux romans de l'auteure, sûrement ceux auxquels vous penser (Si je reste et Là où j'irai), je me suis lancée dans J'étais là - ou I Was Here pour moi - en sachant à quoi m'attendre. Il est vrai que ses trois romans que j'ai lus ne sont pas prenants, pour moi en tout cas, dans le premier sens du terme.
Ce ne sont pas des livres à la Colleen Hoover où, une fois que vous avez eu le malheur de lire la première phrase vous vous retrouvez à lire le livre entier pendant tout un dimanche alors même qu'il vous reste une montagne de devoirs à faire, ayant comme seule pause le déjeuner durant lequel vos pensées tournent uniquement autour des personnages. Oui, cela m'est déjà arrivé - et je n'arrive même pas à me sentir coupable (faudrait-il que je le sois ?).

Les livres de Gayle Forman ne sont pas ainsi, ils sont prenants à leur manière, on a plus envie de les déguster que de les dévorer.
Ils sont très philosophiques, et alors que Si je reste et sa suite traitaient l'amour, un thème on ne peut plus commun, J'étais là, lui, nous emmène sur les pistes du suicide. Rarement exploité, ou différemment tout du moins, ce sujet est pour moi une bonne chose que d'en parler et d'en faire une fiction, tout simplement pour COMPRENDRE.
Comprendre la personne qui se suicide, comprendre les pensées des proches.
Car finalement, à part si l'on a été touché de près ou de loin par cette horreur, que sait-on du suicide ?

Après cette petite entrée un chouïa philosophique (mes doigts ont tapé tout seul sur le clavier, quasi sans que je réfléchisse, si si), j'entre dans le vif du sujet parce que je ne suis pas là pour discuter de suicide, mais pour faire une critique.
J'ai beaucoup aimé. (et BAM, violente l'entrée en matière !)
Tout d'abord, l'écriture de l'auteure est très simple, dénuée de phrases ampoulées et longues, conférant à ses protagonistes - ici, Cody - un recul, une indifférence qui me fait beaucoup penser à L'étranger de Camus, allez savoir pourquoi. En anglais, je n'ai eu aucun mal à lire et à comprendre donc ça c'est coool pour moi hé hé.
Au début, c'était un peu longuet.
Si vous voulez une image, c'était comme rouler sur l'autoroute - ennuyeux. Puis après, j'ai ralenti un peu et je suis entrée dans une agglomération : j'étais attentive à ce qui se passait.
Car contrairement à ses autres romans, Gayle Forman a ici distillé un peu plus d'actions, pour mon plus grand bonheur. Cody mène l'enquête, on est à la fois happé et on appréhende, on doit poser le livre un moment pour reprendre son souffle, faire des pauses. Bref, on doit poser et pauser. ;)
Peut-être que lire en anglais a donné plus de charme, de véracité, de crédibilité, toujours est-il que ce livre M'A PLU, dans le sens où il m'a donné à réfléchir, a ouvert quelques portes dans mon cerveau donnant directement sur un monde appelé LA VIE.
Les personnages ne sont pas travaillés avec une grande profondeur, mais ça, c'est le "truc" de Gayle Forman : elle nous laisse dans la suggestion.
Elle égrène suffisamment d'indices pour que l'on puisse se forger notre propre opinion ; elle ne nous impose pas sa vision des choses, seulement la narration d'un fait.
J'ai été touchée, emportée, un peu énervée.
L'histoire est bien ficelée, s'enchaîne sans trop de longueurs, mais il faut savoir qu'en lisant ce livre, vous ne pourrez pas le qualifier de "perle rare". La vision de l'auteure sur son histoire est réaliste, elle ne nous emporte pas dans une intrigue décousue à la Pretty Little Liars, mais dans quelque chose de relativement prévisible, ce qui ne m'a pas dérangé.


Je ne sais pas ce que vaut ce livre en français. En écrivant cette critique, je n'ai aucune idée de ce que les autres Babelionautes ont pensé de ce roman. Je ne sais pas non plus s'il vous plaira, mais sachez une chose : il vous ouvre l'esprit d'un "POP" discret mais certain.
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