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Citations sur Marion, 13 ans pour toujours (82)

Le suicide dérange quand il est pas expliqué
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Bref, il faut démoder le harcèlement, instiller l’idée que ce genre de comportement est nul, dangereux, barbare et plouc. Il faut dénoncer les harceleurs, les mettre hors jeu. A quoi ça rime de prendre un garçon ou une fille pour souffre-douleur et de s’acharner contre cet élève, de se gaver de sensations fortes sur son dos, de ne plus le lâcher ? Où est le plaisir ? Le plaisir de marquer son territoire comme les chiens ? Le plaisir de se sentir puissant, plus fort que les autres ? A quatre ou cinq contre un ou une, ce n’est pas sorcier de se sentir fort. Mais c’est une illusion. Car en fait, c’est le contraire, un gros aveu de faiblesse, une terrible preuve de lâcheté individuelle.


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Oui, les élèves qui dépassent les bornes se croient tout permis. Mais qu’y puis-je personnellement, se disent les enseignants désabusés, si les conseils de discipline sont rares, les sanctions exceptionnelles ? Quand un enfant est maltraité par ses camarades au point de se bloquer, de se refuser à retourner en classe, de déserter, il a deux solutions : se plaindre, au risque d’aiguillonner l’hostilité des autres, ou se taire. En ce cas, le risque est grand qu’il soit tenté de fuir, par le suicide, comme toi, ou en tournant le dos à l’école, en « décrochant », comme on dit aujourd’hui en faisant semblant d’imaginer qu’il s’agit d’un fléau moderne venu de nulle part. Bref, clairement, c’est à la victime de dégager, aux parents de se démener pour trouver une école privée, ou de déménager.

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Très vite, j’ai compris que j’allais me heurter à l’hostilité générale. Je suis peut-être parano, mais comment ne pas le devenir quand un épais silence tombe sur votre passage ? Le suicide dérange quand il n’est pas expliqué. Mais tu as laissé cette lettre. Le suicide dérange encore plus quand ses responsables sont désignés par celui ou celle qui s’en va, a fortiori quand il s’agit d’enfants.
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Les victimes se taisent. Si elles osent parler, elles se retrouvent isolées. La meute se déchaîne, avec un sentiment de totale impunité. Chacun se sent protégé par le groupe, solidaire dans la cruauté. Ensemble, ils sont forts. Ils pourchassent leur proie dans les recoins du collège, jusque dans son intimité, jusqu’à sa chambre, jusqu’à son lit, via les réseaux sociaux. Cela ne s’arrête jamais, jamais, jamais.
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Moi, quand je vais au boulot, si je traite une collègue de "connasse" ou de "pute" en pleine réunion, la direction des ressources humaines me convoque et on me donne mes cartons. L incroyable est que l on protège mieux les adultes que les enfants. Le harcèlement moral entre collègues et même entre époux est puni par la loi. Mais, jusqu'à tout récemment, rien n était prévu pour les élèves. Alors qu un enfant est plus fragile qu un adulte, on le privait de recours.
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Est-ce que nous ne méritions pas d'être accompagnés dans cette recherche de la vérité ? Au fond, ils t'en voulaient d'avoir dénoncé tes camarades. Tu avais brisé la loi du silence. Ils oubliaient seulement que tu l'avais payé de ta vie.
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Partout, dans cette société, on cherche des souffre-douleur, celui ou celle qui va servir d'exutoire à l'angoisse générale, au mal-être du groupe, et au besoin de se cogner dans quelque chose, en l'occurrence quelqu'un. Faute de repères, faute de barrières, faute d'interdits, on va lyncher celui qu'on décide de montrer du doigt, parce qu'il est différent, trop beau ou trop laid, trop intelligent ou trop niais, trop gros ou trop maigre, trop grand ou trop petit, ou d'une couleur différente.
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J’imagine que c’est pareil ailleurs. La même violence sans frein, peut-être, sans doute, dans tous les établissements scolaires. Je ne comprends pas pourquoi les enfants s’insultent mutuellement. Où est le plaisir ? Je ne comprends pas pourquoi on les laisse faire. Quel intérêt, pour les adultes, de se laisser marcher sur les pieds ? Tous ces surveillants, ces profs, se sont-ils mis des bouchons dans les oreilles pour ne pas entendre ? Est-ce la paresse, l’indifférence, ou l’impuissance qui les condamne à la tétanie face aux mômes qui dépassent les bornes ? Oui, j’avoue ne pas comprendre.

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J'étais à côté de la plaque. Je me rends compte que ce qui compte, à cet âge, pour être populaire, c'est le look, l'image, bref l'apparence.
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