Kingston est un giftstealer, comprendre par là un mutant qui peut voler les dons des autres et se les approprier. Il n'a quasiment aucune limite, ce qui en fait un chef puissant et redouté. Ces deux-là vont se croiser par le plus grand des hasards (sans hasard pas de romance hein ...).
Mayra, une jeune humaine pleine de ressources mais qui vit cachée et loin des autres. Depuis "l'accident de la route 99" la plupart de la population est mutante. Bon sang, ce petit bout de femme a un tempérament de feu et une résilience à toute épreuve. Elle a du courage et fait face à toutes les situations avec un aplomb incroyable. Et pourtant elle en voit des vertes et des pas mûres, la pauvre. Beaucoup auraient abandonné et seraient mortes à sa place. Mais même quand elle baisse les bras et veut mourir sur place, quelque chose l'en empêche.
J'ai eu un peu plus de mal avec Kingston. Non pas que le personnage ne soit pas intéressant bien au contraire, mais il est "trop". Trop beau, trop fort, trop puissant, trop tout quoi. Une sorte de superman ou de supermutant plutôt. Mais j'ai fini par comprendre que c'était justement sa faiblesse. Parce qu'il est trop tout, tout le monde attend de lui qu'il soit invincible, inébranlable. Il ne peut pas se permettre la moindre défaillance. Alors quand une petite souris du nom de Mayra provoque en lui des sentiments, il ne peut pas l'accepter. Il ne peut pas être faible.
Le pot de terre contre le pot de fer ...
Autant dire que tout ça est très réussi. Et puis dans le dernier tiers la machine pourtant bien huilée s'emballe un peu. Guerre entre les clans, ça part un peu dans tous les sens, on ne sait plus trop ce qu'il se passe ni pourquoi. À vouloir trop bien faire,
Isabelle Fourié nous a un peu perdu. Oh rien de dramatique non plus, mais elle aussi est devenu "trop" comme Kingston. Une intrigue complexe qui du coup aurait du être déroulée sur plusieurs tomes, mais qui doit tenir en un seul. Un héros qui ne veut pas céder au sirènes de l'amour, qui change d'avis toutes les cinq minutes et à qui on a envie de coller des baffes alors qu'au début on le comprenait ... Bref, juste un poil too much, sans ça c'était quasi parfait pour une romance dystopique bien ficelée.
Il n'en reste pas moins que j'ai apprécié ma découverte et que je me suis régalée à suivre les péripéties de Mayra et Kingtson tout au long de ma lecture. L'univers est complexe juste ce qu'il faut. Rajoutons à ceci que la version papier du roman est juste magnifique, luxueuse, raffinée, bref une réussite, nul doute que je reviendrai jeter un oeil aux publications de Black Ink. En attendant si vous aimez les romances originales, essayez donc ce
Essencielle.
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