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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur en immersion dans le métier de maton je dis bravo pour ce courage et pour ce livre sur le milieu carcéral dans notre pays. Un livre qui date de 2011. A lire pour comprendre le monde de la prison.
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Arthur Frayer est un jeune journaliste ambitieux. Il souhaite écrire sur un sujet marquant, rien de plus classique dans sa profession. Ses ambitions le poussent à s'intéresser de près à une problématique encore aujourd'hui très complexe et trop opaque: que se passe-t-il réellement dans nos prisons ?
Ce n'est pas caméras aux basques et micro à la main qu'il pourra en savoir plus sur la vie dans les prisons car l'administration pénitentiaire est hermétique surtout face aux médias.
Il n'y a que deux possibilités qui s'offrent à lui pour entrer en milieu carcéral : menottes aux poignets ou en uniforme.
Son défi est audacieux, passer le concours de surveillant pénitentiaire.
Il démarre son expérience avec beaucoup d'énergie et énormément de préjugés et de clichés. Ce qui est dans la normalité puisque ce monde d'enfermement et de barreaux a donné lieu depuis toujours à tout et n'importe quoi !!!! Ce qu'on ne connait pas on l'invente...
Il réussit le concours et débute sa formation la fleur au bout du fusil. Mais dès son premier stage à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis, il se heurte à une réalité bien différente des idées reçues.
Son infiltration dans la peau d'un maton va lui ouvrir les yeux sur les difficultés et la complexité du monde carcéral. Que ce soit du côté des détenus ou des personnels, la vie derrière les barreaux est psychologiquement et physiquement très dure.
Toutes les grandes idées et projets décidés derrière des bureaux ne sont pas forcément possibles dans la vie quotidienne de la prison. Arthur Frayer va le découvrir sur le terrain.
Son récit est bouleversant car nous suivons l' écroulement de ses certitudes, l'évolution de son regard sur ce métier qui lui était méconnu et sur sa vision du milieu carcéral.
Ce texte est choc et bouleversant. C'est avec sincérité et justesse qu'Arthur Frayer met sur la papier toute sa colère et ses émotions pour nous donner une vision intérieure de nos prisons françaises.
Et aujourd'hui, par ses yeux, le lecteur de ce documentaire pourra se faire une idée plus juste de l'enfermement et des conditions de travail des surveillants pénitentiaires.

Bref, j'ai d'abord pesté contre ce jeune "requin" qui était un peu trop impétueux et sûr de lui à mon goût. Puis au fil des pages, j'ai découvert un jeune homme qui ouvre les yeux sur un monde qu'il imaginait mais qu'il ne connaissait pas. La réalité l'a heurté de plein fouet. Son expérience donne naissance à un récit bouleversant.
Lien : http://lacaveauxlivres.blogs..
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Un récit très intéressant et bien construit. Etant en pleine recherche pour un projet d'ateliers artistiques en prison (http://taulart.wordpress.com/), ce livre m'a beaucoup appris dans la compréhension du milieu carcéral. L'originalité de cette autobiographie est d'aborder le thème de la prison du point de vue des surveillants pénitentiaires dont les témoignages se font rares. Pourtant à la lecture de cet ouvrage nous ressentons une réelle compassion envers cette profession très éprouvante. de surcroît, le fait qu'Arthur Frayer soit à la base un journaliste renforce l'objectivité et la qualité de l'écriture.
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Un témoignage intéressant sur la vie en prison et l'administration pénitentiaire, vue par un gardien.
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En définitive, ce livre, même s'il décrit le caractère insalubre de certaines prisons, même s'il dénonce certaines failles humaines de fonctionnaires en renoncement, est un véritable plaidoyer pour les travailleurs de l'obscur confrontés chaque jour aux réalités d'une société de plus en plus inégale, violente et intolérante à la discipline.

Le surveillant est aussi responsable de l'intégrité physique et morale des détenus, il participe aux missions liés à la prévention du suicide, il observe les nouveaux arrivants pour établir un profil mais aussi une orientation pour leur permettre de suivre des cours, des formations ou d'intégrer un travail rémunéré. le surveillant assure la livraisons des cantines, programme les rendez-vous aux parloirs ou unités de visite familiales, respectent des pratiques professionnelles contrôlées par des formulaires spécifiques qui seront contresignés par le détenu lui-même, présentera des éléments de preuve en cas de litige pour assurer la transparence de ses actes...etc...

Le monde est ce qu'il est et le surveillant fait...
Lien : http://ad-patres.over-blog.f..
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Arthur Frayer, jeune journaliste, est entré dans le milieu carcéral pour pouvoir écrire sur la réalité de la vie en prison – le reportage officiel est très (trop ?) encadré par l'administration pénitentiaire donc n'est pas parlant, on nous montrera et on nous cachera toujours les même choses. Pour lui il n'y avait que deux solutions : être gardien ou être détenu.

J'ai voulu lire ce livre parce que j'ai connu plusieurs personnes incarcérées dont une très proche. Pour des raisons qui lui sont personnelles (et que j'ai acceptées malgré moi) mon ami n'a jamais voulu partager cette période de sa vie avec moi, se confier ou solliciter mon soutien, ce qui a mis fini à notre relation. Ce sujet à longtemps été très sensible pour moi, j'ai pu lire ce livre aujourd‘hui avec du recul.

Au début, je pensais qu'Arthur Frayer ne serait qu'un jeune journaliste « bourgeois » prétentieux, pédant. Un préjugé de part mon milieu – la banlieue parisienne, mais aussi dû à certaines formulations employées dans le livre, certaines réflexions qu'il a pu avoir.
Il passe plusieurs concours dans la fonction publique pour « brouiller les pistes » : « Bien évidement, j'échoue à tous les concours, sauf à celui de surveillant – niveau brevet des collèges. », alors c'est peut-être moi, mon côté « la valeur et l'intelligence d'une personne ne se mesure pas à son niveau scolaire » mais j'ai été agacée par cette précision.
Une autre sur ses collègues stagiaires-gardiens, il évoque une période de cours entre deux stages en milieu carcéral : « Aux cours de ces deux mois, Michèle Alliot-Marie à remplacé Rachida Dati à la justice, notre ministère de tutelle, et nous n'en avons pratiquement jamais parlé ». Avec ces deux remarques, j'ai eu l'impression qu'il voulait absolument montrer que les gardiens étaient des personnes dénuées d'intelligence et de culture générale.

Puis au fil du livre, j'ai compris qu'il voulait juste infiltrer le milieu pour en connaître toutes les facettes et non pas ce qu'on nous raconte dans les médias justement. Il voulait connaître les gardiens, leur vision des choses de la vie en prison, leur vision de leur métier. Il voulait aussi parler aux détenus, connaître leurs conditions d'incarcération, les dangers et les troubles qu'ils peuvent vivre. Pour moi, c'est un pari réussi.

J'ai compris parce qu'à travers son livre, avec son écrire type journal de bord, on ressent l'humanité qui l'anime. Plusieurs fois vexé, atteint par une remarque d'un gardien ou d'un détenu et il sent qu'il n'a pas le recul nécessaire, à ces moment là il dit qu'il est plus maton que journaliste.
C'est un livre plein de citations, paroles de gardiens et paroles de détenus, dans un langage très cru. On peut dire vulgaire ou langage de la rue, je n'en ai pas été choquée : j'ai l'habitude de l'entendre et surtout ça ne rend son livre que plus vrai, l'inverse – la censure m'aurait choquée et étonnée de la part d'un journaliste voulant tout montrer, tout dire.

On « découvre » que les bons ne sont pas toujours les gardiens, que certains sont « durs » mais n'abusent pas de leur pouvoir sur les détenus et que d'autres sont méprisants et mesquins vis-à-vis des détenus. On « apprend » que les détenus ne sont pas des bêtes, que malgré les insultes de certains les notions d'honneur et de respect sont très importantes.
Frayer dénonce le problème de surpopulation, du nombre trop important de détenus pour un gardien (donc du manque de temps à consacrer à chacun) et le problème de prison au coeur de la prison… sentiment qu'on tous les détenus face à certaines situations.

Ma seule petite déception par rapport à ce livre : la fin.
Comme je l'ai dit, Arthur Frayer n'a pas de recul et prend tour de front durant son insertion, alors j'ai pensé que le livre se terminerait par une « conclusion » rédigée quelques mois après la fin de son enquête et non pas par son dernier jour de travail.
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Que dire ? : comment imaginer ce que vivent ces prisonniers ?Même aujourd'hui avec le confinement, on n'a qu'une vague, très vague idée de l'enfermement et c'est, malgré tout, très différent avec le confinement absolu, la petite surface de vie, les conditions d'hygiène... Pas étonnant qu'ils deviennent fous !
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Un point de vue très intéressant
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Le milieu carcéral, je le connais bien puisque j'y travaille. Et la vision qu'en donne Arthur Frayer est assez réaliste. Elle a surtout le mérite de ne pas instruire "à charge" contre cette profession tant décriée. Comme partout, il découvre qu'il y a "des méchants et des gentils", chez les surveillants comme chez les détenus.
Son immersion est totale, il devient "maton", pour de vrai, même s'il écourte son expérience assez rapidement, il a le temps de se faire une idée assez préciser du quotidien de chacun, de chaque côté de la porte.
A lire pour avoir une autre image de la prison.
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Effrayant car attendu
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