Génération offensée : De la police de la culture à la police de la pensée

"Les cultures, toutes nos cultures, ce sont nos cultures, ce sont des sources et, d'une certaine manière, elles sont toutes sacrées. Nous devons y boire studieusement, avec respect et reconnaissance, mais nous ne pouvons pas accepter que l'on nous en interdise l'approche car nous serions alors repoussés dans le désert."

Ariane Mnouchkine

Le séparatisme ne mène jamais nulle part. (p. 64)

Sur l'échelle de Richter des épidermes douillets, les drames semblent tous avoir la même gravité, qu'il s'agisse d'un génocide ou d'une coupe de cheveux. (p. 36)

Le combat de la haine de soi est certainement plus urgent que de se battre contre l'amour des autres. (p. 33)

"La première des censures, avertir Monouchkine, est notre peur.Etre accusé de racisme fait très peur, et nos accusateurs le savent."

Les actes anti juifs explosent.Ils sont deux fois plus nombreux que les agressions anti Musulmans.

Les films, les œuvres possèdent une âme propre. Ils sont le fruit d'un engendrement. Ils valent parfois mieux que leur créateur. Ils ont donc le droit d'être jugés pour eux-mêmes.

Est-ce l'avenir du théâtre ? Réécrire les pièces, les personnages et l'Histoire par peur d'offenser ? C'est l'étape qui suit logiquement l'intimidation.

La ségrégation musicale n'a jamais fait reculer le moindre préjugé. C'est au contraire le mélange, la source même de la créativité, qui permet de composer un monde commun.

Le procès en "appropriation" garde son sens si l'on s'en tient à cette définition d'Oxford": l'intention d'exploiter ou de dominer.